𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 1 : Nouveau départ

259 9 2
                                    


𝑨𝒏𝒂𝒚

     Ça fait des heures que je suis assise ici à essayer de réviser mon cours de neurologie et je commence sérieusement à me faire chier.

     Être étudiante en médecine à Columbia demande une grande assiduité. Mais je n'ai vraiment pas la force d'étudier ce soir.

     Ça fait des semaines depuis la rentrée que j'essaie de reprendre une vie normale après la mort de mon père cet été. Mais c'est peine perdue. Faut vraiment que je quitte ces quatre murs au plus vite.

     Et comme si l'univers entendait mes plaintes, je reçois le message qu'il me fallait.

     📱1 notification de :
Stéphanie :
     Ma belle je sais que tu te fais chier à essayer de réviser tes cours mais faut vraiment que tu te détendes.
Allez rejoins moi au mango :) kiss
Moi:
     J'arrive...
    
     Pas la peine de me le répéter. C'est pile ce qu'il me fallait. J'enfile un jean. J'attrape la veste en cuir que mon père m'a offert pour ma licence quelques semaines avant sa mort.

     Je le mets par-dessus mon top blanc. Je porte mes Doc Martens, je chope mon téléphone, mon porte monnaie, mes clés et sans plus tarder je sors de ma chambre en essayant d'éviter ma mère. Mais malheureusement elle a décidé de travailler au salon ce soir.

     — Où est-ce que tu vas comme ça ? Demande-t-elle d'une voix inquiète.

     Ma mère a vieilli d'un coup après que papa soit parti. Elle a perdu du poids et semble tout le temps pâle. C'est donc ça l'effet que ça fait de perdre l'amour de sa vie? Je préfère ne jamais le rencontrer dans ce cas. Mais pour le moment j'ai besoin de me changer les idées et ce n'est sûrement pas Isabella Jones qui va m'en empêcher.

     — Je sors. Confirmais-je sur un ton sec.

     — Il se fait tard et tu as cours demain tu devrais te reposer non?

     C'est pas le moment de donner des leçons de morale madame parfaite.

     — T'inquiète, je rentre très vite. Dis-je en prenant le chemin qui mène au garage.

     Elle me suit en essayant de me retenir.

     — Quoi? Tu vas prendre ta moto? Qui conduira quand tu seras complètement saoule?

     — Je serai pas saoule.

     —Si tu le seras. On est en pleine semaine, tu ne peux pas sortir. Je te l'interdit. Pourquoi tu ne peux pas prendre l'exemple de ton frère pour une fois? Hein? Elle hausse le ton.

     Je m'arrête net. Elle a réussi à m'énerver comme à son habitude. Je me retourne et lui crache en plein visage:

     — Tu n'arrêteras jamais de m'énerver hein? Très bien pas de souci. Mais rien de ce que tu diras ne pourra m'empêcher de sortir ce soir. Alors tu ferais mieux d'aller t'en fermer dans ta chambre et de pleurnicher comme tu le fais chaque soir depuis sa mort.

     Elle laisse couler une larme, les lèvres tremblantes. J'y suis aller si fort? Rien à foutre je veux juste sortir d'ici au plus vite.

     Je reprends mon chemin. J'arrive au garage quand je m'aperçois qu'elle m'a encore suivi. Mais je prétends ne pas l'avoir vue. Je prends mon casque et l'enfile.

Reckless driver Où les histoires vivent. Découvrez maintenant