Dans les griffes du Shield

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Après plusieurs heures passées menottées dans un camion et entourée d’agent qui ne me lâchait pas du regard et après une trentaine de demandes pour faire une pause parce que j’avais mal au cul, la voiture se stoppe enfin. 

- Ça y est on est arrivé ? Ou vous faites une pause pipi ? 

Comme depuis plusieurs heures, aucun agent ne me répondit. 

- C’est pas grave resté silencieux, je vais parler avec moi même dans ma tête puisque personne ne veut me dire où on va. 

La vérité, c’était que pendant toutes ces heures, j’avais réfléchi. Réfléchis à l’accident, au sérum, au Shield, à est ce que j’allais mourir et surtout aux Avengers. Les vacances de Noël n’ont été qu’un gros mensonge. En réalité, ils attendaient tous que je leur donne le sérum pour pouvoir m’envoyer en famille d’accueil ou que sais-je d’autres. J’en été sur.

Tony s’en foutait de moi et à l’instant où j’ai cru que j’allais peut-être avoir une autre famille, la réalité m’a frappé de plein fouet. Mais pourtant, ils ont quand même essayé de plaider ma cause auprès de Fury. Avant qu’ils ne me laissent tomber… Peut-être que même ça, faisait partie de leur petit numéro ? Et j'étais tombée en plein dedans. J’y avais tellement cru. J’aurai tellement voulu que tout ça soit vrai et qu’ils en aient quelque chose à foutre de moi. Mais à l’évidence non. 

Je soupire profondément. Au moins, si le Shield me tue j’irai rejoindre ma mère. Mais j’abandonnerai mon frère… Et mes amis…

Les portes de l’arrière de la camionnette s’ouvrirent et les agents qui étaient assis avec moi dans le coffre se levèrent et me firent signe de les imiter. Je descends de la camionnette toujours menottés et toujours tenu par deux agents. 

- Vous savez, j’ai la force d’un phasme alors vous risquez rien. 

On était dans une espèce d’énorme garage sous-terrain où résidaient une multitude d’engins comme des voitures, des 4x4, des camionnettes, des camions, des hélicoptères, des héli-porteurs et pleins d’autres dont je ne connaissais pas le nom. Ils me conduisent ensuite vers un ascenseur où ils me firent entrer avec six agents. Les portes se refermèrent et l’ascenseur commence à monter. 

- Et on va où, là ? 

Silence. 

- Est ce que vous avez interdiction de parler ? Parce que ça doit être vraiment chiant de ne pas pouvoir sortir un mot de la journée. 

Nouveau silence. 

- Est ce qu’au moins, vous comprenez ce que je dis ? 

Personne ne répondit. Les portes s’ouvrirent et nous sortons dans un couloir avec des murs entièrement en métal ainsi qu’un sol et un plafond de la même matière. Au vu du froid qui régnait dans cet endroit, soit nous sommes au Groenland, soit nous sommes à plusieurs mètres sous terre. 

- C’est très monochrome, ici. Il n’y a aucune couleur et aucune fenêtre. C’est normal ? Vous ne vous sentez pas un peu oppressé, à force ? 

Comme d’habitude, personne ne daigna me répondre et ils me menèrent couloir après couloir. On changea tellement de direction que je ne tarda pas à me perdre. Partout, il y avait des agents qui discutaient entre eux et qui effectuaient des tours de garde. 

Au bout d’un moment qui parut durer une éternité, on entra enfin dans une minuscule pièce. Ils me menèrent à une chaise où ils me firent asseoir de force avant de m’attacher les poignets aux accoudoirs par des espèces de menottes qui, encore une fois, entouraient toute ma main. Puis, une fois que mes deux poignets furent scotchés à la chaise, ils partirent en refermant la porte derrière eux. 

Alone ? (Avengers)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant