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Lilian Johnson

16/10

Édimbourg, écosse.

Je n'ai jamais été aussi heureux que ces derniers mois. Ayona et moi avons longuement discutés sur Ashley, notre couple et Alina. Je suppose qu'elle a dû se sentir coupable d'avoir l'amour de ma fille, qui est devenue la nôtre, alors qu'Ashley n'est plus de ce monde. Néanmoins, nous formons une parfaite petite famille maintenant.

Je me suis également pardonné à moi-même par rapport à l'overdose de la mère d'Alina me retirant un poids de la poitrine. Dorénavant, je me sens plus léger. Matthew et moi avons passés beaucoup de temps au Tavern'Coffee pour suivre l'avancée des réparations, qui sont pratiquement terminés, et finir la préparation de la boutique pour Ayona. Nous avons décidés de lui faire la surprise demain matin. J'imagine déjà sa réaction.

Je suis très heureux que nous avons commencés les préparatifs pour notre mariage qui se déroulera en Juin prochain. Je suis très impatient qu'elle devienne ma femme, depuis le temps que je rêve de l'appeler Madame Johnson, seulement je veux lui offrir le mariage de ses rêves.

Je glisse ma main dans la sienne quand nous sortons de ma voiture. La porte d'entrée de la demeure de mes parents se dresse devant nous. Ayona m'adresse son éternel sourire rayonnant au moment où ma mère nous accueille chaleureusement à l'intérieur de l'habitation.

- Maman ! Papa ! s'exclame la voix d'Alina, dans le salon.

Un élan de tendresse m'étreint la cage thoracique lorsqu'Alina se réfugie dans les bras d'Ayona. Ce portrait est magnifique. Je suis l'homme le plus comblé de bonheur du monde grâce à Ayona. Cette jeune femme à la chevelure ébène a réussie à me faire revivre. Et c'était une évidence.

Nous pénétrons dans la salle à manger où un brunch nous attend délicieusement sur la table. Ellie enlace affectueusement ma future femme tandis que je fais une accolade à mon meilleur ami. Je dois admettre qu'il me semble plus rayonnant ses derniers temps. D'ailleurs, je me demande ce qu'ils avaient à nous annoncer hier soir.

Ma mère revient de la cuisine, quelques minutes plus tard, avec un plateau où trône une bouteille de champagne et des coupes. Je l'observe verser le liquide pétillant dans chaque verres. Ayona me lance un regard interrogateur, je soulève les épaules en guise de réponse. Je me demande également ce que nous avons à fêter.

- Portons un toast ! A notre bonheur ! s'exclame ma mère, joyeusement, en nous donnant nos verres.

- A notre bonheur ! s'écrions-nous, en même temps.

- Nous avons quelque chose à vous annoncer. se lance Matthew.

Nous pivotons nos regards dans sa direction. Le silence dans l'atmosphère est apaisant mais une annonce merveilleuse est sur le point d'être divulguée par mon meilleur ami et Ellie. Cette dernière s'approche d'Ayona, les larmes aux yeux, nous troublant encore plus.

- Accepterais-tu d'être la marraine de mon bébé ? lui demande-t-elle, doucement.

Je regarde mon meilleur ami avec un sentiment d'amusement et de fierté pendant qu'Ayona saute littéralement au cou de sa meilleure amie en acceptant. C'est pour cette raison qu'il était distrait ses derniers jours, je le félicite avec une accolade. Mon meilleur ami va devenir papa !

- Mais ce n'est pas terminé, est-ce-que tu voudrais devenir le parrain de mon enfant ? me questionne Matthew, hésitant.

- Bien sûr ! Nos enfants seront meilleurs amis, pourquoi ne voudrais-je pas, que demandes-tu de plus ? réponds-je, fièrement.

- D'agrandir à nouveau la famille. réplique ma mère, merveilleusement. Mes garçons sont papa désormais ! Il ne manque plus que Carl, je me demande ce qu'il fabrique avec Annabella.

- Maman.. soupirais-je, amusé. Les bébés ne se font pas sur commandes.

Nous éclatons de rire devant sa mine désespérée. Néanmoins, une question apparaît dans mon esprit. Ayona souhaiterait-elle devenir maman ? Je sais qu'elle considère Alina comme sa propre fille, mais voudrait-elle porter la vie pendant neuf mois ?

❀❀❀

Les reflets de la pleine lune éclaire poétiquement l'intérieur de notre chambre. Ayona est allongée, sur le ventre, à côté de moi. Ma tête repose confortablement dans ma main. Je caresse délicatement le dos dénudé de ma future femme. Sa respiration commence à se faire plus lente, signe qu'elle s'endort sous la délicatesse de mes caresses. Alors, je décide que c'est le bon moment pour poser la question qui me brûle littéralement les lèvres.

- Souhaiterais-tu être maman, mon amour ?

Je stoppe mes mouvements au moment où elle se retourne pour me faire face. L'incompréhension peut se lire dans ses iris émeraudes qui me font fondre d'amour pour elle. Je ne me lasserais jamais de son visage, avec les joues rougies à cause de l'effort que nous venons de faire, et de ses yeux qui me vouent un amour éternel, enfin c'est ce que je vois dans le reflet de ses pupilles.

- Je ne suis peut-être pas sa mère biologique mais je suis une maman comblée d'amour grâce à Alina, elle m'a tout appris sur la maternité. Je ne vois pas où tu veux en venir. me répondit-elle, en caressant ma joue tendrement.

- Je suis content que tu sois heureuse de notre petite famille mais je parlais d'un enfant que tu porterais pendant neuf mois, que tu mettras au monde. Je précise.

J'aperçois, à travers son regard, que les roulements de son cerveau tournent dans sa tête. Je n'ai jamais pensé à l'idée de devenir, encore une fois, un père. Mais je ne refuserais pas l'occasion d'agrandir notre famille avec un enfant qui sera le portrait d'Ayona.

- Je souhaiterais plus que tout au monde pouvoir porter ton enfant, Lilian, seulement notre situation actuelle n'est pas idéale pour concevoir un bébé, mes commandes se multiplient, je suis encore en rééducation.. commence-t-elle, nerveusement.

- Ayona, je te demandais ça pour savoir ce que tu souhaitais, je ne t'ai jamais demandé de faire un enfant maintenant. Je peux comprendre que tu veuilles attendre, mais cette question m'est venue à l'idée quand Ellie t'a demandée d'être la marraine de son bébé.. la rassure-je, amoureusement.

Elle dépose un chaste baiser sur mes lèvres puis se replace correctement pour s'endormir paisiblement dans mes bras, contre moi. Je ferme les paupières avec un sourire de bonheur sur mon visage. Dorénavant, je fais confiance au destin.

SECONDE CHANCEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant