Point de vue de Jordan
La porte du bureau s'ouvrit, et Jordan la franchit.
- Ah, Monsieur Bardella, nous parlions justement de vous.
- Ah oui ? Répondit Jordan, étonné.
- Il me semble que vous n'avez plus de travail, maintenant que vous ne faites plus partie du Rassemblement National.
- C'est exact, pourquoi me demandez-vous cela ?
- Vous êtes sûrement au courant que les JO auront lieu ici cette année. Elles approchent à grands pas, et il est impératif que nous commencions à les préparer. C'est pour cette raison que j'ai demandé à Gabriel de garder son poste de Premier ministre le temps de finaliser l'organisation des JO. Je me suis dit que cela pourrait vous intéresser de l'aider dans cette tâche. Bien évidemment, cela peut se faire de manière non officielle. Je comprendrais que vous souhaitiez ne pas être associé à notre parti.
La proposition que venait de faire le président laissa les deux jeunes hommes sans voix, eux qui, justement, avaient discuté ce matin même de la possibilité de travailler ensemble.
Cette offre était l'occasion rêvée pour Jordan de clarifier un peu plus son idée d'intégrer le parti de Gabriel.
- Ce serait avec plaisir, merci de l'avoir proposé, répondit Jordan, souriant.
- Tu es sûr de toi, Jordan ? Ce matin même, tu me disais ne pas l'être, répliqua Gabriel.
- Je le sais, mais c'est l'occasion parfaite. Cela me permettra d'y voir plus clair, sans avoir à prendre de décision maintenant, continua Jordan, calmement.
- Si ce n'est pas indiscret, pourriez-vous m'éclairer sur ce à quoi vous faites allusion ? Demanda le président, un peu perdu.
- Je m'intéresse à votre parti. Je ne sais pas si je suis réellement en accord avec vos idées, mais cela m'intrigue. De plus, Gabriel en fait partie. Ce serait idéal pour nous d'adhérer au même parti politique.
- Je comprends mieux. Effectivement, c'est une belle occasion pour vous de découvrir notre parti de l'intérieur.
- Cela m'aiderait vraiment, merci, Monsieur le Président.
- Il n'y a pas de souci. Sur ce, je pense que nous avons abordé ce qui était nécessaire. Je ne vous retiens pas plus longtemps. Juste une chose, Gabriel, il faudra tout de même que tu me présentes une lettre de démission. Bien que tu saches déjà que je la refuserai, il faut que cela se fasse publiquement si nous voulons éviter les foudres du NFP.
- Entendu, je m'en occuperai. Merci.
- Je vous en prie, passez une bonne soirée, continua le président.
- Merci, vous aussi, répondit Gabriel.
Les deux hommes quittèrent finalement le bureau du président et se dirigèrent vers la sortie du bâtiment.
Jordan était heureux à l'idée de pouvoir travailler avec Gabriel. Cependant, il n'oubliait pas que ce dernier venait d'accepter de conserver sa place de Premier ministre, malgré sa situation.
- Alors comme ça, Monsieur a décidé de préparer les JO. Heureusement que tu avais dit toi-même que la charge de travail serait sûrement trop lourde, lança Jordan, taquin.
- Je suis désolé, mais après tout ce que le président a fait pour moi, je ne pouvais pas refuser, dit Gabriel.
Depuis qu'ils avaient quitté le bureau du président, le visage de Jordan s'était assombri, son sourire avait disparu.
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Sous les Draps du Parlement [ Attal x Bardella ]
FanfictionIls sont rivaux et ne cessent de s'affronter l'un l'autre par le biais des débats. Pourtant, ils ne peuvent s'empêcher de s'aimer. Ils ne se connaissent pas en dehors du plan politique, sur lequel ils ne s'entendent pas, et pourtant ils semblent tou...