26-Les Adieux Sont Difficiles

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Lorelye ne perdit pas une seule seconde, il fallait qu'elle aille au palais pour retrouver son père et le résonner. Car la cité partait dans la décadence : elle qui était d'habitude pleine d'effervescence, malgré le froid, était vide de ses citoyens.

Un prospectus attaché à un mur disait : « Au feu les sorcières, pas de ça chez nous ! » Faites testez vos enfants ! » Et en dessous de l'image, on pouvait voir un bûcher flamber. La princesse l'arracha de colère : les hommes du siège royal avaient décidé de faire tester la couleur du sang des citoyens et de tuer toutes celles qui s'avéraient avoir le sang noir.

La chevalière en aurait vomi par terre tant elle était écœurée par son peuple et son roi. Elle prit la tête du petit groupe et fit galoper le cheval dans les ruelles antiques de la Cité des Neiges. La jeune femme les mena directement au palais d'un blanc immaculé, à la différence des mains de mon père, pensa-t-elle ironiquement.

Lorelye sauta à terre de son cheval et s'élança devant les grilles du château à la rencontre des gardes. Son manteau noir volait derrière elle comme une traîne de poudre prête à prendre feu.

– Je suis Freyja Naos, la princesse impériale et j'exige le droit de passage, dit Lorelye au bord de l'implosion. Les six hommes se regardèrent avant d'exploser de rire.

– Oui, et moi, je suis la déesse Lucia, ricana un des chevaliers.

– Je crois que ce n'est pas le moment de l'emmerder, chuchota Rills derrière elle.

Un rire amer s'échappa de la gorge rauque de Lorelye, elle saisit l'épée d'Ambroise, qui se trouvait près d'elle. Un son clair retentit dans ses oreilles, le même qu'elle avait entendu devant l'Affreux, et elle taillada le visage de l'homme, qui venait de se moquer d'elle. Celui-ci tomba à terre les mains sur son vissage à présent déchiqueté, alors que le sang se déversait dans la neige.

– Tu crois Rills ? Demanda sarcastiquement la jeune femme. Bande de connards, vous êtes vraiment tous pareils, des idiots pathétiques... Toi là-bas, cria-t-elle, ouvre-moi le portail ; ce n'est pas la vue que tu vas perdre, c'est autre chose ! Hurla la princesse en dirigeant l'épée du Duc vers le pantalon du chevalier.

Celui-ci s'empressa de lui ouvrir et Lorelye traversa tout le palais avec une épée sanguinolente et des blessés derrière elle.

Des hurlements, des acclamations et une odeur de brûler montèrent jusqu'à ses sens : le bûcher avait déjà commencé et il avait lieu dans l'enceinte du palais, au niveau de la cour.

Devant les portes de la salle du trône, la rumeur que la princesse était remontée avait dû se rependre jusqu'ici, puisqu'on la laissa immédiatement passer.

Lorelye, au lieu de se laisser ouvrir la porte par laquelle elle avait fait son apparition au bal en compagnie de Lilianna, quelques semaines auparavant. Défonça l'entrée à coup de pieds, celle-ci s'ouvrit à la volée en moitié en se dégondant, sur la salle du trône.

Toutes les têtes nobles se retournèrent dans sa direction, le roi Évariste se leva un grand sourire au visage en reconnaissant qui l'accompagnait.

– Duc Winter, vous m'avez ramené ma fille.

– Je vais t'arracher le visage ! Hurla Lorelye à son père, le roi parut surpris par la véhémence de sa fille, ainsi que sa manière de dévaler l'escalier avec une épée en main, droit dans sa direction.

Lilianna, Lilianna, Lilianna, les pensées de Lorelye s'entrechoquaient entre elles, elle avait l'impression d'être la seule à voir la folie qui se déroulait ici.

Âmes Étoilées Tome I [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant