𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟒𝟕 - 𝐎𝐛𝐬𝐜𝐮𝐫𝐢𝐭𝐞 𝐞𝐭 𝐃𝐚𝐧𝐠𝐞𝐫

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La température de l'air descend et fait frissonner ma peau, comme si la seule présence de mon ancienne maîtresse suffisait à refroidir les alentours. Ten le remarque et passe énergiquement ses mains sur mes bras recouvert de mon manteau en cuire brun, usé par le temps après de longues années de longs et loyaux services. Il agit comme s'il était indifférant au froid, mais la brume qui s'échappe de sa bouche lorsqu'il respire et le rouge au bout de son nez me montre que je me trompe.
Xiaojun se rapproche de nous, ainsi nous sommes pouvons plus facilement veillez les uns sur les autres et nous protégez s'il le faut.
Et il le faudra bien.

Nous adoptons tous une position défensive. À l'inverse, Freyja a l'air décontracté, comme persuadée que sa victoire lui est déjà assurée.
J'ai l'impression que nous sommes qu'une distraction pour elle, qu'elle pense nous vaincre en fournissant peu d'effort. C'est sûrement l'impression qu'elle veut donner.
Freyja m'a élevée, m'a apprise la plus part des choses que je sais et sais faire. Mais elle ne m'a pas tout appris. Elle sait que je suis capable de rivaliser avec elle, mais elle ne sait pas qu'en quelques jours seulement, j'ai acquis encore plus de compétences.
C'est à moi de la surprendre, et au bon moment si je veux en tirer l'effet de surprise escompté.

Après un long silence palpable, je suis la première à parler, le souffle court je dois dire.

MoiAvais-tu aussi prévu que nous nous trouverions ici en ce moment même ?, fais-je ironiquement en référence à la magie noire qui est entrée dans mon organisme alors que je rompais son dôme de protection, un geste qui était déjà tout calculé.

Du coin de l'œil j'aperçois la substance noire que j'ai craché au sol il y a quelques minutes seulement, et prie alors pour qu'une nouvelle quinte de toux n'apparaisse pas tout de suite.
Freyja comprendrait que la magie est déjà entrain de m'affaiblir, et pas qu'un peu.

FreyjaEra..., commence-t-elle avec un rictus, N'oublie pas que je t'ai vu naître. J'ai même aidé ta pauvre mère à accoucher de toi, toi, une enfant qui fut très vite si prodigieuse. Je te connais sûrement mieux que toi. Seulement voilà, tu as choisi de te battre dans le mauvais camp.

Je pouffe un rire impossible à cacher.
Elle pense vraiment que je lui dois tout, elle en est même persuadée.
Bah voyons.

MoiLe mauvais camp ? Vouloir sauver des innocents et œuvrer pour la paix, c'est être dans le mauvais camp selon toi ?

Xiaojun m'adresse un regard du genre « es-tu sûre que la provoquer est une bonne idée ? ».
Ce à quoi je ne réponds pas, car je n'en sais pas plus. Mais je refuse de la laisser étaler ses mensonges sans rien dire.

FreyjaChaque cause a besoin de sacrifices. La vie de quelques innocents m'importent peu si c'est pour parvenir à offrir un monde meilleur au reste de la population.

« Quelques sacrifices ».
« Un monde meilleur ».
Tout cela me confirme que l'on ne peut plus rien faire pour elle. Espérer lui faire changer d'idée est peine perdu, seul lui éclater la gueule semble vraiment utile. Et c'est bien ce que je compte faire.

Une légère brume tapisse le sol du bâtiment, toujours plongé dans l'obscurité de la nuit froide et silencieuse. Celle-ci commence à s'agiter à cause de nos énergies propres qui s'élève doucement dans l'air. Seul la lumière de la lune nous éclair, autant dire que nous sommes presque plongé dans le noir. Mais je peux distinguer l'essentiel, c'est l'essentiel.
Au même moment, je me demande où en est le sauvetage des derniers habitants. Si Sicheng se porte bien, de même pour Hendery et l'épée d'Heimdall qu'il porte avec lui.
Puis je chasse l'idée qu'il leur arrive malheur de mon esprit pour me concentrer sur le combat qui s'annonce.

𝐅𝐞𝐚𝐫 ࿐ 𝐓𝐞𝐧 ʷᵃʸᵛOù les histoires vivent. Découvrez maintenant