Âmes Étoilées Tome I [TERMINÉ]

29-Défenses Mentales

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Again - Noah Cyrus

Zorcha et Elijah avaient pratiquement deux mois d'avance sur elle, il fallait vite qu'elle rattrape son retard. Elle avait perdu beaucoup de temps avec Alma pour s'occuper de l'affaire Varno, mais maintenant tout était réglé, il ne serait plus un problème pour personne.

Lorelye rentra dans une routine monotone : elle était encore sur les terres naoniennes, alors elle pouvait se terrer dans la forêt pour trouver du repos durant les nuits. Elle était angoissée de tomber de nuit comme de jour sur une horde de possédés. Mais elle avait de la chance, pour l'instant elle n'en avait croisé aucune.

La route royale était vide, et elle se sentait seule au monde, telle une étoile brillante encore aux premières lueurs du jour.

Iris était sa seule compagnie et ce n'était pas si terrible que cela, car elle n'aurait certainement pas supporté de se retrouver en compagnie de quelqu'un d'autre. Lorelye s'enferma dans le silence et dans ses pensées, elle ne fit pas autre chose que de penser, avant d'arriver en terres siriussiennes.

Là, elle dut se concentrer pour échapper aux patrouilles de kafirs, qui surveillaient la moindre intrusion en provenance du Nord. Lorelye était seule alors son infiltration se déroula sans encombre et elle n'était pas prête à le faire dans la délicatesse.

Les kafirs n'étaient pas d'excellents cavaliers, c'était une pratique nordienne, alors quand ils faisaient de la surveillance, ils ne s'encombraient pas en montant à cheval sans utilité. La princesse en avait profité pour détacher les brides des chevaux et de les laisser s'enfuir.

La chevalière passa au grand galop devant tous les kafirs à pied, ils tentèrent de la poursuivre à cheval, mais ils se rendirent bientôt compte qu'ils avaient tous disparu.

Quelques flèches volèrent dans leur direction, mais c'était sans compter la rapidité d'Iris.

Lorelye, pendant son périple, qui dura plusieurs semaines, ne laissa aucun mot danser sur sa langue. Les seules fois où elle s'était exprimée, c'était pour claquer de la langue sur Iris ou bien dans ses étranges rêves.

L'inconnu continuait de l'appeler et de lui demander de rester avec lui. Il lui montrait toujours autant de souvenirs horrifiques, desquels elle n'avait plus aucun souvenir en se réveillant le matin.

Lorelye avait espéré qu'en quittant Naos, les souvenirs de Lilianna seraient restés là-bas, cependant son amie la poursuivait jusqu'ici et venait troubler sa solitude.

À la vitesse à laquelle elle avançait, Lorelye était convaincue qu'elle arriverait à la grande bibliothèque de Psamides dans une petite semaine, mais la chaleur du Sud commençait à devenir suffocante, d'ailleurs elle n'avait jamais vu la terre aussi craquelée par ici.

La chevalière sauta à terre d'Iris parce que la nuit venait, mais maintenant qu'elle était en terres siriusiennes, il n'y avait plus aucun arbre pour se mettre à l'abri, alors elle s'adossa contre Iris et elle mangea sur le pouce. Elle donna deux pommes à sa jument, c'était pratiquement la fin de ses provisions, mais elle ne pouvait pas se permettre d'épuiser la bête, qui l'aidait à voyager.

L'animal et la chevalière finirent par s'assoupir toutes les deux, tandis que la nuit venait et qu'avec elle l'obscurité se réveillait.

– Bonsoir, mon ange, Lorelye ne répondit rien parce qu'elle ne savait jamais comment réellement réagir aux provocations du rêveur. Tu es où ? Lui demanda-t-il.

– Quelque part, cela ne te regarde pas, murmura la jeune femme en râlant.

– De toute manière, je peux me déplacer, je vais aller voir où tu es, murmura la silhouette moqueuse.