Louise et Lucas (Libère-moi) Tome 1 [TERMINÉE]

Chapitre 43 (Lucas) - Surprise

Elle est là, près de moi et elle vient de m'embrasser. Je ne pensais qu'à elle depuis mon réveil, mais je ne pouvais demander à personne de la contacter.

Je revis, au sens propre comme au sens figuré. Cette saleté que j'ai ingurgitée, je ne sais comment, a failli me couter la vie. Si les gardiens, Louise et les secours n'étaient pas intervenus si vite, je ne serais plus de ce monde à l'heure actuelle. Ce n'est pas la première fois que je frôle la mort, mon ancien métier était dangereux et risqué, mais cette fois-ci j'aurais vraiment eu quelque chose à perdre.

Louise m'explique ce qu'il s'est passé et le diagnostic encourageant du médecin. Elle est sublime. Son visage rayonne et j'ai envie de caresser ses cheveux qui lui tombent sur les épaules. Elle porte un chemisier qui laisse entrevoir la naissance de sa poitrine. Je l'observe sous toutes les coutures, sa bouche fine qui me sourit, sa langue qui ressort à chaque fois qu'elle prononce des « s », son cou qui appelle mes baisers. Oui, cette fois-ci j'aurais eu quelque chose à perdre.

- Je ne comprends pas qui a pu faire ça et surtout pourquoi !? s'énerve-t-elle.

La visite de la femme qui connait Sofia me revient en mémoire. Alors tu ne sortiras pas d'ici Lucas Moreau. Ça ne peut pas être elle, il ne peut pas avoir de lien.

- Peut-être un sbire de Carlos, qui sait ! Je lui ai quand même bien cassé la gueule quand il s'en est pris à toi.

- Tu plaisantes, mais ce n'est pas drôle, Lucas. Tu as été empoisonné.

- J'ai peut-être mal digéré quelque chose.

- Je suis médecin, je sais reconnaitre une intoxication alimentaire d'un empoisonnement !

- Ne t'énerve pas chérie, viens plutôt m'embrasser.

Chérie ! J'ai bien dit chérie ? Apparemment oui, puisque maintenant Louise me regarde bizarrement.

- Pardon, c'est sorti tout seul, je ne vou....

Elle se penche à nouveau sur moi et m'embrasse, mais cette fois-ci avec beaucoup plus de passion. Mes mains caressent son dos et elle rapproche son corps du mien, si je n'avais pas ce satané tuyau qui s'enroule autour de mon bras et que je ne n'étais pas si faible physiquement, je l'aurais fait basculer sur moi d'un seul geste et nous aurions probablement fait l'amour ici sans nous soucier d'où nous nous trouvions.

- J'aime bien « Chérie »... Me répond-elle après avoir repris son souffle.

Une infirmière entre soudain dans la chambre pour mes soins du matin. Louise la salue poliment et lui demande si elle doit quitter la pièce, mais elle lui répond que ça ne sera pas la peine et qu'elle vient juste vérifier la perfusion. Louise l'observe à la dérober, je la vois froncer les sourcils quand la jeune femme me passe la main délicatement sous la nuque pour réajuster mon oreiller. Elle me pose quelques questions et me promet de repasser plus tard.

Louise fulmine, je le perçois à son nez retroussé, je crois que c'est la première fois que je la vois contrarier. Serait-elle jalouse de cette jeune infirmière ? Cette pensée m'amuse.

- Elle est super sympa cette infirmière, annoncé-je

- Et super jolie aussi !

- Elle ne fait pas le poids à côté de toi.

- N'imagine même pas détourner mon attention avec tes belles paroles.

La porte s'ouvre de nouveau, mais cette fois-ci c'est le médecin qui vient m'annoncer ma sortie dans deux jours, le temps que mon organisme ait complètement rejeté le poison. Louise l'accompagne dans le couloir et je me retrouve seul avec mes pensées.