Chapitre 18

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Point de vue Awa rose

J'ai le tournis j'entends Bachir qui m'appelle à l'autre bout du téléphone mais je ne peux sortir mot. Les contractions s'accentuent j'ai terriblement mal au ventre, très mal même. Mes larmes coulent, je me recroqueville sur moi même pour sangloter. J'ai mal au plus profond de moi. Ce départ si brusque de cet être qui est très cher à mes yeux paraît plus comme un cauchemar.

Mon téléphone se met à sonner encore et encore. C'est toujours Bachir. Pour le rassurer je décroche et mets sur haut parleur.

~lui: babe ne me fais pas ça même papa est inquiet pour toi il demande depuis tout à l'heure comment tu as pris la nouvelle. Grand mère est chère à nous tous je n'emploie pas le passé parce qu'elle est toujours vivante dans nos cœurs et pensées. Le seigneur c'est mieux que nous ce qu'il fait tout ce qu'il fait c'est parce que c'est ce qu'il y a de mieux. Je voulais appeler ton mari pour qu'il te prévienne mais personne ici n'a son numéro et je ne voulais pas que tu l'apprennes dans les réseaux sociaux. Maintenant je veux que tu te relèves tu pries pour elle et tu viens aux funérailles la famille a décidé qu'ils auront lieu chez papa et Mami sera inhumé à dix sept heures

Je ne fais que renifler.

~lui: Awa rose tu m'inquiètes là! Je sais que c'est dur il faut que tu sois forte comme elle aurait voulu que tu le sois. Lèves toi fais tes ablutions prie pour elle puis viens à la maison tu as besoin de ta famille

~moi: d'accord

Mon bébé est particulièrement agité aujourd'hui ce qui accentue mes maux de ventre. J'ai mal à la tête au ventre au cœur partout j'ai des vertiges. Difficilement j'ouvre le tiroir et prends un médicament au hasard puis bois deux comprimés . Je sais que l'automédication n'est pas bon surtout dans mon état mais ce mal je ne peux le supporter. Tout ce que je veux c'est qu'il cesse ou qu'au moins il s'atténue Je peine à ouvrir les yeux tellement je ne me sens pas bien.

Je me lève pour sortir. J'ai besoin du réconfort de ma mère, d'être dans les bras de mon cher père. La perte de ma grand mère est une sorte de déclic pour moi je ne peux continuer d'être en froid avec mes parents. Il faut que je leur parle que je leur demande pardon.

J'ai un vertige. Je vois tout en double. J'ai fait un pas mais c'est comme si l'on me tape un marteau sur le crâne. Je m'écroule sur le lit. Ma tête est sur le point d'exploser ça fait tellement mal que j'en oublie mes maux de ventre. Je n'ai jamais ressenti autant de douleur à la fin je sais que j'ai mal mais je ne sais même plus où exactement. Je transpire. Je mets à sangloter de douleur, d'impuissance, de fatigue de ras le bol, jusqu'à tomber dans les bras de Morphée

C'est de violentes tapes sur mes jambes qui me sortent de mon sommeil. C'est Coumba qui vient de me réveiller sauvagement sans tenir en compte mon état. Elle reste debout les mains sur les hanches attendant sûrement ma réaction. Surprise je me lève brusquement pour voir ce qui se passe mais une lancinante douleur à la tête me rappelle à l'ordre. Je me recouche.

~moi: loutakh ngamay yé ? (Pourquoi tu me réveilles )

~elle: yao diougueul ngay nelaw ta ayé nonou dîna la yé nakh khalè yi dagnouy diangui wara agn (eh lèves toi au lieu de dormir alors que tu es de tour je t'ai réveillée car mes enfants doivent retourner à l'école et ils doivent déjeuner )

J'ai complètement oublié que je cuisinais quand Bachir m'a appelé. Façon actuellement je ne peux même pas me tenir debout correctement. J'ai toujours des vertiges. Donc je prends ma pochette y sors un billet de cinq milles francs et le lui tend

~moi : am diokh lene gnou dieund lougnou lek dama febar (donne leur cet argent pour qu'ils achètent à manger )

~Coumba: ey douma sa morom samay dom lekou gnou si bende mi diougueul nga yak agn bi bala gno tardé fala yam ( eh je ne suis pas ton égale mes enfants ne vont pas acheter à manger dans la rue lèves toi et viens servir le déjeuner avant qu'ils ne soient en retard)

Sortie du gouffre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant