Chapitre 14

1.4K 186 17
                                    

Point de vue Awa rose

Mes joues chauffaient à cause des gifles qu'elles recevaient

~lui: yao souma paré si yao sama yaye dotoul wakh ngassiy tek batt domeram yao rewo sakh ( quand j'en aurai fini avec toi tu n'auras plus le toupet de répondre à ma mère batarde )

Il se lève et enlève sa ceinture avec laquelle il commence à me bastionner tout en m'insultant. Je ne suis véritablement pas en train de rêver alors.

Toujours sous le choc je ne hurle pas ni ne tente rien pour me défendre je ne faisais que pleurer silencieusement. Quand il fini sa besogne il m'attrape par les épaules pour me redresser. Je me laisse faire sans broncher ne pouvant toujours pas accepter qu'il vient de me battre.

~lui: guiss nga yao khamo sa bopp sama wakhou yaye waw la sante khale bou touti ngay diani sama yaye bou amaté damay gnoussate sa ndeye may wakh nga may douleul nane sa baye moy fay sa diang domeram lene lalay yeuguel école diekhna tay bo kheuyé agn bi na tela paré wala nga gnibi sa keur baye ( tu ne connais pas ta tête. Les ordres de ma mère sont à exécuter sans broncher la prochaine je vais encore te casser la gueule. Et tu te peux de mentir sur moi en attestant que c'est ton père qui paie tes études batarde. Demain tu n'iras pas à l'école c'est fini pour toi tu prépares le repas ou tu rentres chez tes parents)

Il sort en claquant la porte. Je reste inerte toujours les yeux fixant le plafond. C'est là que me trouve bousso et ngoné

~ngoné: lou way wakhone nassi delou yao kone gnoune nga yab di nga khamni mareme Thiam dou morom ( que chacun réitère ses propos alors toi c'est de nous que tu te fous mais tu va savoir que mareme Thiam n'est pas ton égale )

~bousso: Amar gorr deug leu fi bene dieg dou dépasser sougnou yaye ala rawati dieg bou diassir presque att dou watiou di mirrr ( Amar est un vrai homme il ne laissera aucune femme dépasser notre mère à plus forte raison qu'elle soit stérile bientôt un an de mariage pas de vomissements ni d'étourdissement)

Celle là je l'ai reçu en plein cœur. Mes larmes se remirent à couler. Elles sortent en ricanant. Je ne sais combien de temps je suis restée là à pleurer. Mon téléphone se met à sonner difficilement je le récupère et constate qu'il s'agit de mon père. J'avais même oublié qu'il avait oublié de me rappeler mais je ne peux lui parler maintenant. Dès que je dirai un mot il saura que j'ai pleuré. Je laisse sonner. Après deux appels il m'envoie un message pour s'excuser d'avoir tarder a rappeler et me demande de le faire quand je verrai ses appels manqués.

Je suis restée coucher là à faire le bilan de ce mariage quand Anta Yacine se faufile discrètement dans ma chambre.

~elle: j'ai entendu Amar se disputait avec toi.  Je n'aime pas médire mais fais attention cette team est très dangereuse. Elles ont sûrement dû lui raconter des bobards pour qu'il soit en colère

~moi; il m'a frappé Anta Yacine

~elle: quoi ?

Elle se met à regarder mon corps. Je lui  montre les traces de sa ceinture

~elle: je ne suis pas d'accord avec la violence ça n'a pas lieu d'être viens lèves toi je vais t'aider à prendre une douche après je vais te masser le corps

Chose dite chose faite, elle me masse tout le corps avec une pommade mentholée. Ensuite je mets une robe elle refait le lit et m'aide à m'installer. Elle sort puis revient avec une tasse et un comprimé

~elle: boit ça c'est un comprimé pour prévenir les douleurs

Je prends et bois.

~elle: le mariage n'est pas du tout facile Awa. Ton mari est fâché pour des choses que sa mère lui a raconté. Je ne suis pas d'accord avec sa démarche encore moins la violence mais l'amour est quelque chose de délicat donc je ne peux que te demander d'essayer de dormir et réfléchir à tête reposée car toute décision  que tu prendras aura des conséquences. J'aimerai aussi que tu me fasses une faveur

Sortie du gouffre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant