Soin à la chantilly - Kowinski

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Une fois le lavage rapide entre ses cuisses effectuées, je dirige Irina dans les corridors de la résidence. Nous longeons un vaste couloir aux murs décorés de divers tableaux représentant des paysages de différent pays. Du Canada à l'Inde, ou encore, du Japon au Mexique. Des lieux que j'ai aimés découvrir à travers mes voyages d'affaires. Des endroits dans lesquels j'emmènerais moja słodka.

J'ouvre la porte et laisse Irina rentrer la première. Nous nous retrouvons dans une immense salle baignée de lumière grâce à des baies vitrées mesurant chacune quatre mètres. Les rayons du soleil se réfléchissent sur les épées d'escrime placées sur leurs socles près des fenêtres. Plusieurs chaises que nous allons utiliser sont calées contre le papier beige de la pièce. Le tatami noir, disposé dans le centre, se fond avec le sol grisé en bois. Irina avance lentement en laissant glisser ses doigts sur les rideaux blancs qui se mélangent à un second transparent qui forme une harmonie ensemble. Ses pas la guident vers l'armoire dans laquelle plusieurs trophées ornent les étagères. Une photo de Maria trône au beau milieu de toutes ces victoires.

— C'est qu'elle cache bien son jeu, rit-elle.

— Ma petite sœur est bien plus brillante que ce qu'on peut imaginer.

En dehors des études qu'elle devait mener, elle a pratiqué certains sports dans l'une des facs très réputées de Pologne. Plusieurs concours comme : l'orthographe, l'escrime, la science ou encore le volley, ne lui filaient jamais entre les doigts. Elle est née pour exercer de multiples talents qui font d'elle une femme extraordinaire. Mais elle a dû tout arrêter quand son boulot pour la mafia a pris de l'ampleur. Ça l'a un peu attristé sur le moment, mais elle a vite regagné de l'aplomb pour montrer que même une Kowinski sait se faire respecter.

— Celui-ci, désigné-je en pointant du doigt celui de la meilleure gymnaste de la fac, elle en est fière parce que c'est ce jour-là qu'elle a rencontré André.

— Je ne l'imaginais pas gymnaste, ma psychologue.

Parce qu'elle ne l'est pas, mais elle ne peut pas le deviner. L'escrime était son premier péché mignon. Au départ, elle utilisait ce sport de combat contre les hommes de main afin de nous venger contre leur attitude déplorable ; elle n'avait que huit ans à l'époque. Ensuite, elle a trouvé un grand plaisir à étirer ses membres dans des positions que seule elle était capable de réaliser. C'est grâce à cela qu'elle a déniché sa moitié ; elle n'avait que dix-neuf ans à ce moment-là. Je serais toujours fière de ce qu'elle a accompli même si aujourd'hui, elle est une simple employée de la mafia polonaise.

Je ris faiblement, installe mon menton sur son épaule et enlace son corps de mes bras.

— J'ai connu André lorsqu'Anastasia est allée la voir pour la première fois. Je savais qu'une femme exerçait, mais je ne mettais jamais rendu sur place. J'ai discuté avec elle et à force d'y conduire Ana, nous avons sympathisé et je lui ai proposé de venir voir ma sœur avant que je ne la ramène.

— Deux petites questions, s'exclame-t-elle en se retournant pour me faire face. Pourquoi Daniel ne l'accompagnait-il pas ? Et, pourquoi sembles-tu avoir eu un rencard avec André ?

Je ne peux m'empêcher d'exprimer un rire cristallin durant plusieurs secondes. Sa dernière phrase est si drôle, que je ne peux faire autrement que de montrer mon amusement. Lorsque je me calme, je replace une mèche de ses cheveux derrière son oreille, tandis qu'elle m'envoie une moue remplie de jalousie. Une jalousie que j'adore parfois voir dans ses magnifiques yeux, qui m'immergent chaque jour dans la mer des Caraïbes.

— Daniel déteste les endroits bondés de psychologue en tout genre et André n'aime que les femmes. Sa voiture avait lâché et son ancien appartement se trouvait en dehors de la ville. Je ne pouvais pas manquer Maria durant sa compétition et abandonner André sous la pluie sans aucun transport.

Je veux vivre Tome III : La fin d'un cauchemar - Dark RomanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant