Chapitre 7

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Point de vue Awa rose

Tout le long du trajet je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer et de cogiter en même temps. Pourquoi tout cela? Je ne comprends en fait j'aime Amar de tout mon cœur mais pourquoi suis obligée d'abandonner ma famille pour la sienne? La culture la société  me dira t on ! Mais pourquoi je suis même obligée de respecter ces dernières.

Depuis petite je vis avec mes parents j'ai dormi avec eux jusqu'à mes sept ans dans leur chambre sur leur lit. c'est Badjene rama qui venue passée quelques temps à la maison car ayant des problèmes avec son mari a obligé mes parents à changer cette habitude. C'était difficile au début mais après je me suis adaptée voilà pourquoi je dors toujours la lampe allumée. Je ne vais en vacances nulle part plus d'une semaine sans que papa ne vienne me chercher lui même. Donc vous pouvez comprendre mon désarroi.

Que sera un matin sans ma Fatou et son beau sourire? J'ai peur pour la suite je l'avoue. J'ai peur de ne pas être à l'hauteur. Jusque là j'ai toujours été secondée donc je panique déjà sur comment gérer un foyer.

Je fus extirpée de mes pensées par ma Badjene qui me fais savoir que nous sommes arrivées à destination. Il y avait des filles à la porte qui demandent de l'argent pour que je puisse entrer sûrement leur tradition. Nous patientons à l'intérieur de la voiture mais je commence à étouffer avec tous ces pagnes sur ma tête.  Amina, ma topou fille de Badjene rama, est assise à mes côtés me tenant la main.

Ayant constatée cela descend pour que la situation soit réglée. Quelques minutes plutard elle revient pour me faire descendre. Encore une fois elle me guide. Mes cousines qui étaient dans l'autre voiture chantent derrière nous. Entre la voiture et la chambre j'ai reçu plusieurs tapes et pincés. Si c'est une tradition et bien elle est barbare. J'ai le corps endolori. Badjene rama me fait asseoir sur une natte. Et c'était reparti pour plusieurs rites.

A la fin je suis conduite jusqu'à ce qui semble être un matelas, toujours la tête couverte de tous ces pagnes. Amar est venu s'asseoir devant moi puis est entré sous le pagne nous étions à présent tous les deux couverts.

~lui: tu as pleuré babe? Tu regrettes ce mariage?

~moi: non du tout c'est juste que c'était difficile d'abandonner ma famille

~lui: mais tu ne les abandonne pas tu pourras leur rendre visite qu'en tu veux

C'est sur ces entrefaites qu'une calebasse de lakh est déposée devant par Ngoné diaba. Tandis que ma Badjene m'explique que je devais vite manger pour être la première car moi je ne comprends rien du tout à ces choses, Amar lui avait déjà pris sa première bouchée. L'autre camp jubile comme s'il a gagné une finale de can.

Je souris bêtement ne comprenant pas leur euphorie. L'essentiel pour est que je suis libérée de la lourdeur et de la chaleur occasionnées par les pagnes. J'ai pu constaté que nous étions dans le salon même si ce dernier a été réfectionné par rapport à la dernière fois. Le salon a été repeint l'odeur même de la peinture en témoigne, il y a de nouveaux fauteuils et une nouvelle télévision écran plat moyenne fixée au mur. Mes quatre grandes valises sont superposées dans un coin.

Après cela les gens rentrent petit à petit. Badjene rama est rentrée avec les filles même Amina la topou. Elles ont promis de revenir le lendemain. Il ne reste que la famille quasiment. Je suis fatiguée et j'ai sommeil. J'envoie un message à Amar pour lui dire. Aussitôt il se lève pour m'amener dans notre chambre. Je souhaite une bonne nuit à tout le monde. Puis prends l'une des valises dans laquelle se trouve le nécessaire dont j'aurais besoin cette nuit.

~ngoné diaba: lane sama diabar dou yorr dara mane mi may yobou valise bi

Très fatiguée je souris seulement en guise de remerciement, elle prend la valise de mes mains et nous suit. Nous sortons carrément du bâtiment pour rejoindre l'autre côté de la maison. Amar ouvre la porte avec les clefs qu'il a sorti de sa poche puis pousse le rideau. J'entre et jette un coup d'œil circulaire.

Sortie du gouffre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant