Chapitre 29

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— Oui, entrez.

Une jeune femme, d'à peine 20 ans pousse la porte. Il ne me semble pas l'avoir déjà vu alors que je connais tous les employés qui travaillent dans mon aile. Je la dévisage sans comprendre qui elle est. C'est alors qu'elle décide de se présenter :

— Bonjour mademoiselle. Je suis Louisa, on m'a engagé pour être votre assistante.

Je fronce les sourcils, toujours perdue.

— Ne me confondez pas avec une femme de chambre, même si certaines de mes fonctions rejoignent cette partie.

— Non, non, je sais. Ce que je ne comprends pas c'est qui nous a engagé ?

Ma mère a toujours eu une assistante, mais mon père a refusé qu'on en ait car on devait apprendre à se débrouiller seuls. Par conséquent, j'ai du mal à saisir ce revirement.

— Votre père, sous les conseils de Mme. Addams.

— D'accord, je comprends mieux.

— Il paraît que vous êtes débordée, et je suis là pour vous aider. Je ne pourrais, certes, pas vous aider sur vos dossiers, mais je pourrais passer des appels, coordonner vos prestataires, organiser votre agenda, ce qui vous fera déjà gagner beaucoup de temps.

— Heu... d'accord. Merci, entrez.

A peine arrivée, elle commence déjà à m'aider. Pendant que je me douche, elle choisit ma tenue. Pendant que je m'habille, elle vérifie si le petit déjeuner est prêt. Et pendant que je prends mon repas, elle va récupérer les dossiers sur lesquels je dois travailler aujourd'hui et les classe par ordre d'urgence.

— Mademoiselle, une autre petite chose.

— Oui ?

— Il n'était plus possible que vous travailliez dans le bureau de votre mère ou dans celui de votre père. Ou encore dans votre salon. Alors nous avons changé de place le bureau d'un des conseillers et (elle ouvre la porte devant laquelle on vient d'arriver), voici votre nouveau bureau !

J'écarquille les yeux. De magnifiques bibliothèques en bois couvrent entièrement le mur du fond, coupé seulement par une fenêtre. Sur le mur de gauche, une géante carte du monde et une de France sont peintes sur de l'ardoise, permettant ainsi d'écrire directement dessus. Le mur de droite est quant à lui dépourvu de décoration.

Au milieu de la pièce, un bureau en bois massif supporte un écran flottant et un clavier qui se projettent seulement quand j'en ai besoin. La surface du bureau, entièrement digital, est protégé par un lecteur d'empreinte et une identification biométrique de l'œil. J'ouvre les tiroirs, cherchant à en découvrir plus. J'y trouve de nombreux nécessaires de papeterie malgré toute la technologie qui nous fait face. Je ne suis pas plus impressionnée que ça par tout ce digital qui nous entoure depuis des années. En revanche, avoir mon propre bureau est une première et je prends le temps d'en examiner chaque détail.

— On s'occupera de décorer cette pièce pour qu'elle vous ressemble, dites-moi ce qu'il vous plait et on l'ajoutera.

La pièce est si grande que, même avec le bureau et les trois sièges, on pourrait facilement ajouter un deuxième bureau. Je finis mon tour de la pièce et, dans le coin à droite de la porte, une longue table est agrémentée de gourmandises.

Je souris et demande :

— Qui a accès à cette pièce ?

— Seulement vous, une femme de ménage, vos parents et moi-même. S'il y a besoin de réparation, nous ferons évidemment en sorte que toutes vos informations soient protégées. Il y a d'ailleurs à l'entrée, un capteur biométrique sur la poignée, ainsi qu'une clef que je vous conseille de toujours garder avec vous, j'y ai ajouté une chaîne pour que vous puissiez la porter autour du cou.

Monarchie & AnarchieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant