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La réunion se poursuivit dans une atmosphère de tension palpable. Lori, comme une tempête en colère, ne cessait de fustiger les avocats, lançant des remarques acerbes sur leur incompétence, tout en prétendant avoir le contrôle de la situation. Rick, lui, restait implacable, gardant son calme malgré les provocations.

Alors que Clara tentait d'orienter la discussion vers des questions pratiques, je me sentais de plus en plus mal à l'aise. Chaque mot prononcé par Lori résonnait comme une menace, et je pouvais sentir l'angoisse m'envahir. J'avais fait le choix de rester, mais la réalité de la guerre qui se préparait était bien plus complexe que ce que j'avais imaginé.

— Je propose que nous établissions un calendrier de visites pour les enfants, suggéra Martin d'une voix posée. Il est essentiel qu'ils ne soient pas perturbés par cette séparation.

Lori éclata de rire, un rire tranchant qui me fit frissonner.

— Les enfants ? Ils sont mon bien le plus précieux. Je ne vais pas laisser un couple de novices décider de leur sort.

Rick se redressa, la colère bouillonnant sous sa surface calme.

— Ce ne sont pas des objets, Lori. Ce sont des enfants. Ils méritent d'avoir une mère et un père présents dans leur vie, et cela doit passer avant tes rancunes personnelles.

Elle l'ignora, se tournant vers Clara avec une expression dédaigneuse.

— Et vous, qu'est-ce que vous en savez, vraiment ? Avez-vous des enfants ? Avez-vous déjà dû vous battre pour protéger votre famille ?

Clara ne se laissa pas démonter.

— Mon rôle est de faciliter ce processus. Je ne suis pas ici pour juger. Je veux simplement que nous trouvions une solution amiable.

Mais Lori n'entendait rien de tout cela. Je pouvais voir l'étincelle de défi dans ses yeux. Elle était prête à se battre, et je savais qu'elle avait déjà commencé à planifier ses prochaines manœuvres.

Je me levai lentement, prenant la parole d'un ton ferme, bien que ma voix tremble légèrement.

— Lori, nous avons besoin d'un cadre pour nos enfants. Ce n'est pas une question de possession, mais de leur bien-être. Nous devons nous concentrer sur eux, et non sur nos conflits.

Elle tourna son regard vers moi, et je vis une lueur de mépris se dessiner sur son visage.

— Oh, regarde qui parle de bien-être. Tu penses que tu peux jouer la mère alors que tu es juste une babysitter ? Tu n'as aucune idée de ce que ça signifie.

La douleur de ses mots me frappa comme un coup de poing, mais je ne pouvais pas reculer.

— Peut-être que je ne suis pas leur mère biologique, mais je suis là pour eux. Je les aime, Lori. Ils comptent sur nous pour être responsables.

Rick se tourna vers moi, une lueur d'admiration dans ses yeux. Il savait que j'essayais de défendre ce qui nous tenait à cœur. Mais cela ne calma pas Lori, au contraire. Elle semblait plus déterminée que jamais.

— Tu devrais te méfier, Elyria. Je ne laisserai pas quelqu'un comme toi s'interposer entre moi et mes enfants, dit-elle, sa voix basse et menaçante.

L'atmosphère devint électrique. Je sentais la tension entre nous s'accumuler comme un orage prêt à éclater. Rick, voyant la tournure que prenaient les choses, essaya de changer de sujet.

— Concentrons-nous sur les arrangements pour les enfants. Lori, tu sais qu'ils ont besoin d'une certaine routine.

— Routine ? siffla-t-elle. Quel genre de routine peut offrir une maison partagée par des gens qui s'entredéchirent ? Je refuse de les laisser être ballotés comme des pions dans un jeu.

Ses mots étaient pleins de colère, mais je pouvais percevoir une lueur de peur. Peut-être qu'au fond, elle craignait de perdre ce contrôle qu'elle avait toujours exercé.

Nous continuâmes à discuter, mais je sentais que la situation échappait à tout contrôle. Lori ne lâchait rien, et je savais qu'elle allait mettre en œuvre toutes les stratégies possibles pour nous nuire.

Finalement, la réunion se termina sans véritable avancée. Martin et Clara prirent quelques notes supplémentaires, mais il était clair que nous allions devoir nous préparer à des batailles encore plus difficiles à venir. Lori quitta la pièce, un sourire diabolique sur le visage, promettant de faire en sorte que ce divorce soit un véritable cauchemar.

Rick se tourna vers moi, le visage grave.

— Elle ne va pas se laisser faire, Elyria. Je m'y attendais, mais je n'étais pas préparé à autant de rancœur.

— Je le sais, répondis-je, le cœur lourd. Mais nous devons rester forts. Si nous sommes unis, nous pourrons surmonter cela.

Il hocha la tête, mais je voyais l'inquiétude dans ses yeux. Nous avions pris cette décision, mais je ne savais pas jusqu'où Lori serait prête à aller.

Cette nuit-là, alors que je m'endormais, je pensais à tout ce que nous devions affronter. La peur de ce que Lori pourrait faire me hantait. Mais je savais une chose : je ne reculerais pas. Nous nous battons pour nos enfants, et je ne laisserai jamais Lori gagner.

Le lendemain matin, une nouvelle journée de lutte nous attendait. J'étais prête à affronter la tempête, coûte que coûte.

BabyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant