𝐁𝐥𝐢𝐧𝐝 𝐥𝐨𝐯𝐞 ᵒᵐⁱⁿⁱˢ ᵍᵃᵘⁿᵗ ˣ ᶠᵉᵐᵃˡᵉ ʳᵉᵃᵈᵉʳ

Le début de la guerre

Cela fait une moitié de cadran que le cours d'Histoire de la Magie a débuté. La salle est plongée dans une pénombre attristante. Un cours soporifique, tous les élèves le trouve ennuyeux. Certains au fond de la classe bavardent tandis que d'autres se laissent lentement tomber dans les bras Morphée. Pendant ce temps, le fantôme de Binns flotte entre nos tables pour s'assurer que nous exécutons bien le travail qu'il nous a confié. Une biographie sur je ne sais plus qui, je n'ai pas noté son prénom d'ailleurs. D'un coup, il s'arrête, scrute les environs d'un air désintéressé et pose son regard sur le parchemin qui demeure sur mon écriteau. Il lança sans grande conviction :

- Bien, très bien, mademoiselle Y/nn..

- Y/n, monsieur, mon nom est Y/n.

De faibles gloussements en provenance de certains de mes camarades me réveillent du demi-sommeil dans lequel j'étais plongée et j'entends un élève imiter le professeur en prononçant mal mon nom de famille. J'entreprends a me retourner en direction du son, puis...

*Sebastian..., argh, quel imbécile !*

Sebastian est le cliché parfait de l'élève perturbateur qui fait TOUT sauf écouter en cours. Il ne sait pas aligner trois mots sur une feuille sans faire de faute. Mais il excelle en sortilèges, certains disent même qu'il a déjà usé de la magie noire... Se rendant compte que je l'avais remarqué, il lança un sourire en coin à ses amis puis dit d'un ton sarcastique :

- Salut Y/nn !
*rires*

J'avala ma langue puis répliqua que ce n'était aucunement drôle et qu'il ferait mieux d'arrêter s'il ne voulait pas passer un jour de plus en retenue.

- Eh bien, je ne m'attendais pas à ce que tu daignes enfin à me répondre !

- Crois moi, c'est à contrecœur que je le fait.

Il s'apprêtait à me rétorquer quelque chose quand le professeur Binns lui cria une fois de plus qu'il allait passer l'après-midi en retenue pour « perturbation du cours et des camarades ». A cet instant même, je le fixa et dégaina mon meilleur sourire sournois. J'avais gagné, comme d'habitude.

En sortant de la salle, j'entraperçois Poppy, mon amie, qui marche d'un pas leste et rapide à la fois. Elle me remarqua à son tour, et commença à se diriger vers moi. Poppy est une jeune sorcière qui croque la vie à pleine dents. Elle est passionnée de créatures, mais, pour cette même raison, elle n'a pas énormément d'amis. Mais, moi, je l'ai aimée dès que je l'ai aperçue pour la première fois. Elle arrive vers moi en sautillant.

- Wow, je suis impressionnée ! Toute l'école en parle déjà ! Je n'aurais jamais osé lui répondre de la sorte, tu es trop courageuse !

Je lui répondit tout en continuant à marcher :

-  De toute manière, il ne fait pas peur, et il le méritait, il a une bavboule à la place du cerveau !

A l'instant où ces quelques mots sont sortis de ma bouche, je sentis une présence derrière moi qui me fît frissonner, puis quelqu'un me chuchota à l'oreille :

- Bien joué Y/n, mais je n'en ai pas fini avec toi...

Son souffle chaud sur mon cou me procura une sensation bizarre, mais qui, étonnamment, ne me dérangeait pas pour autant... Je l'entendis s'éloigner puis tourna la tête d'un geste vif, me rendant compte que la personne n'était déjà plus là.

*Ça devait être cet abruti de Sebastian, il n'a pas apprécier que je le remette à sa place* pensai-je.

Et à ce moment là, Poppy me regarda et me glissa d'un ton inquiet de faire plus attention à ce que je disait. C'était bien lui alors. Tant pis, s'il veut jouer, on jouera.

༺༻

« Cher journal, cela fait maintenant 2 mois que je suis entrée à Poudlard, en 6ème année. On m'a dit que c'était la première fois que ça arrivait, qu'un élève commence en 6ème. Bien sûr, suis fière de ma maison, bien que ce débile de Sebastian soit dans la même que moi. Ma mère est une moldu, et mon père était Gryffondor, je ne sais pas pourquoi je suis à Serpentard, mais le choipeau prend toujours la bonne décision, alors je ne pose pas trop de questions. Et je me suis fait des amies aussi ! Il y a Poppy, Natsai, et Imelda ! Depuis... »

Je ferme mon carnet brusquement et le fourre sous mon oreiller. Imelda était à la porte, me rappelant que je devais me dépêcher car le professeur Weasley voulait me voir.

-  Ah oui, c'est vrai, j'avais oublié. Merci. Je me dépêche !

Elle sort en claquant la porte, pas étonnant de sa part; et je me lève de mon lit sans tarder.
J'enfile ma cape qui avait été lancée la veille sur ma chaise, passe un bref coup de peigne dans mes longs cheveux châtains clair et me dirige vers ma salle commune. Cette dernière était particulièrement calme, comparé à certains autres jour. Imelda et un autre élève, que je n'avais jamais vu, jouent aux échecs et Ominis, un élève de 6ème, lui, les regarde de loin. Enfin, il ne les regarde pas vraiment, il est aveugle, disons qu'il les écoute. C'est vrai que quand j'y repense, il me fait de la peine...

༺༻

J'arrive au bureau de Weasley juste à temps, pour une fois, passe mes mains sur ma robe pour la lisser en vitesse, et toque à la porte, qui émet un son sourd.

-  Entrez !!

Je pousse alors la porte et entre en silence.
Cependant, j'ai bien failli m'étouffer en voyant Mme Weasley m'attendre. Avec Sebastian.

-  Approchez Mlle Y/n, j'ai une tâche à vous confier.

J'avança en chancelant, craignant le pire. Madame Weasley m'avait convoqué pour une simple tâche et ce  *j'ai épuisé tous les mots de mon vocabulaire pouvant le décrire*  était là aussi ? Ça ne peut pas être une simple coïncidence.

-  Bien, comme vous le savez certainement déjà, monsieur Pallow ici présent devrait être en retenue. Mais il se trouve qu'il a fait du bon travail ces derniers temps, j'ai alors pris la décision de changer sa sentence.
C'est la raison pour laquelle je vous ai convoquée, Mlle Y/n. J'ai commandé des fournitures chez Tomes et Parchemins pour les nouveaux 1ère année. Je devais aller les chercher moi même mais j'ai beaucoup à faire, alors je vous demande de vous y rendre à ma place.

Si c'est juste ça...

-  Et moi dans tout ça ?? Demanda Sebastian

-  Et bien, le matériel étant particulièrement lourd, vous l'accompagnerez.

J'avais l'impression que le sol s'ouvrait sous mes pieds, que la porte pour l'enfer venait de m'être ouverte. Non..c'est forcément une blague...Pourquoi fallait-il que ça soit lui ?!