La chambre

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Sirius se réveilla à côté de Simon. Il observa le plafond blanc, un long moment avant de se redresser et de sentir alors un bras glisser devant son ventre. Il eut un rictus et regarda son petit frère encore dans les bras de Morphée. Il passa sa main dans les cheveux bruns et fins de Simon qui fronça légèrement des sourcils, puis cligna des paupières. Son bras s'éloignait de Sirius. Simon se frotta les yeux et sourit à son frère puis bailla, faisant pouffer ce dernier.

— Ça va ce matin ? Demanda Sirius.

Simon se frotta à nouveau les yeux.

— Tu as mal quelque part ?

— Non, répondit Simon en s'asseyant. Tu... tu es revenu ?

— Oui. Bien sûr. Fais voir la tête...

Sirius posa sa main sur le front de Simon qui eut un petit tremblement. Il baissa la tête quand Sirius enleva sa main. Plus de fièvre, mais Simon était encore épuisé.

— Sirius... je... je crois que... que j'ai mal partout, murmura Simon, les joues rouges. Mes jambes... c'est comme quand on court trop... mes bras... j'ai l'impression d'avoir soulevé quelque chose de très lourd...

— C'est normal, dit Sirius. Il faut que tu te reposes encore.

— Hmmm...

Sirius aida doucement Simon à bien se rallonger.

— Dors encore un peu. Je... Je reviens pour manger avec toi. Dors. Il faut que tu reprennes des forces.

Simon ferma ses yeux. Sirius soupira. Il fallait faire vite pour tenir sa promesse de manger ensemble. Il se glissa hors du lit, arrangea le drap, puis se changea avec des vêtements plutôt simple, venant de la penderie d'Amenius. Il s'étira, et quitta la chambre sur la pointe des pieds.

— On revient pour midi, dit-il en salutations à Amenius. Simon espère manger avec moi.

— On y fait un tour, juste pour voir, assura Amenius. Et ensuite... on en parlera à Simon. Il faut aussi avoir son avis.

— Ça me va.

Sirius ne pensait pas qu'il reviendrait dans ce quartier, sous son apparence de chien. Il s'arrêta devant la maison que les moldus ne pouvaient voir, depuis quelques siècles. Le square n'avait pas changé depuis son départ de la maison à l'âge de seize ans. Il avait promis de ne jamais revenir, et finalement, il était de retour. La gorge sèche, il s'avança jusqu'à la porte, suivit d'Amenius qui sortit sa baguette magique.

— Pas de sorcier dans le coin, dit-il. Tu peux reprendre ta forme humaine.

Sirius jeta un coup d'oreille dans la rue, puis il se transforma.

— C'est ta... baraque, dit Amenius. À toi l'honneur.

— On aura l'air malin si ça ne s'ouvre pas, marmonna Sirius en posant sa main sur la poignée.

Il fixa le heurtoir en forme de gueule de chien ouverte et tenant un anneau en forme de serpent pour frapper contre la porte.

— Pfff... Bienvenue dans les ténèbres, dit-il lugubre en apaisant la poignée.

Il sentit une froideur dans sa main, puis le bruit de plusieurs verrous et la porte s'ouvrit.

— Tu vois ! S'exclama Amenius, en entrant. C'est toujours chez toi. Tes parents ne t'ont pas vraiment renié...

— Mouais...

— QUI OSE VENIR TROUBLER NOTRE REPOS !? Rugit alors une voix de femme que Sirius aurait espéré ne jamais rentendre. QUELLE VERMINE OSE METTRE UN PIED DANS MA DEMEURE !? VOLEUR ? SANG-DE-BOURBE !?

OMNISOù les histoires vivent. Découvrez maintenant