Darkest season. (Terminée )

27.

Chapitre 27
« it's just laughing at me and I just
wanna scream »

𝐀𝐮𝐭𝐮𝐦𝐧.

Ça doit être le troisième films qu'on lance.

J'ai aucune idée de l'heure qu'il est et Shy ne doit pas s'en soucier également étant donné la manière dont ses yeux ne lâchent pas l'écran. De temps à autre, je
lui lance des regards discrets. Il ne montre pas spécialement de réaction mais il y a quelque chose de presque fascinant à le voir assis ici, hypnotisé par la télé comme un petit garcon à qui on met son film préféré pour le distraire.

Derrière son allure de méchant garcon qui prend tout trop au sérieux, c'est agréable de pouvoir apercevoir une certaine vulnérabilité aussi minime soit-elle. Ça me rapelle que lui aussi est humain avec des émotions et sentiments, ce qu'on oublie souvent en ce qui le concerne.

— Ça a dû te faire super mal tout tes tatouages ? Je lui demande fascinée par ses dessins qui lui couvrent le corps.

— Physiquement non, mentalement oui, dit-il les yeux toujours rivés sur l'écran.

« Mentalement oui »

— C'est lequel ton préféré ?

Sans prendre la parole, il pointe son cou. Je me redresse puis m'approche pour voir.

" Shy ",

C'est ce que le tatouage dit. Automatiquement, je fronce les sourcils.

— C'est le surnom que ma mère m'a donné, dit-il.

— C'est pas ton prénom ? Je m'exclame plus fort que ce que j'aurais voulu.

— Oui et non. Dit-il simplement sans plus d'explication.

Je ne rétorque pas plus et retourne m'allonger en position fœtus, de l'autre côté du canapé.

❀

— Tu dors ?

— Non, je répond dans une petite voix.

— Tu peux mettre tes pieds sur moi, dit-il soudainement.

— Non, c'est bon t'en fais pas. Je réponds alors que je sens déja les courbatures se former à force de rester dans la même position.

— Ça me dérange pas. Il insiste.

J'hésite longtemps puis détend petit à petit mes jambes jusqu'a ce qu'elles se posent sur ses cuisses.
À cet instant, je suis contente qu'on soit dans le noir car je dois surement être rouge comme une tomate.
Mais évidemment même dans le noir monsieur est fort pour lire les gens.

— Ça ne cessera jamais de me surprendre la manière dont tu te comportes comme une vierge effarouchée. Lance t-il comme ça.

Déjà, bonjour. Je m'étouffe presque avec ma salive.

— Quoi ? Je m'exclame.

— T'as juste posé tes pieds sur moi mais je peux ressentir les battement de ton coeur depuis tes orteilles.

La honte me prend désormais en otage.

— Tu me stresses, c'est tout.

— Je te stresse ou je t'intimide ? Il rétorque un sourire en coin.