Les vacances (Helenie)

Chapitre XCVII

Salut à tous,
Un chapitre un peu plus gros (presque 4000 mots !)
Bonne lecture ;)

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« Vous êtes sûr que vous ne voulez pas qu'on vous reconduise jusqu'à Paris ? » demanda Patrick, les clés de sa voiture en main, une expression bienveillante sur le visage. Ils étaient sur le parking de la gare de Bruxelles, le lendemain matin. Helena et Lenie s'apprêtaient à rentrer à Paris après quelques jours riches en émotions.

Helena esquissa un sourire reconnaissant à son père, glissant un bras protecteur autour de la taille de Lenie. « Merci, papa, mais ce n'est pas nécessaire. Le train, c'est plus simple. Et puis, vous en avez déjà beaucoup fait pour nous. »

Patrick regarda sa fille avec une tendresse mêlée de préoccupation. « Vous avez l'air fatiguées toutes les deux. Tu sais, on peut toujours prolonger votre séjour ici. Vous êtes les bienvenues autant que vous le voulez. »

Lenie, appuyée légèrement contre Helena, répondit avant qu'elle ne puisse le faire. « C'est très gentil, Patrick. Mais on a besoin de retrouver notre chez-nous. Je pense que ça nous fera du bien. » Sa voix était douce mais assurée, un mélange de gratitude et de détermination.

Brigitte, qui se tenait à côté de Patrick, posa une main sur son épaule, approuvant d'un léger sourire. « Vous avez raison, les filles. Rien ne vaut son propre nid pour se ressourcer. Mais surtout, reposez-vous. Si jamais vous avez besoin de quoi que ce soit, appelez-nous, d'accord ? »

Helena acquiesça, son regard rempli de reconnaissance. « Promis, maman. Merci encore pour tout. Vous avez été incroyables. »

Lenie hocha également la tête, un sourire discret sur le visage. « Oui, vraiment, merci pour tout. »

Patrick leur tendit une petite bouteille d'eau et un sac contenant des snacks faits maison. « Pour la route, au cas où. »

Helena ne put s'empêcher de rire légèrement. « Papa... toujours prévoyant. Merci. »

Après des embrassades chaleureuses et un dernier regard chargé d'affection, Helena et Lenie franchirent les portes de la gare de Bruxelles, main dans la main, prêtes à regagner leur refuge à Paris. Le départ fut empreint de tendresse, ponctué de sourires discrets et d'un sentiment de soulagement, elles allaient enfin retrouver leur chez-elles, loin des récents tourments.

Le trajet en train se déroula dans un calme apaisant. Helena et Lenie restèrent proches, Lenie reposant sa tête sur l'épaule d'Helena, somnolente, tandis qu'Helena laissa son regard se perdre par la fenêtre, contemplant le paysage défilant. Bien que sa main caressât doucement celle de Lenie, son esprit était marqué par une lassitude qu'elle peinait de plus en plus à ignorer. Elle ferma un instant les yeux, se promettant de profiter d'un moment de repos une fois rentrées.

Lorsque le train s'arrêta enfin à Paris, les deux femmes descendirent, unies dans leur fatigue mais aussi dans leur envie de retrouver la tranquillité de leur maison. Une fois le seuil de leur porte franchi, Helena posa leur sac à l'entrée, lâchant un soupir long et profond. La familiarité de leur intérieur lui apporta un soulagement immédiat, mais elle sentit également un poids invisible s'installer sur ses épaules, une lourdeur qu'elle n'avait pas ressentie aussi intensément auparavant.

Lenie, elle aussi épuisée par le trajet, posa une main sur le mur pour se stabiliser, puis se tourna vers Helena avec un petit sourire. « Je vais me coucher. Tu viens avec moi ? » proposa-t-elle doucement. Sa voix était marquée par la fatigue, mais aussi par une douceur teintée d'espoir. « Je vais essayer de suivre les recommandations du docteur Moreau. Repos et calme. »