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Lilian Johnson

07/06

Édimbourg, écosse.

Il est deux heures du matin. Je refuse catégoriquement de dormir alors qu'elle peut se réveiller d'une minute à l'autre. L'anxiété tord littéralement mes entrailles à l'idée qu'elle ne se réveille pas. Pourtant, mon intuition m'ordonne de rester optimiste. Elle va se battre.

Depuis qu'ils ont quittés l'hôpital, Paola, Ellie et Matthew n'arrêtent pas de me demander des nouvelles de l'état d'Ayona. Je m'imagine déjà enlacer le corps d'Ayona dans mes bras, lui murmurant à quel point elle m'a manquée. Elle a intérêt à se réveiller, pensais-je.

Tout à coup, un bruit attire mon attention me tirant de mes songes. Je me fige quand mon regard se pose sur le visage d'Ayona. Mes mains tremblent en réalisant que ses paupières clignent plusieurs fois. Je lui prends délicatement la main au moment où elle bouge ses doigts.

- Tu es réveillé ! m'exclame-je, joyeusement.

J'appuie sur la sonnette d'urgence pour appeler les infirmières. Au moment où ses iris émeraudes, fatiguées, se posent sur moi, je ne peux empêcher mes larmes qui dégoulinent abondamment sur mes joues de soulagement.

Je me décale quand des infirmières arrivent avec un charriot derrière elles. Je disparais dans le couloir pour ne pas mettre mal à l'aise Ayona pendant qu'elles l'auscultent. J'appuie automatiquement sur le numéro de Paola. Au bout de trois sonneries, elle décroche avec une voix endormie.

- Lilian ? Il y a du nouveau ? me demande-t-elle, inquiète.

- Elle est réveillée Paola ! Ayona est réveillée !

- Comme j'ai eu peur ! Je passerais demain matin à la première heure, embrasse-la pour nous.

Voyant qu'un médecin rejoint les infirmières, je descends dans la salle d'attente de l'hôpital pour me prendre un bon café. Elle s'est battue jusqu'au bout. Un sentiment de bonheur s'empare de moi lorsque je retourne dans sa chambre. Elle s'est légèrement redressée et un petit sourire épuisé plane sur ses lèvres sèches.

- Pourquoi tu pleures, mon amour ? me demande-t-elle, difficilement.

Je passe le bout de mon index sur ma joue, effectivement, je pleure et je ne m'en étais même pas rendu compte. Je pose mon gobelet brûlant sur la petite table de nuit. J'explose littéralement de bonheur quand je cueilles délicatement ses lèvres lui transmettant toutes mes émotions. Notre baiser de retrouvaille possède un goût salé à cause de mes larmes.

- J'ai tellement eu peur de te perdre pour toujours, Ayona. Je n'aurais pas été capable de vivre sans toi. murmure-je, sur un ton de confidence.

- Je suis là maintenant et je serais toujours là, Lilian.

Je m'installe soigneusement à son côté dans le lit et passe un bras affectueux autour de ses épaules. Je frissonne agréablement lorsqu'elle pose sa tête sur mon épaule avec un soupir de bien-être. Je ferme les paupières, quelques secondes, imprimant cette image dans mon esprit.

- Si tu savais comme je me sens coupable, je n'aurais jamais dû me réveiller aussi tard. Si seulement, je pourrais revenir dans le passé et changer ça. J'avoue, en ravalant difficilement ma salive.

- Ne culpabilise pas, rien n'est de ta faute, tu ne peux pas contrôler les actes des personnes, Lilian. Et je suis d'accord avec ma demi-soeur, mon petit Antéros d'amour.

Je me raidis instantanément en réalisant qu'elle a utilisée le surnom d'Ashley me donnait uniquement pendant nos actes sexuels. Non ! C'est impossible ! Ayona redresse la tête avec un sourire charmant sur les lèvres tandis que je suis totalement déstabilisé. Et comment elle sait qu'Ashley est sa demi-soeur ? Je l'ai découvert après son décès par Paola.

- Ne t'inquiète pas, Lilian, tout ira bien maintenant.

Je décide de ne pas me prendre la tête pendant nos retrouvailles. Ses pupilles me fixent intensément reflétant autant d'amour que les miennes. Un sentiment d'impatience s'empare de moi. Je ne peux plus attendre.

Ayona hausse un sourcil quand je me lève du lit pour rejoindre mon sac. J'attrape le petit écrin en velours noir et me retourne vers elle avec un sourire aux lèvres.

- Tu es la femme de ma vie, Ayona, c'est une certitude. Nous étions faits l'un pour l'autre depuis si longtemps. J'ai été idiot de te faire souffrir pendant des années. Mais maintenant, je ne veux plus jamais passer une seule journée de ma vie sans toi.

- Lilian.. murmure-t-elle, avec un sourire éclatant.

- Jusqu'à mon dernier souffle, je veux voir tes sourires rayonnants, je veux continuer à entendre tes éclats de rire. Bordel ! Tu n'imagines pas à quel point, je suis fou amoureux de toi. Tu es la seule femme qui me provoque des frissons, qui me procure autant de sensations, tu es la seule qui fait augmenter mon rythme cardiaque et qui me rend nerveux.

Elle écarquille ses iris de surprise au moment où mon genou se pose sur le sol de cette chambre. J'ouvre l'écrin qui révèle une bague qui appartenait à mon arrière-grand-mère et lui demande avec les larmes aux yeux:

- Ayona Hills, voulez-vous passer l'éternité à mes côtés ? Voulez-vous devenir ma femme ?

SECONDE CHANCEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant