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Le jour tant redouté était enfin arrivé. Les avocats étaient prévus pour l'après-midi, et l'atmosphère dans la maison était tendue. Rick et moi avions convenu de nous rencontrer dans le salon, un endroit où nous pouvions discuter en privé avant que Lori ne rentre de sa réunion. L'odeur du café flottait dans l'air, mais je n'arrivais pas à en apprécier la saveur. Mon estomac était noué, la tension palpable entre nous.

Rick me regarda, son expression à la fois résolue et anxieuse. Je pouvais sentir son stress, mais je savais que nous devions rester unis. La séparation d'avec Lori serait une épreuve, et il était essentiel que nous soyons sur la même longueur d'onde.

— Tu es prête ? demanda-t-il, son ton grave mais encourageant.

Je hochai la tête, bien que mon cœur battait à tout rompre. La porte d'entrée s'ouvrit, et les deux avocats entrèrent. L'un d'eux, un homme dans la quarantaine avec des lunettes rectangulaires et un sourire désinvolte, s'appelait Martin. L'autre, une femme aux cheveux blonds tirés en arrière, dégageait une impression de sérieux. Elle se présenta comme Clara.

— Bonjour, je suis Martin, dit l'homme en tendant la main à Rick. Et voici Clara. Nous allons nous assurer que ce processus se déroule aussi bien que possible.

Rick les salua, puis me présenta. Je sentais la chaleur de leur regard sur moi, et je me forçai à sourire malgré la nervosité qui me gagnait. La situation était délicate, et je savais que Lori ne se contenterait pas de laisser les choses se dérouler sans résistance.

Nous prîmes place dans le salon, le mobilier élégant contrastant avec la tension qui régnait. Martin sortit quelques documents et les étala sur la table basse, tandis que Clara se pencha en avant, prenant un ton plus sérieux.

— Nous devons être clairs sur vos intentions, dit-elle. Lori ne vous laissera pas facilement des droits sur la maison ou la garde des enfants.

Les mots résonnèrent comme un coup de tonnerre. Je savais que Lori n'était pas prête à céder, mais entendre l'avocat le dire de cette manière rendait la réalité encore plus accablante.

— Je veux juste protéger mes enfants, dit Rick d'une voix ferme. Ils ne devraient pas être un enjeu dans cette bataille.

Clara acquiesça, prenant des notes. Elle expliqua les différentes étapes du divorce et les options qui s'offraient à nous. Je ne pus m'empêcher de penser à Lori, à la manière dont elle réagirait en découvrant que nous prenions enfin des mesures concrètes. Elle avait toujours été une femme de pouvoir, et perdre cette position lui serait insupportable.

Après une heure de discussions, les avocats se levèrent pour examiner quelques documents nécessaires. Rick me jeta un coup d'œil, ses yeux montrant à quel point il était nerveux.

— Je vais devoir parler à Lori dès qu'elle rentre, dis-je, ma voix à peine audible.

Il hocha la tête, mais son regard trahissait une inquiétude que je ne pouvais ignorer. Je savais que Lori ne serait pas conciliante. Elle avait toujours été manipulatrice, et je m'attendais à ce qu'elle utilise toutes les armes à sa disposition pour nous faire du mal.

— Quoi qu'il arrive, je suis avec toi, Elyria, murmura-t-il. On se battra ensemble.

Je souris faiblement, mais à l'intérieur, je sentais le doute m'envahir. Et si Lori réussissait à tout détruire ? Je ne pouvais pas m'empêcher de me demander si nous étions vraiment prêts pour cette guerre.

Le bruit d'une voiture qui se garait à l'extérieur me tira de mes pensées. Mon cœur se mit à battre plus vite. Lori était de retour. Je pouvais déjà imaginer son expression, ce mélange de colère et de dédain qu'elle arborait si souvent.

BabyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant