BURTS OF LOVE

14 ·  ·  · 𝑽𝒆́𝒓𝒊𝒕𝒆́ 𝒅𝒐𝒖𝒍𝒐𝒖𝒓𝒆𝒖𝒔𝒆

➠ 𝘊𝘦𝘭𝘦𝘴𝘵𝘪𝘢
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Cela fait deux jours... Deux putains de jours... Ma sœur se fait encore remarquer à cause de son absence, ma mère est comme une folle, et mon père, lui... Il garde son sang-froid pour le moment. Mais je sais d'avance que ça durera peu et qu'il viendra ressortir son vrai visage...

Je suis la seule qui connaît son côté sombre... Et j'aurais préféré ne pas le connaître, en toute sincérité.

Ma mère sort dehors prendre l'air, et quand je vois son regard sombre sur moi, je sais que c'est mon heure...

Pourquoi moi... Pourquoi ?

— C'est toi qui aurais dû disparaître ! C'est de ta faute si elle s'est retrouvée dans toute cette merde.

J'aimerais répondre et lui dire que ce n'est pas vrai... Ce n'est pas moi qui l'ai mise dedans, ça, je l'ai suivie pour la protéger justement... Et il le sait, mais c'est plus simple comme ça de tout rejeter sur moi comme il l'a toujours fait.

Il s'approche de moi, et bien évidemment, je recule. Je ne sais jamais comment agir avec lui. À des moments, c'est le meilleur père du monde, et à d'autres...

Il m'attrape par le bras, puis serre mon cou avec l'autre.

— J'espère pour toi qu'il ne lui est rien arrivé.

Je sens les larmes monter en moi. Il m'a toujours dit d'être forte comme ma mère et lui, mais j'y arrive pas... Peut-être que c'est pour ça qu'ils préfèrent ma sœur à moi... Parce qu'elle est puissante et insensible à tout.

— Pourquoi tu me détestes... Pourquoi moi et pas elle... ?

— Parce que toi, tu n'es pas ma -

Il s'arrête net, et... Je ne sais pas... Je sais que cette phrase a un sens... Mais je ne veux pas le comprendre...

— Je ne suis pas quoi ?!

Je commence à crier. C'était toujours comme ça. Je n'arrive pas à me retenir... J'ai toujours eu ce côté qui me rendait pathétique auprès des hommes... Je ne sais pas pourquoi je suis comme ça...

— Rien, rien...

— Je ne suis pas comme elle ? Je ne suis pas ta fille ? Tu voulais dire quoi ?!

— Oublie Celestia !

— Non ! Tu vas me dire maintenant ! J'en ai marre que tout le monde me passe après tout les autres.

— Tu n'es pas ma fille... biologique ! Mais dans mon cœur, tu l'es !

— Très jolie façon de le prouver !

J'ai répondu du tac au tac, en réalité, avant de réaliser l'ampleur de ses mots.

Je sens tout mon cœur se déchirer en mille morceaux, comme si chaque mot prononcé avait le pouvoir de fendre mon âme en deux. La douleur est intense, lancinante, comme si une lame brûlante avait pénétré au plus profond de moi. Mon souffle se coupe, mes yeux s'embuent de larmes qui menacent de déborder à tout moment.

J'aurais pu supporter qu'il m'aime moins, que ses sentiments aient faibli avec le temps. Après tout, l'amour est parfois fluctuant, changeant. Mais apprendre que je ne suis pas sa fille, que le lien qui nous unissait n'était qu'une illusion, c'est au-delà de ce que mon cœur peut supporter.

— Je suis sincère, ma poupette...

Ses paroles résonnent dans le vide, comme un écho cruel de la vérité que je refuse d'accepter. J'essaie de lui répondre, de lui dire qu'il se trompe, qu'il ment encore une fois. Mais mes cordes vocales se nouent, étouffant chaque son qui tente de s'échapper de ma gorge serrée.