Cauchemars ou Flashback ?

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Je courais. Vite. J’avais l’impression que mes jambes ne touchaient même plus le sol. Je courais sans faire attention aux racines qui barraient le sol boisé de la forêt. Il faisait nuit et la seule source de lumière était celle de la lune. Les arbres sans branches se succédaient encore et encore sans jamais s’arrêter. Comme si cette forêt était infinie.

Je courais aussi vite que me le permettaient mes jambes. Mais ce qui m’angoissait le plus n’était pas cette forêt sans fin ou ce calme insupportable que seuls le bruit de mes pieds troublaient, non. C’était cette silhouette noir qui me pourchassait sans répit. Je ne savais même pas si c’était une personne humaine ou juste une créature sortit tout droit du film d’horreur d’hier soir.

Ce qui était sûr c’était que cette silhouette noire encapuchonnée me poursuivait depuis si longtemps que je ne me rappelais même pas le début de cette course. 

Elle ne faisait aucun bruit cette silhouette, tout comme la forêt. J’étais la seule à troubler ce calme étrange. Comme si les arbres me faisaient savoir qu’ils ne voulaient pas de moi. 

Je tourne ma tête encore une fois pour regarder si la silhouette était toujours derrière moi. 

Personne. 

Soulagée, je m’arrête de courir pour poser ma main nue sur un tronc d’arbre. Je reprends ma respiration et soudain, depuis presque un mois, je me rendis compte que je pouvais toucher. Je sentais l’écorce du bois sur mes doigts et les épines du tronc me rentrer dans la paume. C’était la plus belle sensation que je n’avais pu ressentir depuis longtemps. Ça paraissait bête mais c’était merveilleux. 

Mais évidemment, rien n’est éternelle et alors que je m’apprétais à rire de bonheur, le tronc se transforma en fumée noir devant mes yeux. L’arbre se désintégra pour tomber en cendre sur le sol. Toujours aussi silencieusement. 

Je rapporte immédiatement ma main sur ma poitrine. Pas pour me protéger moi, mais pour protéger les autres. 

C’était trop beau pour être vrai. Je tourne sur moi même comme pour essayer de me dire que tout ça n’était qu’un cauchemar mais je me stoppe net en voyant la silhouette encapuchonnée à deux mètres devant moi. 

Je la regarde sans rien dire. Elle était recouverte d’un long tissu noir qui recouvrait l’entièreté de son corps, enfin, si elle en avait un. 

Je fixe le rond qui aurait dut être sa tête mais qui n’était que noir et flou comme le reste de son “corps”. 

- Je peux mettre fin à ton cauchemar. murmura la silhouette. 

Je sursaute à l’entente de cette voix féminine. 

- Viens avec moi. continue-t-elle. 

Je ne réfléchis même pas et me remets à courir dans la direction opposée pour lui échapper. Je voulais seulement sortir de cette forêt. 

Soudain, au bout d’un couloir d’arbres, se dressa une porte. Solitaire. Juste une porte en bois et blanche au milieu de ce décors noir et lugubre. Sans réfléchir je m’y précipite pour entrer à l’intérieur et la referma derrière moi. 

J’attendis quelques secondes mais personne ne défonça la porte pour y entrer de force. 

Je me retrouve dans une maison. Mais pas n’importe laquelle. La mienne. 

Je suis dans mon salon. Mais la décoration n’était pas tout à fait la même. Il n’y avait pas de cible sur le mur ni d'impacts de balles. Pas de vase sur la table ni de meubles à côté du canapé. 

Le canapé. Il y avait quelque chose dessus. Je m’approche et je vis que ce “quelque chose” était une personne. Un enfant. Un petit garçon à la peau sombre qui dormait paisiblement sur le canapé. 

Alone ? (Avengers)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant