Chapitre 17

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Nyx reprit lentement conscience, ses paupières lourdes et douloureuses comme si elles étaient collées l'une à l'autre. Une odeur âcre d'humidité et de moisissure envahissait ses narines, lui donnant un haut-le-cœur.

Elle ouvrit les yeux, clignant plusieurs fois pour s'acclimater à l'obscurité pesante qui régnait dans la cave.

Ses bras étaient tirés en arrière, attachés fermement à une chaise en métal froid, ses poignets meurtris par les chaînes rouillées. Ses jambes étaient également immobilisées, chaque mouvement déclenchant une douleur aiguë le long de ses membres.

La pièce était petite, à peine éclairée par une faible lueur provenant d'une lampe vacillante au plafond. Les murs étaient couverts de moisissures, suintant l'eau de manière sinistre. Une sensation glaciale parcourait son corps, mêlant l'effroi à la douleur.

Eryx se tenait devant elle, son visage caché dans l'ombre, mais ses yeux, eux, brillaient d'une froide détermination.

Il s'était débarrassé de son costume impeccable, vêtu désormais d'une chemise sombre dont les manches étaient retroussées, révélant ses avant-bras musclés, couverts de tatouages inquiétants.

Une lueur de satisfaction malsaine illuminait ses yeux, tandis qu'il observait Nyx, prisonnière, vulnérable.

« Tu es enfin réveillée, » dit-il d'une voix glaciale, ses mots tranchants comme une lame.

« Je pensais que tu resterais inconsciente un peu plus longtemps. Mais c'est parfait, on peut commencer. »

Nyx soutint son regard sans ciller, ses lèvres se tordant en un sourire amer.

« Je n'ai rien à te dire, Eryx. Tu peux bien essayer tout ce que tu veux, mais tu n'obtiendras rien de moi. »

Eryx s'avança lentement, son pas résonnant dans la pièce silencieuse.

Il s'accroupit devant elle, ses yeux la dévorant du regard. D'une main, il attrapa son menton, le serrant avec une force brutale, la forçant à le regarder droit dans les yeux.

« Tu penses pouvoir résister, n'est-ce pas ? » murmura-t-il, ses lèvres effleurant presque les siennes.

« Mais tu finiras par parler, Nyx. Je te briserai, morceau par morceau»

Il relâcha son menton avec une brutalité calculée, se redressant pour attraper un petit couteau posé sur une table à proximité. L'acier scintillait à la lueur de la lampe, un reflet d'argent sur fond de ténèbres.

Eryx fit glisser la lame sur la peau de Nyx, la caressant presque avec une tendresse perverse.

« Pourquoi tu me hais tant ? » demanda-t-il, sa voix douce contrastant avec la menace implicite. « Pourquoi veux-tu détruire tout ce que j'ai construit ? »

Nyx serra les dents, refusant de répondre, ses muscles tendus sous la douleur qui l'attendait.

La lame glissa sur sa joue, puis descendit lentement le long de son cou, laissant une traînée de frissons glacés derrière elle.

« Tu ne veux pas parler ? Très bien, nous avons tout notre temps. »

Sans avertissement, il planta la lame dans sa cuisse, un cri de douleur s'échappant des lèvres de Nyx malgré elle.

Eryx tourna le couteau dans la plaie, un sourire sadique étirant ses lèvres tandis qu'il la regardait se débattre en vain.

« Dis-moi, Nyx. Dis-moi pourquoi tu fais ça, et je pourrais être clément. » Sa voix était empoisonnée de fausse douceur, une invitation à la trahison.

Nyx, malgré la douleur lancinante qui irradiait de sa cuisse, soutint son regard avec une force implacable. Ses yeux étaient emplis d'une rage brûlante, une haine qui n'avait pas de fin. Elle n'allait pas se plier, pas devant lui.

« Va te faire foutre, Eryx, » cracha-t-elle, sa voix tremblant légèrement sous l'effort de contenir sa souffrance.

Eryx recula légèrement, comme surpris par la force de sa résistance. Il essuya le sang sur la lame avec un chiffon, ses mouvements méthodiques, presque cliniques.

La douleur physique n'était que le début ; il le savait, et elle aussi. Mais c'était le mental qu'il comptait vraiment briser.

« Je vois, » dit-il finalement, sa voix se faisant plus froide.

« On va devoir faire ça à ma manière. »

Il fit signe à quelqu'un dans l'ombre, et une silhouette apparut, tenant un seau d'eau glacée. Eryx attrapa le seau et, sans une seconde d'hésitation, le vida sur Nyx. Le choc thermique arracha un cri à Nyx, sa respiration s'accélérant alors que son corps tremblait de froid.

Eryx s'approcha à nouveau, ses mains se posant sur les joues trempées de Nyx, les caressant presque avec affection. Mais ses yeux, eux, ne montraient que du mépris et de la détermination.

« Chaque minute que tu passes ici, tu perds un peu plus de toi-même, » murmura-t-il. « Je vais te dépouiller de tes secrets, te mettre à nu, et quand tu n'auras plus rien, tu me supplieras de t'épargner. »

Il planta un nouveau coup, cette fois dans son abdomen, provoquant une vague de douleur insupportable. Nyx se mordit la lèvre, refusant de crier, refusant de lui donner la satisfaction de sa souffrance.

Mais chaque respiration devenait plus difficile, chaque battement de cœur un combat pour rester consciente.

« Pourquoi ? » demanda-t-il encore, sa voix un murmure dans le silence glacial de la cave.

Nyx, les larmes se mêlant à l'eau qui coulait de ses cheveux, secoua faiblement la tête.

« Jamais... tu ne sauras... » murmura-t-elle avec une détermination qui puisait dans ses dernières forces.

Le visage d'Eryx se durcit, ses yeux se plissant dans une expression de colère froide. Il se redressa, l'abandonnant pour un instant, la laissant dans le silence oppressant de la cave, le souffle court, les muscles tendus par la douleur et le froid.

« Très bien, » dit-il d'une voix plate en tournant le dos.

« Nous verrons combien de temps tu pourras tenir, ma chère Nyx. »

Il quitta la pièce, laissant derrière lui une Nyx enchaînée, brisée physiquement mais toujours indomptable dans son esprit. La cave retomba dans un silence lourd, seulement troublé par les gouttes d'eau qui s'écrasaient sur le sol en un rythme lent et inexorable, comme le compte à rebours d'une horloge funeste.

Retribution's DawnOù les histoires vivent. Découvrez maintenant