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angleterre.
« Another one bites the dust ».
C'était l'air et les paroles entêtantes de la célèbre chanson de Queen qui s'étaient installées dans mon esprit depuis ce matin, sans vraiment que je ne sache pourquoi, et que chantonnait doucement tout en enfilant ma combinaison.
- Ok Freddy tu te dépêches ?
L'arrivée d'Oscar me surprenait. Je ne l'avais pas entendu arriver. En me tournant vers lui, je remarquais que l'australien croquait dans une barre de céréales, appuyé contre l'encadrement de la porte.
- Je suis prêt. T'en as une deuxième ? je lui demandais.
- Tiens. Oscar me lançait un deuxième sachet de barre de céréales qu'il tenait dans la main.
- Merci. je lui offrais un sourire sincère.
Bien que l'on ne se connaissait depuis peu de temps, on s'était directement entendus et très rapidement nous étions devenus de véritables amis. Oscar savait qu'avant chaque course, je stressais énormément. Il avait alors prit l'habitude de passer me voir un coup avant que l'on s'installe dans les monoplaces. Ce week-end de grand prix qui avait lieu dans mon pays natal, et sur ce circuit que j'appréciais énormément, me mettait une énorme pression. D'autant plus que beaucoup de mes proches étaient présents, leur yeux seraient rivés sur moi, attentifs au moindre mouvement que je ferai. Mais j'en avais besoin, ils m'apportaient un énorme soutien et je leur en était très reconnaissant.
- Bon courage mec. me lançait Oscar lorsque nous devions nous rendre chacun auprès de nos ingénieurs.
- À toi aussi. On se retrouve sur le podium ?
Oscar riait, et hochait la tête.
Troisième feu. Quatrième feu. Cinquième feu.
Puis, plus rien.
Je lâchais immédiatement la pédale d'embrayage et enfonçais celle de l'accélérateur. C'était parti, la course débutait et très vite, je parvenais à me frayer un chemin auprès des roues de Max, parti en pôle position juste devant moi.
Comme d'habitude, tout disparaissait autour de moi. Les tribunes devenaient invisibles, seulement la route et les monoplaces qui m'entouraient m'importaient.
Je dépassais Max et prenais un peu d'avance sur lui. J'étais le leader de ce grand-prix. Chez moi. Devant mes parents.
Je ne me laissait pas distraire et continuait de me battre. Seulement, quelques tours plus tard il me repassait devant. Je restais derrière lui, je donnais tout. Oscar était dans mon rétro, je souriais, il fallait que l'on continue comme ça. On devait continuer comme ça. Et on allait continuer comme ça.
