Le cœur battant à tout rompre, je tente de reprendre une respiration convenable et de remettre en place mes idées claires. Les yeux rivés sur le plafond blanc de la pièce, ma tête tourne si vite que je peine à calmer la réaction de mon corps sur ce qui vient de se dérouler. La chaleur a tant et si bien grimpé dans cette chambre, que la sueur qui a dévalé notre peau a aussi mouillé les draps. Je pense également que la cyprine et le liquide séminal ont joué un rôle dans cette affaire.
Durant une majeure parti de la nuit, Alek m'a tenu en éveille dans ces lieux, il a refusé que je dorme tant que j'avais tout aussi bien envie de lui. Je ne sais pas ce qui le pousse à être dans une telle forme sexuelle. Le fait de tuer sous peu Viktoria ? L'atmosphère du pays ? Mon je t'aime qui a enfin franchi mes lèvres ?
Je souris en me remémorant sa réponse qui m'a réchauffé le creux de la poitrine. Hier soir, nous avons effectué un grand pas, une étape a été enjambée et je ne peux être plus comblé que cela. Je suis aux anges, dans un état de plénitude. L'exacte sensation au réveil de l'anesthésie générale, rien ne pourrait me gâcher ce moment. Enfin... presque pas.
Nous sommes le matin, le soleil est déjà bien haut dans le ciel et je sais que bientôt je vais devoir me lever afin de déjeuner. Je vais être obligé de la croiser à travers ces immenses couloirs, supporter ses insultes en russe, ou encore, voir seulement son visage qui me donne envie de grimacer. C'est l'histoire de quelques heures, et ensuite, tout sera fini.
— Je vais devoir m'absenter quelques heures, m'annonce Alek en sortant de la salle d'eau.
Il tente d'attacher les boutons de sa chemise blanche avec un peu de difficulté.
— Yoki, Bella et Akio sont arrivés ? demandé-je en quittant le lit, nue.
Ses yeux glissent le long de mon corps qui, on ne va pas se mentir, ne sent pas la rose. Je dois prendre un long bain moussant pour me laver des souillures dont j'ai été victime pendant de nombreuses heures.
— Ils ont débarqué ici, il y a deux heures, je pense.
Il me tend son premier poignet pour que je puisse l'ajuster comme il se doit.
— Tu vas passer ton après-midi avec lui ? l'interrogé-je en m'occupant de l'autre manche.
Il hoche la tête.
— Adam et Daniel seront là aussi, mais ne t'inquiète pas, Julian est déjà devant la porte.
Mon corps se redit sans le moindre effort alors que mes doigts restent en suspens sur le tissu. Des perles de sueur froide dévalent le long de ma colonne vertébrale, j'étouffe. Je suis courageuse, confiante à l'idée de l'affronter, mais j'aurais apprécié qu'il ne soit pas loin de moi, loin de ma sécurité. Mais je tente de faire bonne figure pour ne rien laisser paraître. Je refuse qu'il s'inquiète et qu'il se sente obligé de changer ses plans pour jouer les héros. Il n'en est pas un, Aleksander Kowinksi est l'antagoniste de mon histoire ; et je l'aime pour ça. J'ai affronté tellement de choses jusqu'à présent ; que ce soit mon père, ses amis, mon ex, l'homme de main. Le trio de harceleuse. Lorsqu'il m'assure qu'elle ne réalisera rien sur ma personne dans ses lieux, je dois le croire. Il le faut. La confiance est primordiale – je l'ai vite compris chez les Kowinski – je me dois donc d'agir en conséquence.
— Quel dommage, souris-je, mes doigts finissant ce que j'ai commencé. J'imaginais que tu avais plus d'énergie que ça, au niveau de l'endurance.
Je le contourne, prête à rejoindre la salle de bain, toutefois, son bras me retient pour venir plaquer mon dos contre son torse. Son index et son majeur explorent lentement mon corps nu et tremblant par cette chair de poule qui imprègne chaque recoin de mon épiderme. Ses lèvres frôlent mon lobe qu'il s'empresse de mordiller, son souffle chaud éveillant mes sombres désirs.
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Je veux vivre Tome III : La fin d'un cauchemar - Dark Romance
RomansLa fin approche. Cole, le père d'Irina, est prêt à tout pour récupérer la prunelle de ses yeux. Quitte à éliminer Aleksander Kowinski et quiconque s'opposera sur son chemin. Mais Alek n'a pas l'intention de laisser qui que ce soit toucher à celle qu...