Élimination d'un nuisible en cours 1/2 - Irina

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Un mois est passé depuis la dernière fois que nous avons fait une connerie. Les garçons sont venus nous voir à plusieurs reprises, essayant de savoir si nous étions calmés ou non. Au lieu d'être les gentilles auxquelles ils ont espéré, nous les avons envoyés balader, bien trop en colère. Surtout de mon côté, car je n'ai toujours pas digéré ce message. Intérieurement, je n'ai pas arrêté de repenser à ce qui était écrit. « J'ai hâte que tu reviennes pour pouvoir me glisser sous ta couette » et le pire dans tout cela, c'est le cœur affiché à la fin. Comment rester calme face à un tel aveu ? Cette femme est plus machiavélique que les enfers. Elle réveille en moi cette Irina sanguinaire qui n'a pas hésité un instant à égorger Emeline. Si elle osait mettre un pied dans cette maison, je ne manquerais pas de lui réitérer la même chose pour qu'elle comprenne bien qu'il est à moi. Et que moi, vivante, elle ne l'aura jamais. Il a un an, c'est lui qui tombait dans une obsession pour moi, dorénavant les choses ont presque changé ; du moins nous sommes deux à l'éprouver.

Nos journées se sont répétées la première semaine entre : télévision et contemplation du paysage. Mais Arleta, notre sublime héroïne, a eu la brillante idée de nous ramener des jeux de société avec nos repas. Nous les cachions à chaque fois sous le lit, lorsque les garçons entraient. La paranoïa de nous en être privée a eu raison de nous. Il valait mieux planquer notre butin de pirate là où ils n'auraient jamais regardé. Leur grandeur les empêche de voir aussi bas.

Je réajuste le chemisier bleu que j'ai opté pour la journée, puis enfile mes baskets. Le bruit de la douche m'informe que Tessa n'a toujours pas fini. Elle me rejoindra au rez-de-chaussée. Maintenant que notre captivité est terminée, nous pouvons vaquer à nos occupations tout pleinement et en toute liberté. Au moment où que je passe le seuil de la porte, me retrouvant dans le couloir, je tombe nez à nez avec Andréa qui drague ouvertement Alek, devant sa chambre. Une souffrance s'anime dans ma poitrine, mes ongles s'enfoncent dans ma chair au point de libérer une vive douleur, quand je contemple ses doigts caresser son bras. Les iris d'Aleksander se posent sur moi un instant, avant qu'il n'effectue un pas dans ma direction. Toutefois, je prends la route vers l'escalier, refusant qu'il me parle, surtout après ce que je viens de voir. Mes foulées ralentissent tandis que je m'apprête à atteindre les marches. La silhouette de cette vipère se dessine, un sourire satisfait aux lèvres. Mon sang bouillonne, mes pensées s'assombrissent, j'ai un besoin irrépressible de lui procurer du mal. Alors qu'elle pose un pied sur la première, je laisse ma pulsion s'extérioriser. Mes paumes se plaquent violemment contre son dos et dans un mouvement, je la pousse. Son corps dévale l'escalier jusqu'à rejoindre le bas de la moitié de celui-ci. Sa tête cogne sur la rambarde, avant qu'elle extirpe un cri de douleur. Anastasia, contre le balcon de l'étage, qui assiste à la scène, s'esclaffe tout à coup.

— Ça me rappelle de bons souvenirs ça.

Je me mordille la lèvre pour ne pas rigoler à mon tour au moment où Alek apparaît, accompagné de Lucian. Ma victime, folle de rage et souffrante, vocifère :

— Espèce de grosse pute !

— La seule pute ici, c'est toi, hurlé-je également. Comment oses-tu draguer un homme déjà pris ?

Un rire scénique s'échappe de sa gorge avant qu'elle ne réplique :

— Même si je sais que contre moi tu ne fais pas le poids, ton chien ne m'intéresse pas, c'est Lucian que je veux. Je l'ai juste utilisé pour le rendre jaloux donc arrête d'aboyer.

Adossé contre le mur, près d'Anastasia, le concerné sourit. Je tourne un instant le regard et découvre Tessa sur ma droite, scrutant le spectacle avec un grand mépris. Sur ma gauche, l'odeur de mon Kowinski en émane. Je n'ai pas besoin de toiser pour savoir que son corps est assez proche de ma personne.

Je veux vivre Tome III : La fin d'un cauchemar - Dark RomanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant