Bejeweled

Escapism (Antoine's version)

Antoine se retrouva plaqué contre la porte des toilettes du bar avant même de réaliser ce qu'il se passait. Léon, sans perdre une seconde, plongea dans son cou, ses lèvres déposant des baisers brûlants et ses dents laissant de légères morsures, juste assez pour faire frémir Antoine de la tête aux pieds. L'alcool coulait encore dans ses veines, ou peut-être était-ce autre chose, quelque chose de plus intense qui les avait amenés là. Mais, franchement, il s'en fichait, et il adorait ça.

Ce soir, Léon avait bu autant que lui et même si la soirée risquait de s'effacer de leur mémoire au matin, peu importe. Là, dans l'instant, ils voulaient se perdre l'un dans l'autre. Sur la piste de danse, les caresses étaient devenues plus audacieuses, les mains plus insistantes. Léon voulait le sentir tout contre lui et Antoine, envoûté par cet homme, s'était laissé emporter sans hésiter.

Maintenant, dans ces toilettes exiguës, une seule chose occupait leur esprit : retirer le plus de vêtements possible, le plus vite possible.

Antoine soupira, sa respiration saccadée, ses paupières lourdes peinant à rester ouvertes alors que Léon laissait un suçon bien marqué sur son cou. Sa peau brûlait sous cette attention et chaque nouvelle pression des lèvres de Léon le faisait vaciller un peu plus. Le corps d'Antoine tremblait légèrement, incapable de savoir si c'était l'alcool ou le désir qui brouillait son esprit.

Mais à cet instant, il n'avait qu'une envie : sentir Léon encore plus proche, chaque baiser, chaque morsure l'amenant un peu plus au bord du gouffre.

Les mains de Léon s'aventurèrent dans le pantalon d'Antoine, ses doigts s'enroulant autour de la ceinture avant de remonter pour dégager la chemise, la faisant glisser doucement sur ses hanches. Le contact direct avec sa peau brûlante provoqua un frisson chez Léon, qui se perdit un instant dans cette chaleur, caressant le dos d'Antoine.

De son côté, Antoine, à bout de souffle, en profita pour agripper fermement la chemise de Léon, ses doigts cherchant à défaire les boutons maladroitement, l'envie de sentir leur peau se toucher devenant insupportable.

Ils se retrouvèrent rapidement torse nu, leurs vêtements abandonnés à la hâte, entassés sur le sol. Leurs peaux brûlantes se rencontrèrent, provoquant un choc électrique entre eux comme si chaque point de contact attisait davantage le feu qui grondait en eux depuis le début de la soirée.

Léon reprit aussitôt son exploration, ses mains glissant sur le torse d'Antoine, s'attardant sur chaque courbe, chaque muscle, ses doigts traçant une ligne brûlante qui fit frémir Antoine de tout son être. La tête appuyée contre la porte, Antoine laissait échapper des soupirs incontrôlés, son souffle se mêlant au murmure étouffé de la musique provenant du bar. Ses mains, tremblantes de désir, s'enfoncèrent dans les cheveux épais de Léon, les décoiffant sans aucune gêne.

Leurs respirations se faisaient plus rapides, presque synchronisées, alors que Léon s'aventurait plus bas, mordillant la peau tendre du cou d'Antoine, tout en laissant une trace brûlante de baisers le long de son torse. Antoine, complètement submergé par le mélange de plaisir et d'ivresse, se laissait porter, incapable de penser à autre chose qu'au besoin urgent de sentir Léon encore plus près, plus profondément, chaque seconde passée à se frôler devenant un supplice exquis.

Les mains expertes de Léon s'affairèrent à défaire la ceinture d'Antoine. Son pantalon tomba au sol dans un froissement, Léon manifestement pressé d'aller plus loin. Antoine, reprenant brièvement ses esprits, se redressa pour l'aider, leurs gestes maladroits mais résolus se rejoignant. Leurs regards se croisèrent alors, un court instant suspendu dans l'air lourd de désir. Ils se jaugèrent, une part d'eux-mêmes hésitante, se demandant silencieusement si tout cela était une bonne idée. L'ivresse du moment, l'adrénaline et la tension sexuelle ne faisaient qu'amplifier cette incertitude.

Léon brisa le silence le premier, sa voix rauque et troublée.