Une furie meurtrière - Aleksander

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Je n'ai jamais vraiment aimé les galas. Pourtant, j'y suis invité sans cesse et parfois, je me dois de refuser, sinon je passerai mon temps dans ces endroits remplis de riche. Je le suis également, mais pas de la même manière que leurs affaires. Je suis tombé là-dedans à tout juste six ans et je ne vais pas m'en plaindre, je peux m'offrir ce dont beaucoup rêveraient. Cependant, à côté de cela, je me force à me montrer dans les soirées dans lesquelles je peux me permettre d'effectuer des dons, afin d'aider des personnes dans le besoin. Bon nombre s'imaginent que les criminels sont mauvais dans toutes leurs actions et qu'il faut les éviter. Or, je suis la preuve qu'un antihéros peut faire de bonnes choses pour les autres.

— Vous avez vu la nouvelle maison de Pietrzak ? demande le petit gringalet de cinquante ans, qui pense qu'en ayant cent mille zlotys, ça le rend plus important.

— On déclare qu'il y ramène des prostitués, lui répond le chauve au bide bien avancé.

On dit souvent que les femmes sont des vipères, qu'elles critiquent beaucoup entre elles – c'en est probablement vrai – mais ces hommes sont l'argument, que les fortunés ne sont pas mieux. Tout le monde n'a pas l'information sur mon statut dans ce monde de charognard, pas mes deux voisins en tout cas. S'il avait conscience de cela, ils ne se permettraient pas de cracher sur une personne que je pourrais un peu trop connaître.

J'ignore l'identité du concerné, et ça met complètement égale.

Je savoure mon whisky pour penser à autre chose que cette conversation ennuyante. L'inconvénient d'être la star de la soirée, c'est qu'on ne nous lâche pas d'une semelle. Je ne peux pas leur mettre une balle dans la tête au risque de créer une panique parmi la foule. La main de la poche de mon pantalon, je ne cesse de toucher l'écrin qui renferme ma surprise pour moja słodka. Je prépare ça depuis que je l'ai vu enfiler ma chevalière. Évidemment, elle a décidé qu'il serait plus amusant de m'en faire découvrir de toutes les couleurs, j'ai dû donc reporter. Après cela, j'ai dû patienter pour parvenir à ce qu'elle essaye des bagues et connaître sa taille – même en effectuant des recherches sur elle, il nous est bien trop compliqué pour détenir la mesure de son tour de doigt. Anastasia a dû être rusée pour y réussir. Lorsqu'elle a accompli sa tâche au repas avec Lucian, elle s'est empressée de me ramener la sienne et le reste s'est produit bien trop facilement. Après que l'organisateur m'obligera à monter sur scène, elle deviendra ma femme. Enfin...j'espère qu'elle me dira oui.

Ma montre m'informe que quatre heures ce sont déjà déroulées depuis notre arrivé, et je n'ai pas revu Irina depuis que j'ai aperçu ma petite sœur la traîner à travers la foule. J'ai beau balayer la salle du regard, je ne découvre pas du tout son visage se dessiner. Mon frère et sa femme se trouvent près du buffet. Julian marche au plus vite parmi les invités en lançant une attention à chaque coin de la pièce, tandis que Maria danse un slow avec la personne le plus vieille de la soirée. Où est-elle ?

Un sentiment désagréable se crée dans mes entrailles. Elle met mes sens en alerte, quelque chose ne va pas du tout. Pourquoi mon homme de main semble-t-il inquiet et nerveux ? Cherche-t-il sa protégée lui aussi ? Et bordel, où est passée Irina ?

— Veuillez m'excuser, messieurs.

Je quitte rapidement les deux individus qui ne prêtent aucun intérêt à mon départ, pour me précipiter vers Julian qui pâlit à mesure que mes pas me rapprochent de lui.

— Qu'est ce qui te prend, Julian ? lui demandé-je, une fois à sa hauteur.

Sa respiration est bien trop prompte, son front perle de sueur, ses yeux ne cessent de rechercher son objectif à travers les invités.

Je veux vivre Tome III : La fin d'un cauchemar - Dark RomanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant