Darkest season. (Terminée )

49

Chapitre 49
« Gotta try to forget somehow but how ? »

Shy.

Si on m'aurait dis que je passerai des heures à pleurer dans les bras de ma mère et lui raconter ma vie de A à Z, j'aurais probablement ris au nez de la personne mais c'est exactement ce que je viens de faire.

— Je pense aussi que tu devrais voir les choses de son œil. Elle dit. Tu te rends pas compte qu'ils vous soutient mentalement et émotionnellement pendant que lui aussi doit faire son deuil. C'est son frère Shyam. Elle continue. N'importe qui à sa place aurait voulu que son frère ou sœur vivent à la place de son meilleur ami. Ça veut pas dire qu'il ne t'aime pas, au contraire.

— Mais si ça le dérange autant qu'il coupe les ponts avec moi, j'ai pas besoin d'entendre ses reproches.

— T'as pas tord, mais je pense que tu l'écoutes pas assez. C'est peut-être son appel à l'aide. Lui aussi il a besoin de votre soutien. Il y a des jours où ça va pas aussi pour lui. Lui, n'a personne avec qui en parler parce que tout les gens autour de lui sont déjà mal, il va pas vous rajouter un poids en plus. Alors il garde en lui et il y a des jours où il doit moins contrôler ses émotions que d'autres et il a droit.

— Je suis là si il a besoin.

Aussitôt elle secoue la tête.

— T'arriveras jamais à supporter sa peine en
plus de la tienne comme il le fait pour toi. Je te connais.

Elle a raison, j'arrive déjà pas à me supporter moi.

— Tu lui demande comment il va ? Tu prends le temps de discuter avec lui de ce qu'il ressent ?

Non, c'est vrai. D'un coup, je me sens coupable.

— Discutez, c'est le meilleur conseil que je puisse te donner et pour ce qu'il s'agit de... Elle réfléchit.

— Autumn, je lui dis.

— Ça m'a pas l'air d'être une méchante fille, mais c'est à toi de décider si, oui, tu peux passer outre ou pas.

— C'est une menteuse. Je dis.

Elle rie.

— Quoi ?

Elle secoue la tête.

— Rien... Ça me fait juste bizarre de te voir autant troublé par une fille, elle rie encore. Tu l'apprécies mais tu trouves toutes les excuses possible et imaginables pour la repousser.

— Mentir c'est une raison valable.

— C'est vrai... Mais encore une fois c'est à toi de voir. Donne lui une chance. Si tu l'appréciais pas t'auras pas passé une heure à me parler d'elle. Elle se moque et je peux sentir mes joues se rougir.

— Peut-être que t'as raison, je sais pas.

Elle se lève puis récupère nos tasses de thé et les ramène dans la cuisine avant de revenir.