Lorsque j'étais enfant, avant que ma mère ne décède, mon père adorait visionner des combats de boxe, ou bien de UFC. À vrai dire, je me rappelle vaguement, n'étant pas autorisé à y poser les yeux dessus. Alors, quand j'étais congédié dans ma chambre, je me plaçais en haut de l'escalier, m'étendais sur le sol, puis me penchais assez pour voir entre les marches. Je découvrais les combattants se taper jusqu'à parfois se mettre en sang. Je me demandais souvent si c'était vrai, ou bien une comédie comme le catch. Dans les deux circonstances, j'étais obnubilé par cette violence dont je ne pouvais reproduire. J'ai longtemps fort testé, logeant des coups dans le vide afin de réaliser les identiques gestes, mais pour un petit gabarit du haut de mes cinq ans, j'étais plus ridicule qu'autre chose. J'aurais peut-être dû continuer à essayer de m'entraîner. Je ne me retrouverais peut-être pas dans cette situation si ça avait été le cas. Toutefois, avec des si, on referait le monde.
— Tu as probablement besoin d'aide ? se moque Alek, alors que je peine à nouer mon deuxième gant de boxe.
— Excuse-moi de ne pas avoir l'habitude de décorer mes mains dans un style combattant, rouspété-je.
Il s'empresse de m'attacher le scratch, puis effectue un pas en arrière avant d'ôter son t-shirt. Mes yeux s'écarquillent un instant à la vue si époustouflante qu'il m'octroie. Je n'ai jamais pris le temps de le contempler lorsque cela se produit et pour cause, je me sens toujours impressionnant avant un tel corps si entretenu. Je désirais le toucher et passer mes doigts sur chacune des parcelles d'abdominaux qui s'offrent à moi. J'aimerais goûter chaque millimètre de cette peau qui semble si brûlante. Il est mon Apollon des temps modernes et je suis sa Daphné. Il m'appartient.
Mon attention perdure sur son torse, tandis qu'il tente de m'interpeller par de grands gestes de la main.
— Pardon, tu disais ? réagis-je.
Un sourire malicieux se dessine au coin de ses lèvres, tandis que son regard se perd un instant sur le sol avant de revenir sur mon minois.
— Soit tu me places les coups, afin de voir ce que tu as dans le ventre, commence-t-il à me dire en réalisant un pas vers moi. Soit, c'est moi qui te les mets et ce sera plus jouissif, moja słodka.
Mes joues chauffent tout à coup, lorsqu'il finit la fin de sa phrase. Mon cœur ne m'aide pas à garder mon calme, trop surexcité à l'idée de le sentir au plus proche de moi.
— Bon, allée, maintenant frappe ! ordonne-t-il en tapant son poing dans sa paume.
— Où dois-je frapper ?
Il ne porte ni gant ni sorte de coussin adéquat, comme on peut le voir dans des films de boxe. Les sacs appropriés à la situation sont restés suspendus en dehors du ring. Je suis assez perdu sur la manière d'opérer d'Alek.
— Ici, m'informe-t-il en désignant son ventre, ou plutôt, sa tonne de muscle qui ne laisse pas un gramme de graisse dépassé.
Alors que je pense qu'il blague, un rire cristallin s'extrait de ma gorge. Il patiente le temps que je reprenne mon souffle, puis me lance ce regard que je connais bien assez.
— Ah, tu es donc sérieux, dis-je d'une voix basse.
D'un signe de tête, il me somme de commencer l'entraînement sans plus attendre. Je m'avance près de lui, remonte mes iris vers son visage teinté par le néon jaune, puis porte mon attention sur son corps dénudé. Je relève mon bras en parallèle avec ma poitrine, recule le coude et tape. Il ne bouge pas. Il arque même un sourcil de façon à se demander si j'ai réellement frappé ou non. C'en est presque vexant.
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Je veux vivre Tome III : La fin d'un cauchemar - Dark Romance
RomantizmLa fin approche. Cole, le père d'Irina, est prêt à tout pour récupérer la prunelle de ses yeux. Quitte à éliminer Aleksander Kowinski et quiconque s'opposera sur son chemin. Mais Alek n'a pas l'intention de laisser qui que ce soit toucher à celle qu...