Darkest season. (Terminée )

48.

Chapitre 48
« Only like myself when I'm with you »

Shy.

— T'as trouvé ça où ? Je demande tandis que mes yeux ne lâchent pas l'écran de Nahël.

— Chez sa mère, le jour où on a tous dormi chez elle. Il dit.

Je lève ma tête vers lui. Il se fout de ma gueule j'espère.

— Attends, je fronce les sourcils, et tu me montres ça que maintenant.

— On avait peur de...

Je le coupe.

— " On"  ? Donc vous le savez tous ?

Il grimace.

— On avait peur de comment tu réagirais, il répond.

Je ne dis rien. Je ne préfère ne rien dire. A quoi bon ? J'ai bien compris la place que j'avais pour
eux et quand bien même c'est dur à avaler, j'accepte.

— C'est qui pour lui ? Je demande alors que je cherche dans ma tête si oui ou non je l'ai déjà vu mais j'arrive même à réfléchir tellement mes pensées sont brouillées par mille et une chose !

— Son meilleur ami.

Face à sa réponse j'éclate de rire. Je connais Naëven comme ma poche, je sais avec qui il a parlé ou pas et Autumn n'est clairement pas de la partie.

— Meilleur amie d'où ? Je l'ai jamais vu ! Je m'exclame.

— Elle t'as jamais vu non plus et pourtant...

— Elle t'as dit où elle l'avait rencontré ? Je demande.

— Au même endroit que toi tu l'as rencontré.

Au centre ? Quoi ? Mais comment ça se fait que j'ai aucun souvenir d'elle ?

Je réfléchis encore et encore et encore puis d'un coup une image me reviens à l'esprit. C'est elle, la fille, celle qu'on a toujours chercher à découvrir mais qu'il protègeait comme un trésor. La fille du téléphone. Avec qui il passait des heures et des heures. Autumn.

Je me rappelle qu'un jour, il avait déposé son téléphone sur son lit pendant leur appel vidéo pour aller au toilette et en passant à côté, j'avais très brièvement vu son visage mais n'avais pas fait très attention. Je me suis toujours dis qu'elle me rappellerais étrangement quelque chose mais jusqu'à maintenant je n'avais jamais vraiment mis le doigt dessus.

Mon cœur tombe de ma poitrine, j'ai l'impression et je ne sais pas ni comment réagir face à ça. Je devrais faire quelque chose mais je suis comme paralysé par la réalisation que tout ce temps on pleurait l'exacte même personne.

Throwback.

Ce jour-là, elle est entrée pendant que je me changeais et elle a vu les cicatrices que je tentais
tant bien que mal de cacher.

Après la mort de Naëven, j'ai commencé à m'écharper. Je m'en voulais, je m'en voulais d'être encore là, de pas avoir pu le protéger, mais surtout d'être vivant à sa place. Il représentait quelque chose pour beaucoup de monde et de voir toutes les personnes autour de moi souffrir m'a fait pensé qu'au moins si ça avait été moi, à part lui, personne n'aurait vraiment beaucoup pleuré ma mort.