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Vous perdez la moitié du chapitre, ça me fume...
___________________________________Quand un bâillement m'échappa, Sohan proposa qu'on rentre et j'acquiesçai. Puisqu'il n'était pas très tard, il lança un film quelconque que nous ne suivîmes que d'un œil, trop occupés à discuter.
— Et Erwann ? me questionna-t-il.
— Je l'ai vu mercredi, après son opération. Depuis, on se tient au courant par SMS. Tout s'est bien déroulé, lui précisai-je en me blottissant contre lui. Il se sent bizarre. Les médecins lui ont dit que l'accoutumance au lien pouvait durer plusieurs semaines, parfois plusieurs mois...
— Tu voudrais le voir demain ?
Mon air surpris le fit rire. Il glissa un bras dans mon dos pour me garder contre lui. Je me lovais dans son étreinte tandis que ses doigts flattaient ma taille de caresses douces.
— Oui, j'aimerais beaucoup. Merci, dis-je en souriant. Je m'inquiète pour lui et... Je n'ai pas été un très bon ami pour lui ces dernières années. Il est temps que je reprenne ma vie en main.
Je soupirai, accablé par la culpabilité. Maintenant que la situation avec Sohan s'était apaisée, j'étais enfin capable d'avoir une vue d'ensemble sur mon existence et ce que je découvrais ne me plaisait pas. À part mes fils, je n'avais pris soin de personne. J'avais même profité d'Erwann.
Je levai les yeux vers mon alpha, perdu. Quand il me souriait, j'avais mal et je me sentais affreusement honteux, quand il me serrait dans ses bras, j'avais envie de pleurer. Mon cœur se gonfla de peine. Je ne comprenais pas.
— Qu'est-ce qui se passe ? me questionna-t-il.
Sa voix, douce comme du velours, chatouilla mon oreille.
— Depuis que je suis revenu, je prends peu à peu conscience des choses. Ces dernières années... J'ai forcé Erwann à devenir un complice de ma fuite, tout en lui demandant de me soutenir. J'ai brisé le cœur de ma meilleure amie et je t'ai fait tellement de mal, que tout ce que tu as pu faire, c'est me rendre la pareille. Je ne comprends pas comment vous pouvez tous être si gentils avec moi, si tolérants, alors que je ne le mérite pas.
Il détourna ses yeux bleus puis soupira avant de reporter son attention sur moi. Sa main libre dessina les contours de ma mâchoire tandis qu'il déposait un baiser sur mes lèvres.
— Je ne peux pas parler pour Line ou Erwann, mais dans ma famille, nous sommes cléments. Oui, tu as commis une erreur. Une grosse erreur, mais... tu es revenu, tu t'es excusé et, même si ça a été un peu compliqué, nous avons fini par mettre les choses à plat. Plus important encore, tu n'as pas cherché à me faire du mal consciemment, me dit-il en m'embrassant derechef. Il nous reste du chemin à faire et je sais que tout ça risque de remonter par moment. Mais je te l'ai dit la dernière fois ; j'en ai assez de me concentrer sur ce que j'ai manqué. J'espère continuer d'avancer avec vous, qu'on devienne la famille que nous voulons être. Ce n'est pas ce dont tu as envie ?
— Si, c'est ce que je souhaite ! Plus que tout ! m'exclamai-je. Mais la culpabilité est là et... C'est compliqué. Je pense que j'ai besoin de temps pour me faire à tout ça, à tes sentiments et à tout ce que ça va changer pour moi et pour les garçons.
Je me tus pour réfléchir. La joie que je ressentais à propos de toutes ses propositions était réelle, mais ma honte l'infiltrait et la teintait de gêne. Même prendre la main de Sohan, de mon alpha, me faisait peur.
— Je crois que je suis terrifié, en fait..., avouai-je, humilié de le verbaliser. J'angoisse à l'idée de faire une bêtise qui te poussera à me rejeter, ou que tu m'enlèves les enfants, ou qu'ils te préfèrent à moi et que vous finissiez par m'abandonner en me reprochant, avec raison, tout le malheur que je vous ai imposé !
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Bound [MxM - α/Ω] [Terminé]
RomanceLa vie d'Ariel est paisible. Ses parents le pressent à se dégoter l'alpha du siècle, mais tant qu'il regarde régulièrement les dossiers qui lui sont présentés, il est plutôt peinard. Employé dans un club oméga, le récessif n'a qu'un rêve ; devenir d...