BURTS OF LOVE

38 ·  ·  · 𝑷𝒓𝒆́𝒔𝒔𝒆𝒏𝒕𝒊𝒎𝒆𝒏𝒕

➠ 𝘊𝘦𝘭𝘦𝘴𝘵𝘪𝘢
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Aujourd'hui, je me lève avec une étrange détermination, une envie irrésistible d'aller voir Andrew. Je ne sais pas exactement pourquoi, mais quelque chose en moi m'incite à lui parler, à partager avec lui toutes les bonnes nouvelles qui m'ont comblée hier. C'est comme si j'avais besoin de lui raconter chaque détail, chaque instant de bonheur, pour qu'il sache ce qui se passe dans ma vie.

Mais au fond, je sais qu'il y a autre chose qui me pousse à aller le voir. Une petite part de moi est curieuse, presque inquiète, de savoir si Cloé est toujours chez lui. Je ne peux pas m'empêcher de me demander ce qui se passe entre eux, si elle fait encore partie de son quotidien. Cette pensée m'habite tandis que je me prépare, et elle me suit tout le long du chemin.

En route, je ressens une vague d'émotions contradictoires : l'excitation de partager de bonnes nouvelles, mêlée à une pointe de nervosité à l'idée de ce que je pourrais découvrir. Mais malgré tout, je continue, déterminée à faire face à ce que la journée me réserve.

Quand je frappe à la porte, c'est Cloé qui m'ouvre, un grand sourire éclaire son visage. Avant même que je puisse dire un mot, elle me serre dans ses bras, chaleureusement, presque avec trop d'enthousiasme. À cet instant précis, un mauvais pressentiment me traverse, glissant comme une ombre froide le long de ma colonne vertébrale. Mon cœur se serre, et une vague de regret m'envahit.

C'est alors que la réalité de mes actions me frappe de plein fouet. Si je n'avais pas encouragé Drew à se mettre en couple avec elle, peut-être que Cloé ne serait pas là, dans cette maison, à cet instant. Je pensais bien faire, mais maintenant que je commence à retrouver un peu de bonheur dans ma propre vie, je ne peux m'empêcher de me demander ce qu'il adviendra de ma sœur. Elle est mère, seule, et loin de l'homme qu'elle aime vraiment.

La culpabilité me ronge alors que je réalise que, sans le vouloir, j'ai peut-être détruit toutes les chances pour eux de se retrouver un jour. C'est comme si, en essayant de bien faire, j'avais fermé la porte à un avenir qu'ils auraient pu construire ensemble. Le poids de cette pensée me hante, et je ne peux m'empêcher de me demander si j'ai commis une erreur irréparable.

— Comment tu va ma petite star ?

— Ça va et toi ?

— Ça va.

Elle m'affiche un sourire que je lui rend.

— Je voulais voir Andrew il est là ?

— Non il est sortie mais il va pas tarder tu peu rentrer !

Elle m'invite à l'intérieur sur le canapé de Andrew.

— Attend je ici je reviens... je vais te chercher à boire.

Elle s'éloigne, et je reste là, seule, à attendre. Les minutes s'étirent, et je dois avouer que le temps passe lentement. Pourtant, elle ne revient toujours pas. Je me dis qu'elle a sûrement ses raisons, qu'elle est libre de faire ce qu'elle veut après tout, mais quelque chose me tracasse. Une sorte de malaise, un sentiment que je n'arrive pas à chasser.

Finalement, l'impatience prend le dessus, et je me lève. Sans trop réfléchir, je me dirige vers la cuisine. Mais à l'instant où j'atteins l'entrée, je m'arrête net. Je l'entends parler, sa voix est basse, presque chuchotée. D'abord, je pense qu'elle a appelé Andrew, qu'ils discutent de quelque chose de banal. Mais une étrange sensation me retient. Mon instinct me souffle de rester en retrait, de ne pas me montrer tout de suite. Je me fige, l'oreille tendue, hésitant entre avancer ou écouter en silence.

Quelque chose dans son ton, dans cette conversation que je ne comprends pas encore, me pousse à attendre, à rester là, immobile, à l'affût de ce qui pourrait se révéler.