Bejeweled

⚪️ Jealousy, Jealousy - Olivia Rodrigo

(AU: différente timeline)

Sébastien Delogu et David Guiraud formaient un couple que beaucoup envieraient. Leur relation était un mélange de tendresse et de passion, ils se complétaient parfaitement mais comme tout couple, ils traversaient des hauts et des bas.

Sébastien, charismatique et toujours entouré, avait une aura magnétique qui attirait les autres. David, quant à lui, avec son esprit vif et son répondant mordant, n'était jamais du genre à se laisser marcher sur les pieds. Pourtant, ces dernières semaines, une ombre semblait planer au-dessus d'eux, une ombre qui portait le nom d'Antoine Léaument.

Antoine était le meilleur ami de Sébastien, et leur proximité n'était un secret pour personne. Ils passaient beaucoup de temps ensemble, que ce soit au travail ou en dehors, partageant des discussions passionnées sur leurs engagements politiques et leurs projets. David savait que cette amitié était précieuse pour Sébastien, mais il ne pouvait s'empêcher de ressentir une pointe d'agacement qui grandissait en lui. Cette complicité si évidente entre Sébastien et Antoine commençait à l'irriter, le laissant avec un sentiment d'exclusion.

David n'était pas du genre à laisser les choses passer sans rien dire. Franc et direct, il n'hésitait jamais à exprimer ce qu'il pensait, que ce soit dans l'hémicycle ou en privé. Mais cette fois-ci, il restait silencieux, refusant de céder à ce sentiment qu'il jugeait irrationnel. Après tout, ce n'était qu'une amitié, rien de plus. Sébastien et Antoine étaient proches, mais cela ne changeait en rien les sentiments qu'il éprouvait pour lui. Pourtant, au fond de lui, David ne pouvait ignorer cette petite voix qui lui murmurait que quelque chose n'allait pas.

Ce vendredi soir-là, après une longue journée de travail à écouter des discours qui  les agaçaient, le jeune couple avait été invité chez Antoine pour passer la soirée avec des amis.

Cette soirée n'avait fait qu'intensifier le malaise de David. Sébastien et Antoine, comme toujours, étaient collés l'un à l'autre, riant et discutant avec une aisance qui rendait David fou. Sébastien passait son bras dans le dos du plus petit, le caressant sans aucune gêne. Guiraud se retrouvait en retrait, tentant de participer aux conversations sans parvenir à se défaire de cette amertume qui le rongeait. Chaque éclat de rire partagé entre Sébastien et Antoine était comme une gifle invisible, un rappel constant de cette complicité dont il se sentait exclu. Les gestes de Sébastien étaient comme des coups de poignard dans l'égo de David, comme si son propre toucher ne suffisait plus à combler les besoins de son amant.

David n'était vraiment pas du genre à se taire, mais ce soir-là, il se sentait plus vulnérable que jamais. Les derniers mois avaient créé en lui une insécurité qu'il n'avait jamais ressentie auparavant. Ses sentiments envers Sébastien le rendaient faible, le poussant à s'interroger constamment. Il se demandait si Sébastien se lassait de lui ? Si il était encore digne de son amour ? Voir Sébastien aussi tactile avec Antoine le faisait se sentir petit, délaissé. Il essayait de maintenir son masque de nonchalance, de cacher sa frustration derrière des sourires forcés et des remarques acérées qui faisaient rire les autres, mais il savait que quelque chose n'allait pas. Et il n'était pas le seul à le remarquer.

Sébastien, malgré sa bonne humeur apparente, avait senti que quelque chose clochait. Il connaissait David, il savait que son compagnon n'était pas du genre à rester silencieux sans raison. Il avait passé la soirée à essayer de se rassurer, à se dire que David était simplement fatigué. Mais au fond de lui, il savait que ce n'était pas tout. David avait l'air ailleurs, préoccupé. Ne voulant pas le mettre mal à l'aise, Sébastien avait tenté de détendre l'atmosphère avec ses blagues les plus stupides, le laissant tranquille.

Pourtant, sur le chemin du retour, un silence pesant s'était installé entre eux, un silence que Sébastien n'avait pas l'intention de laisser perdurer une fois rentrés chez eux. Voir son amant ainsi, si différent de d'habitude, lui faisait de la peine. David, qui avait toujours quelque chose à dire, une remarque poignante ou un commentaire amusant, était beaucoup trop silencieux pour que ce soit normal. Sébastien essayait de se concentrer sur la route, mais ses pensées restaient figées sur l'homme assis à sa droite et sur ce qui pouvait bien le préoccuper.