Je veux vivre Tome III : La fin d'un cauchemar - Dark Romance

Gala de la haute société - Irina

Un mois est passé depuis notre retour de Russie. La surprise dont j'ai eu le droit par Alek m'a tellement empli de joie, que je n'ai cessé de le remercier durant les semaines suivantes. Je me suis attendu à tout et n'importe quoi, mais, en aucun cas à découvrir ma famille dans la pièce à vivre. Sur le moment, la première idée qui m'a traversé était le fait qu'il était un parrain de la mafia ; mon esprit n'a pensé à rien d'autre que cela. Toutefois, j'ai rapidement compris qu'il leur avait menti sur le métier qu'il exerçait dans ce pays et tout le monde l'a cru sans rechigner. Un homme de la finance, c'en est assez drôle étant donné que c'est à moitié vrai. Il gagne sa vie en réalisant des ventes qui lui rapporte gros, alors, on peut dire que c'est un demi-mensonge.

Avec mon oncle, j'ai pu entendre de belles anecdotes qu'il a expérimentées avec ma mère comme : une balade à vélo lorsqu'il avait à peine dix ans et pendant laquelle ils ont semé les jouets sur le bord de la route. Sylvain a dû refaire demi-tour pour récupérer tout ce qui parsemait le trottoir. Ma tante a pesté en découvrant qu'une partie avait été volée par des automobilistes, mais forte heureusement, ma mère à rattraper le coup pour leur éviter une punition. Elle a toujours eu la bonne parole pour apaiser les histoires et c'est ce qu'elle a effectué ce jour-là. Aujourd'hui, il en rigole comme un agréable souvenir. J'aurais adoré que ce soit elle qui m'en parle, hélas, on ne peut pas tout avoir dans la vie.

Alek a fini par nous rejoindre une fois que le repas s'est terminé et que les cadeaux attendaient d'être déballés. Dans tout cela, c'est Ludwik qui a été le plus heureux, déchirant le papier sans patienter une seule seconde de plus. Des dinosaures à n'en plus finir ont éparpillé le sol. Il a été l'unique personne à recevoir autant d'offrandes. Tout le rez-de-chaussée s'est transformé en une salle de jeu pour enfant, les cris ont fusé telle une douce mélodie qu'on prend plaisir à écouter. Ce moment a largement rattrapé le Noël sanglant dont nous avons fait face. Je n'ai rien aperçu du crime, mais j'ai parfaitement constaté ce regard noir, dépourvu de sentiment, qu'a abordé Aleksander avant que mes yeux ne soient cachés par Akio. Je n'avais jamais vu son aura sombre et meurtrière. Il en était si terrifiant et pourtant, je le désire toujours autant. Je sais qu'avec lui, je serais sans cesse protégée.

Janvier s'est révélé éducatif. J'ai appris de nombreux mots en polonais que je continue d'étudier, mais aussi pas mal de travail à l'entrepôt. D'après ce que j'ai compris, il renchérit son affaire pour amasser plus d'argent. Je n'y maîtrise pas grand-chose, mais je conçois que le boulot est beaucoup plus important que le reste.

Le gala va avoir lieu ce soir dans une ville que je ne connais pas. En vérité, Anastasia m'a donné le nom, mais je n'ai absolument rien retenu ; à croire que ma mémoire décide de se souvenir quand elle le souhaite. Tessa et Lucian devaient être présents, toutefois, ils ont annulé pour une raison familiale. Je ne l'ai revu que pour un dîner il y a trois semaines de cela. Une journée banale où l'on s'est raconté tout ce qui était arrivé depuis leur départ. À côté de cela, je n'ai pas de contact avec elle, et je ne pense jamais à demander un portable à Alek parce que je n'en estime pas tellement l'utilité. Si j'ai besoin de parler avec qui que ce soit, ami comme famille, je réclame un téléphone à l'un de Kowinski. Même si nous ne passons pas la soirée ensemble, ni avec Leonard qui est en vacances, je ne sais où, il y aura tout de même Maria et Anastasia avec moi. Caroline a pris congé pour son petit, et elle n'aime pas les fêtes trop tape-à-l'œil. Cyril en fera également partie pour mon plus grand bonheur. Depuis qu'il est à l'entrepôt, je ne le vois pratiquement plus. Ce soir, j'essaierai de négocier avec Alek pour qu'il puisse revenir à la maison ; mon cobaye de soin me manque un peu.

— J'opterais bien pour la rose, annonce Anastasia depuis le dressing.

— Tu vas me faire vomir, exagère Maria, en mimant une nausée de son doigt dans la bouche.