Ne m'entrave pas - T.1 J&S (bxb)

27. Sauvetage

⚠️​ Avertissement :

Le chapitre qui suit va aborder des thèmes comme la torture physique/psychologique, la tentative d'abus sexuel, la mort, le sang, les affrontements.

Si vous ne vous sentez pas à l'aise avec l'un de ces sujets, je vous invite à oublier la lecture des chapitres 26 et 27, pour arriver directement au chapitre 28. Un résumé succinct le précédera, pour ceux qui auront préférés ne pas les lire.

--------------------------------------------------------------------

Julius.

Nous nous sommes fiés à Pio et à son flair, ainsi qu'à ses connaissances sur les loups. Je suis sans doute le seul à lui accorder une telle confiance, mais je n'ai guère le choix. Nous le suivons, moi en tête, à travers les bois, alors qu'il rôde, observe et flaire sous sa silhouette lupine. Il semble repérer quelque chose, et cela n'est autre qu'un loup, sans doute là pour monter la garde. Surpris de repérer un oméga, certainement, il n'a pas le temps de me voir venir. Sa mort est rapide, brutale, sans bruit, alors que je lui arrache la gorge d'un coup de crocs. Pio m'observe une courte seconde, figé, mais il reprend déjà son chemin vers ce qui n'est autre qu'une entrée secondaire, ou plus exactement une issue de secours. Elle est petite, étroite, mais suffisante pour que nous nous introduisions à l'intérieur les uns derrière les autres, jusqu'à atterrir dans un couloir plus grand.

Je n'ai plus besoin de Pio pour savoir où aller, l'odeur du sang de Sameo est si forte qu'elle semble avoir été diffusée dans tout le couloir. Il y a également d'autre senteurs ferreuses, dont celle d'un vampire de ma connaissance, mais il m'importe moins que le loup. Suis-je cruel, simplement parce qu'il a obéi au mauvais ordre ? Hum, s'il est en vie, nous verrons bien. Mais nous ne tardons pas à arriver dans la pièce où tout semble se jouer. Rapidement, nous nous organisons sans même avoir à échanger, deux se précipitent sur la porte du fond pour la garder close, j'attrape celui au pantalon baissé, alors que Pio s'empresse de rejoindre mon loup, tandis que les autres, moi y compris, commençons à combattre, à affronter nos adversaires. Les loups-garous n'ont rien de gentils toutous faciles à abattre, et il me faut toute ma volonté pour rester concentré, et combattre deux bêtas puissants qui se dressent face à moi.

- Julius ?

Le timbre familier m'appelle et je perds ma concentration pour laisser mon regard dévier jusqu'à lui. Je suis déstabilisé par le vision que j'ai de lui, le crâne rasé maladroitement, la chair de son front tailladée pour laisser apparaître un mot détestable, son corps portant des traces de tortures diverses... La morsure qui transperce la chair de mon épaule me ramène au présent, me poussant à gronder férocement alors que mes ongles transpercent la poitrine de l'animal. Juste le temps de reprendre ma respiration, et de darder un regard implacable en direction de Pio.

- Sors-le d'ici.

Tout de suite ! aurais-je pu encore lui crier, mais je n'ai pas le temps, puisque mon combat n'est pas terminé. Je continue de me battre, de frapper, des griffer, d'entailler, mais les loups font de même. Sans compter que bientôt, d'autres bruits se font entendre derrière la porte, nos ennemis savent que nous sommes là. Brusquement, Lyes arrive derrière l'un de mes opposants, lui tranchant la gorge, et me permettant de tuer le mien. Mon regard pivote sur la pièce, et mon second me rassure immédiatement.

- Il est sorti.

Et le vampire ? D'autres sont déjà en train de le détacher, mais vu son état, il n'est clairement pas certain qu'il s'en sorte. Mon regarde enveloppe encore la situation, revient se fixer dans celui de Lyes qui tient sous son bras un loup à demi-mort. Un prisonnier. J'hoche la tête, et souffle pour que tous m'entendent.

- Brûlez tout ça ! Qu'ils ne nous suivent pas !

Immédiatement, certains vampires s'empressent de faire le nécessaire, et embrasent la pièce, ainsi que notre issue, tandis que nous l'empruntons tous. La fumée nous enveloppe déjà lorsque nous parvenons à l'air libre, et que nous avançons rapidement. J'entends l'appel de Pio, et la silhouette ensanglantée sur le chemin de laquelle je me place pour interrompre sa course. Je saisis ses poignets.

- Non... non... je... Julius...!

- Sameo, arrête, c'est moi. que je gronde pour qu'il puisse m'entendre. 

Il semble perdu une seconde, puis se laisse aller contre moi. Ce que ce loup peut être idiot parfois. Je n'ai rien fait pour qu'il tienne autant à moi, rien fait pour qu'il cherche à se précipiter dans les flammes pour me retrouver. Son timbre s'élève, fragile, brisé par les cris poussés, et cela me donne presque l'envie d'y retourner pour les mettre en pièce, mais ce n'est ni le lieu, ni l'instant.

- Julius... tu...

- Julius, ils arrivent. tempête la voix de Levi, l'un de mes strigoï, comme pour me rappeler que je n'ai pas le temps de penser aux états d'âme du loup que nous venons de sauver.

- Prends Pio. est ma réponse, alors que je soulève Sameo dans mes bras et use de ma vitesse vampirique pour mettre de la distance entre nos assaillants et nous.

.

.

.