PDV de Kita
J'étais sur les nerfs depuis hier. Quelque chose n'allait pas, et je le savais mais n'arrivais pas à dire quoi. Cela devait forcément avoir un rapport avec l'invasion des journalistes de la veille, même si papi Nezu n'avait rien vu de particulier sur les caméras. Personne d'étrange n'était entré ou sortit, aucune personne suspecte n'avait approché les labos ou son bureau et il n'y avait pas vraiment d'autres zones sensibles.
Pire, alors que nous courions dans les ruelles pour notre aller-retour habituel à la plage je n'avais vu aucun des petits criminels habituels... et ça, ce n'était pas normal. Je veux dire, il y avait des jours sans actions, mais c'était rare et mon instinct me hurlait dessus des paroles incompréhensibles. J'avais tenté de chasser cette impression durant notre entraînement, mais elle revenait sans cesse, tenace.
Tch, j'aurais dû allait patrouiller durant la nuit, comme ça au moins j'aurais été fixée !
Sauf que j'ai promis de ne plus le faire tant que je n'aurais pas de licence.
Et pour empirer mon humeur, Izu commençait à poser des questions. Cela devait arriver, je savais ce qui m'attendait en lui donnant ces conseils, mais ce n'est pas pour ça que j'appréciais de devoir parler de moi ou mon passé.
Akatani : Allez tout le monde, vous vous asseyez où vous voulez mais on se met en ligne pour entrer dans le bus, pas de bousculades !
Je revins sur Terre, et me mis en bout de file. J'étais excitée à l'idée d'aller enfin au CSA pour m'entrainer, mais cette angoisse indescriptible ne voulait pas me quitter. Pire, je venais aussi de me rappeler que Akatani et le trio des monstres me détestaient. Magnifique journée.
Devrais-je en parler à quelqu'un ? Je jetais un coup d'oeil à Eraser. Il était déjà sur ses gardes. C'était subtil, mais je le connaissais assez pour le voir. D'ailleurs, son regard morne croisa le mien, et un éclair de compréhension passa entre nous. Nous étions sur la même longueur d'onde.
Bien, c'était toujours ça. Mais devais-je en parler aux autres élèves ? Je jetais un coup d'oeil aux autres. Les seuls qui sauraient garder leur sang froid et guider les autres en cas d'attaque seraient Akatani, Creati et Robot. L'un me détestait, l'autre se méfiait de moi, mais la dernière pourrait peut-être m'écouter sans discréditer instantanément mes paroles.
Décidée, je relevai la tête. Il ne restait plus qu'Akatani qui s'apprêtait à entrer dans le bus, et moi. Merde.
Je réprimai mon envie d'abandonner ma classe à son sort — supposé — et pris mon courage à deux mains.
Moi : Akatani ?
Il m'ignora, entrant dans le bus.
Moi : Akatani !
Il soupira et s'arrêta, se tournant pour me regarder.
Akatani : Qu'y a-t'il AIZAWA ?
Outch.
Moi : Yagi, je dois te parler, c'est au sujet de l'invasion des journalistes d'hier, c'est important.
Il leva un sourcil. Surprise je levais le mien. Je pensais être la seule à maitriser cet art. Enfin bref.
Moi : J'ai un mauvais pressentiment. Je sais que tu ne m'aimes pas à cause de ce qu'il c'est passé mardi, mais
Akatani : As-tu la moindre idée de ce que cela fait ?
Moi : Pardon ?
Akatani : J'ai crû mourrir. Je me suis déjà évanoui à de multiple reprises, pour causes variées. Mais cela n'avait rien à voir. La douleur, la faiblesse, mon esprit qui s'éteignait... et tout ces regrets, ces remords, ces souvenirs qui m'ont traversé l'esprit à ce moment... Tu n'as aucune idée de ce que cela fait de souffrir ainsi et encore moins de mourrir.
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Never
FanfictionNom : Izuku Midoriya Situation : orphelin Alter : sans alter Avenir : rêve de devenir un héros pour aider les autres. Problème : tout le monde le méprise, le rabaisse, le maltraite ou le néglige, même son idol. Jusqu'à ce qu'une jeune fille aux yeux...