Chapitre 37

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Le Jardin de Perséphone se déployait comme un rêve infini, un endroit où la frontière entre la réalité et l'imaginaire s'effaçait peu à peu, laissant place à une vaste étendue de possibles.

Eryx marchait aux côtés de son frère Orion, sentant la terre douce sous ses pieds, tandis que les branches des arbres millénaires se balançaient doucement au-dessus de leur tête, créant une mélodie apaisante avec le bruissement de leurs feuilles.

Ici, le temps semblait s'être arrêté, et pourtant, chaque seconde était chargée d'une signification plus profonde.

Orion, avec sa présence rassurante, était l'image même de la sérénité. Il avait cette aura tranquille qui avait toujours distingué le frère aîné, celui qui portait les rêves et les espoirs de la famille sur ses épaules larges.

Eryx le regardait, cherchant dans ses traits le réconfort qu'il avait perdu depuis si longtemps. Mais il ne trouvait que des questions, des souvenirs qui revenaient à la surface comme des fantômes du passé.

« Tu sais, Eryx, » commença Orion d'une voix douce, « la vie n'est jamais aussi simple que nous le souhaiterions. Mais cela ne signifie pas qu'elle ne peut pas être belle, malgré tout. »

Eryx détourna le regard, perdu dans ses pensées. Les images de leur enfance, des moments de complicité, mais aussi des douleurs partagées, se bousculaient dans son esprit.

La vie avait été cruelle avec eux, les arrachant l'un à l'autre bien trop tôt. Et pourtant, dans ce jardin mystique, il y avait une étrange paix, comme si tout le chaos du monde extérieur n'avait plus de prise sur eux.

Ils continuèrent à marcher, laissant leurs pas les guider sans but précis. Le paysage autour d'eux commença à changer, se transformant lentement, comme un rêve en pleine métamorphose.

Les couleurs se firent plus vives, les contours plus nets. Le jardin se dissipa pour laisser place à une autre vision.

Eryx se retrouva soudain dans une maison qu'il connaissait bien, mais qui n'existait que dans son cœur. Une demeure lumineuse, baignée de la chaleur du soleil, où chaque pièce respirait le confort et la tranquillité.

Les murs étaient ornés de tableaux qui racontaient leur histoire, celle d'un amour qui avait survécu aux tempêtes, aux trahisons, aux épreuves du monde.

Nyx était là, dans le salon, assise sur un canapé blanc crème, sa beauté resplendissante dans la lumière du jour. Ses cheveux blonds, tombant en cascades soyeuses sur ses épaules, captaient les rayons du soleil, créant un halo doré autour de son visage.

Elle était vêtue d'une robe légère, dont le tissu flottait délicatement autour d'elle, comme une seconde peau. Mais c'était son sourire qui captivait le plus Eryx. Ce sourire doux, sincère, qui semblait dire que tout allait bien, que le monde était enfin en paix.

« Nyx... » souffla-t-il, comme si son nom était une prière, un espoir incarné.

Il s'approcha d'elle, chaque pas le rapprochant de ce bonheur qu'il avait tant de fois imaginé, mais qui lui semblait toujours hors de portée.

Lorsqu'il s'assit à ses côtés, il prit sa main dans la sienne, savourant le contact de sa peau douce contre la sienne. Leurs doigts s'entrelacèrent naturellement, comme s'ils avaient été faits pour se trouver, pour ne plus jamais se lâcher.

Dans cette réalité alternative, Eryx n'était pas un chef de cartel, mais un avocat respecté, un homme de loi intègre qui défendait les opprimés avec une ferveur inébranlable.

Il avait bâti une carrière basée sur la justice et la vérité, mais surtout, il avait bâti une vie avec Nyx, une vie où l'amour était le pilier central. Leur maison était un havre de paix, un refuge loin des dangers du monde, où ils pouvaient être eux-mêmes, sans masques, sans peur.

Retribution's DawnOù les histoires vivent. Découvrez maintenant