Lorsqu'il parvint au plus profond de moi, je me redressai en grimaçant et plaquai ma main sur mon ventre. C'était... inconfortable. Il était plus épais que mes derniers amants et mon envie me forçait à me resserrer. En deux mots ; vivement la suite !
Mon léger malaise le fit rire, une fierté de top, sûrement...
— Tais-toi, alpha, lui intimai-je d'une voix tremblotante. Je ne veux rien entendre.
— D'accord. Tu n'as qu'à faire du bruit à ma place. Tu as raison, ce sera bien plus excitant !
Avant que je ne comprenne son plan, il empoigna mes hanches avec force et souleva les siennes. Je fus empalé, ni plus ni moins, et gémis bien plus fort que prévu en m'agrippant à ses avant-bras. Je me tus vite et saisis sa mâchoire d'une main. Je me penchai vers lui pour le narguer, mes lèvres frôlant les siennes à chaque syllabe.
— C'est tout ce que tu as ? Tu parles d'un dominant...
Il ne chercha pas à jouer, il m'embrassa tout en se redressant et inversa nos positions pour m'allonger sur le dos et me dominer. Je le laissai faire, curieux de tester sa résistance, et quand il entama de furieux va-et-viens en moi, je sus qu'il n'en avait plus aucune. Il fut le premier à relâcher des phéromones, puis très vite tout devint flou.
Son odeur m'enveloppa, m'emprisonnant dans un cocon que je n'aurais jamais quitté de mon propre chef. Chacun de mes sens se décupla, m'offrant des ressentis grisants et parfois trop intenses. Chaque caresse se transformait en feu sur ma peau, chaque baiser partagé me troublait plus que le précédent.
Je n'avais jamais rien connu de tel. J'avais déjà eu de bonnes parties de jambes en l'air, mais avec lui, tout devenait exceptionnel. J'enroulais mes jambes autour de ses hanches afin de l'inciter à entrer plus profond et il ne se fit pas prier. Perdant moi aussi le contrôle, je lâchai prise et mes phéromones emplirent la pièce.
Il me fixa un instant plus tard, une lueur de folie au fond des yeux. J'adorais ce côté sauvage qu'il pouvait avoir parfois, comme un animal affamé qui se jetterait sur sa proie pour la dévorer. J'étais prêt à le laisser me manger tout cru, sans même essayer de résister.
Mon alpha.
Je l'embrassai de nouveau, accaparant sa bouche et tous les soupirs qui nous échappèrent. « Il est à moi », scandait mon cerveau en boucle, comme pour me forcer à regarder la réalité en face. Je m'accrochai férocement à sa nuque, plantant mes ongles courts dans son dos et il me répondit par des mouvements plus amples qui m'arrachèrent quelques plaintes.
Notre baiser rompu, il se redressa et s'extirpa de moi. Il me guida pour me placer à quatre pattes puis s'installa derrière moi. J'avalai une grande goulée d'air au moment où il s'enfonça de nouveau. Dans cette position, il eut un accès plus facile à mon corps et ne se priva pas d'en profiter. Tandis que je m'accrochais à l'oreiller pour ne pas défaillir, il s'évertuait à me faire perdre connaissance en frottant mon renflement de plaisir à grands coups de reins, tout en cajolant mon sexe.
Les yeux embrumés, je tendis la main en arrière à la recherche de la sienne. Il me releva en tirant dessus et me blottit contre lui, un bras autour de ma taille pour que je tienne debout. Je m'agrippai à son bras, les dents serrées et les larmes dévalant mes joues. C'était trop. Trop bon, trop puissant.
— Sohan, l'appelai-je en tournant la tête vers lui.
Son visage, logé dans mon cou, ne bougea pas. Il continuait de se mouvoir alors que mon corps se cambrait parfois dans un plaisir électrisant.
— Sohan, répétai-je, la voix suppliante.
Il se stoppa et releva la tête pour m'observer un instant. Il eut l'air de me voir une seconde puis ses yeux se voilèrent.
VOUS LISEZ
Bound [MxM - α/Ω] [Terminé]
RomanceLa vie d'Ariel est paisible. Ses parents le pressent à se dégoter l'alpha du siècle, mais tant qu'il regarde régulièrement les dossiers qui lui sont présentés, il est plutôt peinard. Employé dans un club oméga, le récessif n'a qu'un rêve ; devenir d...