Père

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Amenius laissa une journée à Simon pour qu'il s'habitue à sa chambre et surtout aux bruits de la maison.

Simon se demandait s'il était rentré à Poudlard. La chambre verte où il dormait ressemblait beaucoup à son dortoir. Il entendait en plus des rires comme là bas. Il était par contre incapable de chercher à sortir pour s'en assurer, n'ayant pas reçu une telle directive. Alors il attendait, assis sur le lit. Il écoutait les voix des autres. Il se demandait si Amenius Greengrass allait revenir.

Alors quand ce dernier lui apporta son repas, il se leva d'un bond, alla parfaitement droit jusqu'au mur.

Amenius déglutit en voyant le garçon se mettre face à ce mur. Il posa le plateau un peu brutalement sur la table, et s'assit.

— Simon, appela-t-il. Tu as faim ?

Le garçon eut un petit hochement de tête.

— C'est du lapin pour ce midi. Tu sais à quoi ça ressemble un lapin ?

Aucun mouvement.

— Allez, viens, Simon. Viens t'asseoir. Tu n'es plus obligé de te mettre comme ça.

Simon obéit parfaitement. Il fixa ensuite Amenius.

— Tu n'as pas faim ?

Simon regarda alors l'assiette.

— Je t'ai apporté des petits trucs, dit Amenius.

Il sortit alors des petits livres pour enfants. Simon les regarda.

— Tu peux les lire si tu veux, dit Amenius. Il y a plein de sujets différents : les animaux, les vêtements... Je vais te laisser manger, tranquillement. Ok ?

Simon prit une fourchette et commença alors à manger. Amenius arqua un sourcil.

— Simon ? A Poudlard, ils n'étaient pas là pour te dire ce que tu devais faire, dit-il avec douceur. Et tu mangeais bien quand tu avais faim. Tu t'habillais aussi.

Simon acquiesça. Il avait parfaitement fait comme ils lui avaient dit : faire comme les autres. Et sans dire un mot, en plus. Il avait bien écouté les professeurs de Poudlard aussi. Enfin, sauf Lockhart. Il eut alors un tremblement incontrôlable. Amenius quitta sa chaise rapidement et se mit à côté de Simon.

— Hé !? Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Je ne disais pas ça en reproche. Bien au contraire. Simon ? Calme toi.

Amenius le prit délicatement dans ses bras.

— Calme toi, chuchota-t-il. Tu es libre, à présent. Ils ne peuvent plus quitter cette tour. A partir d'aujourd'hui, tu peux faire comme quand tu es à Poudlard.

Simon hocha de la tête. Il avait compris : il n'était pas à Poudlard mais c'était pareil. Il se redressa, et reprit son repas. Amenius préféra rester un peu, jusqu'à qu'il termine. Et alors Simon montra les livres.

— Oui, ils sont à toi.

Simon les prit et lut chaque titre. Il s'arrêta alors sur un. Amenius plissa des yeux mais resta silencieux, observant ses gestes.

Le garçon ouvrit le petit livre et fixa alors la première images représentant deux adultes et un enfant. Il lut le petit texte dessous. Il fixa à nouveau le dessin. Il tourna la page et posa son doigt sur le dessin d'un homme.

— Est-ce qu'ils t'ont parlé de ça ? Demanda Amenius.

Simon fit un mouvement de tête de droite à gauche. Il montra le texte puis fixa Amenius.

— Oui. Je suis ton père. Est-ce que tu comprends ce que ça veut dire ? Avec ce qu'il y a écrit dessous ?

Simon lut à nouveau. Il tapota ensuite le dessin à côté.

OMNISOù les histoires vivent. Découvrez maintenant