BURTS OF LOVE

5 ·  ·  · 𝑻𝒆́𝒏𝒆́𝒃𝒓𝒆𝒖𝒔𝒆𝒔 𝒓𝒆́𝒗𝒆́𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔

➠ 𝘊𝘦𝘭𝘦𝘴𝘵𝘪𝘢
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Je m'enfonce dans les méandres d'un sommeil agité, mon esprit tourmenté par une multitude de pensées. À mi-chemin entre la veille et le rêve, je suis tirée de ma torpeur par une sensation de soif lancinante.

Mes paupières se soulèvent dans l'obscurité, et je me redresse avec précaution, submergée par un sentiment d'étrangeté. Ce n'est pas ma chambre, ce n'est pas mon lit, et pourtant, je suis bien réveillée, dans un lieu qui m'est étranger.

La noirceur ambiante semble pesante, enveloppant la pièce de son manteau sombre. Mes pas incertains me dirigent vers la source de lumière la plus proche, mais avant même d'y parvenir, je percute quelque chose, ou plutôt quelqu'un. Un frisson me parcourt l'échine alors que je suppose qu'il s'agit de Pablo.

Cependant, la lumière jaillit soudainement, éblouissante, révélant la silhouette familière de celui qui se tient devant moi. Mes yeux s'écarquillent de surprise, tentant de s'adapter à ce changement brutal.

Devant moi se dresse Andrew, Andrew Sharp. Mes paupières se plissent, incrédules, et je me frotte les yeux, cherchant à dissiper l'illusion. Est-ce bien réel ? Est-ce vraiment lui ? Mon cœur s'emballe, battant à tout rompre dans ma poitrine, alors que je tente de démêler le fil de la réalité.

La présence inattendue d'Andrew en ces lieux soulève un tourbillon d'émotions en moi. C'est lui, le frère de Pablo, l'homme dont j'ai entendu parler mais que je n'ai jamais rencontré. Son apparition soudaine résonne comme un soulagement, une lueur d'espoir dans l'obscurité. Si Andrew est ici, cela signifie que ma sœur ne lui a pas fait de mal, une pensée qui apaise quelque peu mon esprit tourmenté.

Il semble épuisé, ses yeux trahissant une fatigue profonde, comme s'ils portaient le poids de ses récentes épreuves.

Je me demande ce qu'il a bien pu endurer avec ma sœur, et une multitude de scénarios sombres se dessinent dans mon esprit. Pourtant, malgré cette inquiétude, je ressens un soulagement diffus à l'idée d'avoir interrompu quoi que ce soit qui se passait entre eux dans le salon.

Lorsqu'il tend sa main vers moi, une hésitation fugace m'envahit. Je me demande si je devrais la saisir, si je suis prête à affronter ce que cela pourrait impliquer. Mes pensées s'entrechoquent dans ma tête, formant un tumulte de questions sans réponse.

Qu'est-ce que Andrew fait chez un homme comme Pablo ? Sont-ils amis ? Partenaires dans des affaires louches ? La seule chose certaine est que leur rencontre semble relever d'une énigme complexe.

Je décide finalement de lui donner ma main, geste à la fois spontané et empreint de réflexion. Malgré mes doutes, je veux comprendre, savoir ce qui se trame dans cette maison, derrière les portes closes.

Lorsque nos mains se rejoignent, je sens une tension palpable, comme si le simple contact révélait des secrets enfouis. Peut-être que Andrew ne me reconnaît pas, peut-être qu'il ne sait pas que je suis la sœur de Celestia. Mais pour l'instant, je dois rester calme, agir comme si tout était normal, même si rien ne l'est vraiment.

Je rassemble mon courage pour prononcer mon propre nom.

— Je suis Celestia.

Ma voix résonne dans la pièce, un peu hésitante, comme si je craignais les conséquences de cette simple déclaration. Pourtant, je sais que c'est la bonne chose à faire. Inventer un faux nom aurait paru suspect, surtout en présence de Pablo, alors autant être sincère, du moins en apparence.

Un sourire se dessine sur le visage d'Andrew, une expression chaleureuse qui contraste avec tout ce que j'avais entendu à son sujet. Je reste sur mes gardes, sentant son regard scrutateur sur moi, comme s'il essayait de lire à travers mes pensées.

— Ne sois pas gênée, si tu es la copine de Pablo, alors tu es mon amie, déclare-t-il avec une gentillesse surprenante.

Ses paroles me prennent de court, et je me retrouve sans voix. Comment pourrais-je être considérée comme son amie alors que nous venons à peine de nous rencontrer ? Pourtant, je me rends compte que sa volonté de me mettre à l'aise est sincère.

Je lui offre un sourire en retour, essayant de dissimuler mon malaise. Malgré la peur que je ressens en sa présence, il émane de lui une aura accueillante et amicale, ce qui me perturbe.

Je me demande ce qui se cache derrière ce masque de convivialité, mais pour l'instant, je décide de jouer le jeu, espérant que ma prudence suffira à me protéger.

En réalité, je me retrouve un peu déconcertée, ne sachant pas trop comment réagir face à la présence d'Andrew. Son regard scrutateur semble chercher à percer au plus profond de moi, ce qui me met légèrement mal à l'aise.

Malgré mon sourire, une anxiété diffuse s'installe en moi, alimentée par les rumeurs et les avertissements entendus sur son compte.

— Euh... et bien lui et moi nous ne somme...

Je cherche mes mots, mais avant même que je puisse exprimer quoi que ce soit, la conversation dévie vers un autre sujet. Andrew semble alerte, comme s'il n'avait pas fermé l'œil de la nuit. Peut-être est-ce le cas.

Alors que je les observe échanger des banalités, je me demande ce qui a bien pu les réunir ici, si tard dans la nuit. Une certaine curiosité m'envahit, mais je réprime l'envie de m'immiscer dans leur conversation. Après tout, ce ne sont pas mes affaires.

Dans tout ce remue-ménage, j'en oublie complètement le verre d'eau posé à côté de moi. Lorsque Pablo propose un verre à son ami et à moi-même, je hoche machinalement la tête, tentant de paraître aussi décontractée que possible. Pourtant, mes sens restent en alerte, captant chaque infime détail de la scène qui se déroule sous mes yeux.

Je m'assois sur le canapé, sentant le tissu doux sous mes doigts. Son gris neutre crée une atmosphère apaisante dans la pièce, contrastant avec les émotions turbulentes qui tourbillonnent dans mon esprit. Malgré sa simplicité, le canapé semble accueillant, offrant un refuge temporaire dans cet environnement inconnu. Une légère odeur de lavande flotte dans l'air, ajoutant une touche de fraîcheur à la pièce.

Je me blottis dans un coin du canapé, prenant soin de laisser un espace respectueux entre nous deux, une barrière subtile mais nécessaire dans cette situation délicate.

— Donc toi et Pablo vous êtes... ? je commence à demander, hésitant à terminer ma phrase, craignant la réponse.

— Amis, répond-il simplement, son regard exprimant une certaine curiosité à propos de ma question.

Son affirmation ne répond pas totalement à ma question, mais je me rattrape en ajoutant :

— Oui, oui, bien sûr. Je me demandais juste si vous travaillez ensemble.

Il explique que c'était le cas auparavant et que ce n'est pas le cas maintenant. Son expression reste neutre, mais je perçois une lueur d'intérêt dans ses yeux alors que je réfléchis à la signification de cette information.

Je me souviens que Pablo avait mentionné qu'il travaillait avec son père auparavant, et cette information résonne en moi, évoquant une connexion potentielle entre tous ces éléments...

Je me demande alors si la présence d'Andrew ici pourrait avoir un lien avec les activités de son père. Une bouffée de méfiance monte en moi alors que je considère les implications de cette découverte.

— Je vois. Tu étais donc dans le mannequinat aussi ?