24 ·  ·  · 𝑹𝒆́𝒄𝒐𝒏𝒇𝒐𝒓𝒕

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➠ 𝘊𝘦𝘭𝘦𝘴𝘵𝘪𝘢
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Je me réveille avec un mal de tête insupportable, du genre qui vous fait regretter chaque verre consommé la veille. Pris de panique, je bondis hors du lit, cherchant frénétiquement mon téléphone. Je réalise alors avec horreur que mon réveil n'a pas sonné, et j'ai raté tous mes cours du matin. Une vague d'angoisse me submerge tandis que je scrute les notifications non lues sur mon écran. Parmi elles, un message de Gabino capte mon attention. Il me demande de le rejoindre pendant son entraînement, accompagné d'un emoji cœur. Son comportement énigmatique d'hier me tourmente encore ; malgré ma promesse de ne plus jamais verser une larme, mon cœur refuse de se plier à cette résolution.

En repensant à Andrew, je ressens une vague de nostalgie teintée d'admiration. Je me remémore ses gestes attentionnés, son regard plein de tendresse, et surtout, cet amour inconditionnel qu'il voue à Bryanna, un amour qu'il exprime avec une passion si pure à travers sa musique. Chaque note qu'il joue semble être une déclaration, une promesse silencieuse de rester à ses côtés malgré les épreuves. Cette dévotion sans faille me fascine profondément, et je ne peux m'empêcher de rêver de rencontrer un jour un homme aussi dévoué, capable de m'aimer avec la même intensité et la même sincérité.

Je décide de prendre un moment pour me chouchouter, en appliquant méticuleusement du correcteur pour masquer mes cernes et camoufler toutes ces petites imperfections qui révèlent mon manque de sommeil. Je m'applique avec soin, estompant chaque trace de fatigue sur mon visage, en espérant que cela me redonnera un peu d'éclat. Je me demande comment il a réussi à se réveiller ce matin avec une apparence si fraîche, alors que moi, j'ai l'impression d'avoir été percutée par un train. C'est comme s'il avait une énergie inépuisable, tandis que je peine à rassembler la mienne, luttant contre l'épuisement qui me colle à la peau.

Les gens ici semblent avoir un véritable talent pour faire la fête. Bryanna m'avait déjà vanté les soirées en Colombie, mais à part une unique expérience, je n'ai jamais vraiment eu l'occasion d'y participer. Cette soirée-là avait été plutôt ennuyeuse, juste quelques vieux qui cherchaient à acheter des diamants sans valeur. Mais ici, l'ambiance est tout autre. L'alcool coule à flots, la musique résonne partout, et je me surprends à céder à la tentation sans trop de résistance, un verre à la main avant même de m'en rendre compte. Pourtant, au milieu de cette euphorie, une pensée me traverse l'esprit : comment Emilia gère-t-elle sa rechute ? Je me souviens l'avoir laissée seule, et un sentiment de culpabilité m'envahit. Je décide de l'appeler, espérant pouvoir lui apporter un peu de soutien, même à distance, dans cette lutte qui semble la ronger autant que moi.

— Allo, ma déesse!

— Salut...

— Oh... Tu as toujours l'air aussi mal...

— J'ai... j'ai rechuté hier soir... Je ne voulais pas te décevoir, mais un type m'a proposé, et...

— Ce n'est rien, Emi... Ça arrive. Moi-même, j'ai bu hier alors que c'est déconseillé pour moi... L'important, c'est que tu reconnaisses que tu as un problème... Maintenant, il faut comprendre d'où il vient...

— Je... sincèrement, je n'en sais rien. J'avais un boulot stable que j'aimais de tout mon cœur... Pourquoi je gâche toujours tout...

— Tu étais peut-être stressée, non ?

— Et bien... peut-être... mais non, non... Avant de replonger, je ressentais de la solitude... Je n'ai plus ma mère, et... Je n'ai même pas de petit ami pour me soutenir.

En entendant les paroles d'Emilia, mon cœur se serre douloureusement. Savoir qu'elle est seule, se sentant isolée et désemparée, me fait mal au plus profond de moi. Chaque mot qu'elle prononce est imprégné de tristesse, et je ressens son désarroi comme si c'était le mien. Une vague d'impuissance m'envahit, consciente de ne pas pouvoir effacer sa douleur d'un simple geste. Pourtant, malgré ce sentiment d'inutilité, je suis fermement décidée à lui apporter tout le soutien possible. Je m'engage à rester à ses côtés, à l'écouter, et à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour l'aider à traverser cette épreuve, car elle compte trop pour moi pour que je la laisse affronter cela seule.

— Alors... le fait que tu aies été licenciée seule chez toi te rend encore plus seule ! Si tu veux une motivation, arrête de te droguer pour pouvoir reprendre ce que tu aimes et être entourée. À chaque fois que tu as besoin de te droguer, appelle-moi ! Écris-moi, occupe-toi, mais désintoxique-toi.

Emilia soupire, le poids de ses choix pesant sur ses épaules.

— Je... ouais, j'en ai envie ! Je veux retrouver mon travail ! Mais sans toi, c'est encore plus dur...

Je ressent la détresse dans la voix d'Emilia.

— Je sais... désolée...

— Non non, ce n'est pas un reproche, insiste Emilia. Je suis vraiment heureuse que tu aies repris tes études et ta vie en main comme tu le voulais. Et même si je ne sais pas tout ce qui t'est arrivé, je sais que ça a été compliqué et que tu mérites d'être heureuse.

J'esquisse un sourire reconnaissante.

— Merci... Mais toi aussi, tu mérites d'être heureuse, tu sais.

— Ouais... t'inquiète...

— Je suis sérieuse, Emi !

— Je te promets que je le serai bientôt !

J'affiche un sourire, qu'elle me rend.

— Bon, Celestia, je vais me lever pour essayer de sortir un peu. Je te laisse !

— Pas de bêtises, surtout.

— Oui oui, maman...

Elle me salue avant de raccrocher, et je termine de m'habiller avant de sortir. L'air frais du matin caresse mon visage alors que je me dirige immédiatement vers mon copain. Quand j'arrive, il est en train de se battre. Cette scène me rappelle notre rencontre, et elle me fait sourire. Il est si précis dans ses gestes, c'est impressionnant. Sincèrement, j'adore ça.

Je m'installe à proximité pour observer la confrontation, admirant la force et la détermination de Gabino. Chaque mouvement est calculé, chaque geste témoigne d'une maîtrise impressionnante. Dans ces moments-là, je me sens en sécurité, sachant qu'il serait là pour me protéger, même contre mon propre père.

Quand il finit par gagner, je crie son prénom en applaudissant, le cœur battant d'excitation. La foule autour de nous s'anime, quelques-uns s'approchent pour le féliciter, mais ses yeux restent rivés sur moi. Son sourire est contagieux, illuminant son visage d'une lueur triomphante. Il s'avance vers moi d'un pas assuré, et je sens mon cœur s'emballer à sa proximité.

Il m'enlace tendrement, me faisant sentir en sécurité dans ses bras musclés. Son étreinte est réconfortante, effaçant tous les tourments de la journée. Les regards curieux des autres semblent s'effacer alors que nous partageons ce moment privilégié, empreint de complicité et d'affection.

La fierté se lit dans ses yeux alors qu'il me regarde, comme si ma présence seule suffisait à combler son bonheur. Cette connexion entre nous est magique, me faisant oublier les doutes et les craintes qui ont pu m'assaillir par le passé. Dans cet instant, il n'y a que lui et moi, unis dans notre propre bulle d'intimité au milieu de la foule.

BURTS OF LOVEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant