OMNIS

Sinistros

— Simon ?

Une main se posa sur son épaule et la caressa avec douceur.

— Le professeur Dumbledore m'a expliqué.

Simon ouvrit les yeux et fixa son père qui lui fit un petit sourire.

— Je suis sûr que ton frère t'écrira, dit-il. Et... tu le reverras. Je vais essayer de l'aider, d'accord ? S'il est innocent, il faut qu'il soit entendu et surtout reconnu. Ok ? Et il pourra venir te voir pendant les vacances... pas cet été mais... l'année prochaine. Tu... tu le voyais en secret cette année, c'est ça ? Simon ?

— Hmm... Oui, chuchota Simon.

— Depuis quand ?

Simon haussa une épaule.

— Les vacances de Yule ? Demanda son père. C'est pour ça que tu n'es pas rentré à la maison ?

Simon se pinça les lèvres. C'était une des raisons. Il ne pouvait pas juste dire ça. Alors, il hocha de la tête.

— Tu... tu lui parlais ? Interrogea Lord Greengrass. Oui ? C'est bien... Tu vas rentrer à la maison avec moi, aujourd'hui. Tu as besoin de te remettre de ce... heu... de ce départ brusque... mais ce n'est qu'un en revoir, Simon. Tu comprends ?

Simon acquiesça doucement de la tête et se redressa, sans quitter des yeux son père.

— Je... elle est enterrée où ma mère ? Demanda-t-il timide.

Amenius sourit.

— On essayera d'y aller, dit-il. Et... les Black n'enterrent pas leurs morts. Ils les brulent.

— Ah ? Pourquoi ?

— Pour... heu... par tradition, je dirais. Je t'ai apporté des vêtements. Habille toi, je t'attends dehors avec le professeur Dumbledore.

Simon se retourna alors vivement vers les portes et remarqua la présence du directeur. Il rougit et attrapa le bras de son père.

— N'aies pas peur, dit ce dernier en caressant le dos de Simon. Le directeur Dumbledore ne t'en veut pas d'avoir rencontré Sirius Black, bien que ça aurait pu te mettre en danger... Mais, nous comprenons très bien. Et finalement... Sirius Black n'est pas si dangereux.

— Tu ne sera pas puni pour tes escapades, dit Dumbledore avec un sourire.

Simon baissa la tête. Il hésitait et tremblait légèrement.

— M... merci, murmura-t-il.

Dumbledore sourit encore plus. Simon parlait enfin à d'autres personnes que des proches. C'était une victoire pour le directeur.

Amenius ébouriffa les cheveux de son fils, content lui aussi de ce simple mot dit. Il savait que ça avait été difficile pour Simon.

— On te laisse te changer, dit Lord Greengrass. Je t'attends devant les portes.

Simon se glissa hors de son lit et observa un moment ses mains. Il soupira et se leva quand il fut tout seul.

— Il a une voix douce, dit Dumbledore dans le couloir.

— Il... heu... Il lui faut du temps encore mais sa voix va muet en grandissant, dit Amenius.

— Ce n'était pas un reproche ! Je la trouve très belle sa voix.

Amenius pouffa de rire.

— Posez votre question, Albus, dit-il.

— Allez-vous lui... transmettre votre magie ?