Bound [MxM - α/Ω] [Terminé]

27 - La question

 Heya !
Je suis désolée de pas avoir pu poster avant. J'ai eu pas mal de boulot, puis il y a eu cette histoire de vol de SW et hier j'étais malade. Je pense que le karma s'acharne contre moi XD
Merci à tous ceux qui ont signalé le roman ! Votre soutien me touche énormément 💖
Ça me fait plaisir aussi de voir de nouvelles têtes sur le discord !
Enfin, bref. Excusez-moi encore pour cette latence dans les updates !
Je vous laisse avec Ariel !

Avec tout mon amour fantasmique,
Pytho 🦝
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Le mardi suivant, après avoir déposé les garçons dans leur classe, je fus interpellé par le directeur. Il me tendit la main et je la serrai, un brin mal à l'aise. Depuis quelque temps, je l'évitais. Avoir la confirmation que je lui plaisais me gênait et je ne savais que faire de cette information.

— Monsieur Selvik, me salua-t-il avec un air béat. Je commençais à croire que vous m'évitiez !

Je forçai un rire qui ne put même pas se prétendre mensonger.

— Pardonnez-moi. Ces dernières semaines ont été... Bref... Je manque de temps.

Il me sourit et je fis la moue. Cet alpha... mon cœur se serra en même temps que mes pensées se tournaient vers Sohan. Que je sois allé au club l'avait embêté. Bien qu'il ne m'ait pas fait de reproche direct, il l'avait sous-entendu. Cependant, il ne semblait pas vouloir quoi que ce soit de ma part.

Un frisson parcourut mon échine et une vague de chaleur m'envahit. Merde. Je reculai d'un pas.

— Excusez-moi, monsieur Walsh, je dois partir. Je ne me sens pas très bien.

Son regard s'attrista un brin, l'espace d'un instant, mais il retrouva vite le sourire.

— Est-ce que..., débuta-t-il avant de se reprendre. J'aimerais beaucoup vous inviter au restaurant. Si c'est quelque chose qui vous tente, je vous laisse me proposer une date par message ? Un soir où vous aurez du temps ?

Il me fit un clin d'œil et s'enfuit à la suite d'un maître d'école, me laissant pantois devant la sortie. Malgré moi, un léger sourire s'esquissa sur mes lèvres. Je m'extirpai de l'établissement et pris la voiture pour me rendre à la pharmacie toute proche.

Devant le comptoir, je tapais du pied. J'avais oublié de venir, je m'étais montré stupide ! Le pharmacien s'avança enfin et me jaugea d'un air mauvais.

— Il me faudrait des suppresseurs, s'il vous plaît. Les cinq-cents milligrammes. Trois boîtes.

Il posa un contenant devant moi avec une mine dédaigneuse et je ris, à bout de nerfs.

— Vous vous foutez de moi ? Je vous en ai demandé trois.

— Ces suppresseurs ne doivent pas être pris en trop grande quantité.

Je soupirai, en proie à une colère destructrice. Abruti de bêta !

— Écoutez, si vous ne me les donnez pas, j'irai les chercher ailleurs. De toute façon, vous ne pourrez pas m'empêcher de m'administrer la dose dont j'ai besoin. Alors, je vous le demande à nouveau ; trois boîtes. S'il vous plaît.

Ses paupières se plissèrent et sa bouche se pinça. Il siffla entre ses dents et en saisit deux autres. Je réglai à la hâte et avalai deux comprimés avant même d'être sorti de l'établissement.

De retour dans la voiture, je serrai le petit sac dans ma main avant de le fourrer dans la boîte à gants. La veille, Sohan m'avait envoyé un message afin que l'on se voie tous samedi. Nous étions mardi et mes chaleurs duraient généralement cinq ou six jours. Celui du rendez-vous tombait dans quatre...

Je soupirai, perdu dans mes sentiments. Je ne pouvais pas me permettre de dire à Sohan que nous devions décaler. Je n'avais pas le droit de reporter ce jour si important pour lui. Il faudrait donc que je ravale ma douleur et ma peur. Passer des chaleurs en compagnie de l'alpha que mon corps et mon esprit revendiquaient comme leur propriété ne pouvait pas être si difficile, n'est-ce pas ?