Chapitre 56

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Point de vue awa rose

Encore une fois j'ai passé d'excellents moments au Sénégal, une semaine de pur bonheur. Aujourd'hui je dois rentrer car je reprends le boulot après demain. Khalil a aménagé son emploi du temps pour m'amener à l'aéroport malgré mon insistance pour qu'il me laisse prendre un taxi ou demander à l'un des jumeaux de m'y amener.

Comme il est ultra ponctuel nous sommes arrivés bien avant l'heure a Diass donc nous sommes restés dans la voiture à discuter. A un moment donné il reste silencieux et m'observe longuement

~moi: qu'est ce qu'il y a Khalil

~lui: tu te rappelles de notre premier rencontre?

~moi: le jour de l'accouchement de Maty

~lui: non ce n'est pas ce jour là

~moi: comment ça ?

~lui: nous nous sommes rencontrés la première fois une nuit sur ce parking

~moi: non attends ! Ce n'est pas ce à quoi je pense

~lui: c'est exactement ça

~moi: C'est pas possible oh mon Dieu. C'est avec toi que je me suis disputée le jour de mon arrivée au Sénégal parce que ton chauffeur avait mal garé

~lui: oui c'est bien moi je revenais d'un séminaire en Belgique

~moi: c'est donc pour cela que j'ai eu cette impression de t'avoir connu. Mais ce jour le parking était mal éclairé donc je n'avais pas bien vu ton visage

~lui: par contre toi ton visage n'a pas quitté mon esprit depuis ce jour

~moi: c'est tout moi ça . Là où je passe je laisse des traces

~lui: je me demande qu'est ce qui nous empêche de vivre pleinement

~moi: je ne comprends pas

~lui: genre sans cet épais de Damoclès au dessus de la tête. Qu'est ce qui nous empêche d'être ensemble comme les couples normaux ?

~moi: genre ?

~lui: awa rose tu n'es plus une petite fille. Tu sais pertinemment ce à quoi je fais référence. Ce que nous sommes en train de vivre est simplement merveilleux je veux que cela se concrétise et qu'on vive pleinement sans avoir le sentiment que tout peux finir du jour au lendemain

~moi: si je comprends bien tu veux dire que notre amitié ne te suffit plus

~lui: nous sommes plus que des amis awa rose et ça il faut que tu l'admettes . Tu es ma femme et je t'ai....

~moi: ça suffit Khalil. Je t'implore de ne pas gâcher nos liens. Nous sommes bien comme ça

~lui: oui j'admets que nous sommes bien comme ça mais nous pouvons frôler le parfait. Songer à vivre comme mari et femme . Qu'est ce qui nous en empêche ? Je te veux entièrement pas comme simple amant. Je rêve que tu portes mon enfant mes enfants.

Mon cœur rate un battement. Je suffoque. Les paroles du docteur me reviennent comme une gifle. Me rappelant la triste réalité, je ne suis pas comme les autres femmes. Ça fait mal. Je pensais que cette histoire ne me ferait pas mal un jour mais je me suis trompée

~moi: malheureusement je ne suis pas cette femme que tu cherches. Je ne peux pas te faire d'enfant.

Il me regarde avec incompréhension. Je l'embrasse vite fait puis prend mon sac et mes lunettes de soleil.

~moi: bye Khalil. J'y vais. Retiens juste que je ne peux te donner plus mais aussi je ne veux pas que nos liens se détériorent

Sans attendre, je sors du véhicule. Je hâte le pas pour le dissuader qu'il me suive. Heureusement que je voyage sans bagages, juste mon grand sac à main.

Sortie du gouffre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant