Sous les Draps du Parlement [ Attal x Bardella ]

Espoir

Point de vue de Jordan




Après de longues minutes, les pleurs de Gabriel finirent par se calmer. La proximité intime qu'avaient les deux politiciens semblait s'être pleinement rétablie.

Ils restèrent silencieux quelques secondes, proches l'un de l'autre. Un silence apaisant, mais qui ne pourrait durer bien longtemps.

Jordan fixait Gabriel, qui lui semblait perdu dans ses pensées, toujours attristé.

En voyant le regard de l'homme, Jordan posa l'une de ses mains dans le cou de Gabriel et fit glisser ses doigts dans la nuque de ce dernier. Son amant releva la tête en conséquence, regardant de nouveau Jordan.

Il rapprocha le visage de Gabriel jusqu'à ce que son front entre en contact avec le sien, sentant de nouveau la chaleur de celui-ci.

Jordan scruta un instant les yeux de son partenaire. L'homme était si beau, et son regard si attirant. Puis il porta son attention sur les lèvres du Premier ministre avant de lui dire quelque chose avec les siennes.

— Gabriel, je sais à quel point tout est devenu difficile, pour toi comme pour moi, comme pour nous.

Malgré tout, j'essaie de voir le positif dans tout cela. Depuis le début de notre relation, je n'ai jamais eu autant d'espoir en un avenir commun que je partagerai avec toi.

Nous n'avons plus à nous cacher du monde. Nous n'aurons plus de problème de confrontation de partis politiques.

Je pense sincèrement que c'est le moment pour nous de nous guérir de tout ça, de prendre notre temps, et d'avancer ensemble, main dans la main.

Je sais que ce ne sera pas facile, que nous avons encore du chemin à parcourir, mais j'aimerais vraiment que tu essaies aussi de te tourner vers le positif, s'il te plaît.

La voix de Jordan semblait imprégnée de toute une gamme d'émotions. On pouvait y sentir de l'inquiétude, de la peur également, mais elle restait rassurante. Son regard semblait rempli d'espoir et d'amour en même temps.

Gabriel allait mal. Il était au plus bas, mais il avait déjà surmonté des épreuves difficiles. Le soutien inconditionnel que lui apportait Jordan lui donnait le courage nécessaire pour entrevoir un avenir heureux, un avenir à deux.

Même si cela le terrifiait, il voulait y croire. Il voulait croire que leur amour serait assez fort pour tout surmonter.

— Tu as raison, Jordan. Moi aussi, je veux rêver de cet avenir que je passerai à tes côtés, répondit Gabriel, un sourire se dessinant sur ses lèvres.

Jordan afficha un sourire à son tour en voyant celui de son amant réapparaître. Cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vu sourire ainsi.

Il profita de ce moment pour tirer Gabriel du lit. Ils avaient beau sortir d'une période délicate, ils n'en gardaient pas moins leurs responsabilités.

Même si Jordan n'avait plus vraiment de travail à proprement parler, il serait suffisamment occupé à s'occuper de lui-même et de son amant, qui se noyait dans son travail de Premier ministre et ne prenait pas le temps de s'occuper de lui-même.

Jordan commença donc à sortir des draps du lit, attrapant le poignet de l'homme juste à côté, le tirant avec lui.

— Allez, à la douche, mon ange, dit Jordan, charrieur.

Jordan commença à taquiner l'homme, car il savait à quel point celui-ci détestait quitter son lit, et il ne fallut pas longtemps à Gabriel pour le lui faire savoir encore une fois.

— Non, je n'ai pas envie de me lever, répondit-il.

— Tu as assez dormi comme ça, on se lève maintenant, rétorqua Jordan, comme s'il s'adressait à un enfant.