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Teen Wolf : Mon pire cauchemar ? C'est de te voir souffrir Derek

@Eleanor_1989
J'espère que tu aimeras :)

Un nouveau monstre a élu domicile dans la petite ville de Beacon Hills. Mais celui-là est beaucoup plus coriace que tous les autres que j'ai pu combattre. Pourquoi ? Parce qu'il prend la forme de votre peur la plus profonde. Il se nourrit du désespoir et de la terreur. Après une brève discussion avec la meute, on a convenu qu'il fallait impérativement faire des rondes la nuit. Il faut éviter que la bête fasse d'autres victimes. J'étais en train de vérifier qu'elle n'était pas sur le territoire que je devais protéger pour la soirée quand un cri retentit. Je n'eus pas de mal à reconnaître la personne qui en était à l'origine à cause de l'avoir entendu trop souvent ces derniers temps. Je courus dans cette direction en espérant qu'il ne soit rien arrivé de grave à Lydia. Quand j'arrivais, je la vis par terre en train d'essayer d'échapper à un homme, habillé tout en noir, qui tenait un long couteau à la main. Il s'avançait lentement vers elle alors qu'elle peinait à se relever. Je sortis mes crocs et mes griffes et m'élançais sur lui. Il leva son bras, prêt à l'abattre sur Lydia, mais au dernier moment je me mis devant elle pour la protéger. Je réussis à parer le coup sans problème et envoyais son couteau le plus loin possible de nous. Un long combat s'engagea où j'arrivais facilement à prendre le dessus. Mais alors que je pensais que je pourrais enfin me débarrasser de lui, sa force et sa vitesse se décuplèrent. Il devient même plus fort et plus rapide que moi. J'évitais de justesse un coup de poing dans la mâchoire mais je ne pus rien faire pour l'empêcher de m'envoyer valser contre un arbre. Le choc vida mes poumons d'air et je dus attendre plusieurs secondes avant de pouvoir me remettre debout sans tousser. Je n'eus pas le temps de réagir qu'il attrapa Lydia par le cou et commença à l'étrangler. Je m'élançais vers l'homme et le plaquais au sol. Il lâcha Lydia qui reprit son souffle avec difficulté. Un nouveau couteau apparut dans sa main et il essaya de me le planter dans ma chaire. Heureusement que mes pouvoirs de lycanthrope me permirent d'éviter les coups mortels sinon je serais morte depuis longtemps. Mais je me pris la lame dans le ventre de plein fouet. À ce moment j'ai l'impression que tout se passe au ralenti. Le sang coule abondemment quand il retire le couteau. Je crois rêver quand je vois Lydia et l'homme disparaître sous mes yeux et laisser place à une fumée opaque et noire. Pourtant je sais que je suis bien réveillée à cause de la douleur qui émane de ma blessure. Mon premier réflexe est d'attraper mon téléphone et d'appeler Derek. Je laisse sonner deux fois puis raccroche, c'est ce que je dois faire en cas de problème. Ayant un petit-ami très protecteur et possessif, je dois le prévenir en premier s'il m'arrive quel que chose. Je croise les doigts pour qu'il se dépêche d'arriver et de m'emmener dans un endroit sûr. J'appuyais sur ma blessure pour essayer d'arrêter l'hémorragie mais je devais me rendre à l'évidence. Mon organisme n'arrive pas à cicatriser tout simplement parce que la lame était recouverte d'aconit. Je n'arrive toujours pas à croire que j'ai pu me laisser berner comme ça. Je savais que le monstre prendrait l'apparence d'une de mes plus grandes peurs, j'aurais du faire plus attention avant de me jeter la tête la première dans la mêlée. Mais voir l'un de mes amis en danger me fait réagir au quart de tour. Depuis qu'Alison est morte je suis beaucoup plus sur mes gardes, je ne veux pas perdre d'autres amis. J'ai de plus en plus de mal à rester éveiller. Mes forces me quittent petit à petit jusqu'à ce que je m'évanouisse.

Quand je rouvris les yeux je reconnus immédiatement l'endroit où je me trouvais. J'humais l'air et l'odeur de Derek m'emplit le nez, je me détendais instantanément. Quelques secondes plus tard il entra dans la pièce, sourcils froncés. Je connais bien cette tête, ça veut dire qu'il a quelque chose à dire et que ça ne va pas être très plaisant. Je m'assis difficilement. Mon ventre était encore douloureux mais c'était supportable. Il croisa les bras en me regardant. Je supportais son regard de braise même si ça me mettais mal à l'aise.
- Quoi ? Finis-je par demander.
Il serra la mâchoire.
- Tu te rends compte que t'as failli y passer ! S'exclama-t-il.
Je ne répondais pas. Je sais que quoi que je dirai il réussira à me faire culpabiliser.
- Tu prends trop de risque inutilement, continua-t-il.
- Inutilement ? Si ça avait été réellement Lydia....
- Tu sais très bien que Lydia était avec Jordan. Elle ne craignait rien.
- Mais si il.....
- Eleanor, me coupa-t-il, je ne veux plus que tu te mêles de ça.
J'ouvrais la bouche pour dire quelque chose mais il ne m'en laissa pas l'occasion.
- Je t'interdis de continuer à nous aider.
Il commença à partir mais je le retiens.
- Attends, m'exclamais-je, tu me reproches quoi ? D'avoir voulu aider une amie ?
Je me levais du lit pour pouvoir lui faire face.
- Lydia est mon amie et j'irai l'aider si elle a un problème.
- Sauf que ce n'était pas Lydia et que tu t'es mis en danger pour rien ! Crois moi la prochaine fois tu n'auras peut être pas la chance de survivre.
Il sortit de la pièce me laissant furieuse. Je ne comprend pas pourquoi il réagit comme ça. Ce n'est pourtant pas la première fois que je suis blessée suite à un combat contre une bestiole. Ça réaction est exagérée. Me priver de les aider ? Et puis quoi encore ! S'il croit que je vais l'écouter il se trompe.

Ça fait maintenant deux semaines que Derek ne m'adresse plus la parole. Tout ça parce que j'ai continué à faire mes rondes la nuit. Bien sûre ce n'est pas la première fois que nous nous disputions mais ça ne dure jamais aussi longtemps. J'ai peur d'être allée trop loin en faisant exprès de faire le contraire de ce qu'il voulait mais je ne veux pas non plus être mise à l'écart parce que Monsieur le décide. Je monte dans la chambre de Lydia et m'affale sur son lit, le moral à zéro.
- Je suis sûre que ça va s'arranger, dit-elle. Six mois que vous êtes ensemble il sait comment tu es, non ?
Je haussais les épaules. Il me manque beaucoup et ça m'inquiète. Ça veut dire que je suis devenue trop accro pour pouvoir me passer de lui. Lydia changea de sujet en parlant de la dernière mode. Je rentrais chez moi plus par automatisme qu'autre chose. Il faisait sombre et pour cause il était plus de minuit. Je m'apprêtais à ouvrir la porte d'entrée quand on m'interpella.
- Eleanor !
Je me retournais et fis face à Derek. Il restait à une certaine distance de moi et ça me faisais mal.
- C'est plus la peine de m'appeler, dit-il d'une voix grave, je ne veux plus avoir affaire avec toi.
Je ne savais pas quoi faire. J'étais comme figée sur place. Il partit en direction des bois et s'y engouffra. Le temps que je réagisse il était déjà loin. Je courrais le plus vite possible à sa poursuite. Hors de question que ça se termine comme ça ! J'avais beau l'appeler, crier son nom le vide me répondit. Ma poitrine me faisait horriblement mal, j'avais l'impression d'avoir un trou à la place du cœur. Je me trouvais pathétique de lui courir après mais c'était comme si mon instinct de survie c'était enclenché. Je devais le retrouver et avoir des explications. Je le traquais en suivant son odeur mais quelque chose d'anormal me fit accélérer. Je sentais le sang. Son sang. Je débouchais sur une petite clairière et le vis allongé par terre. Je m'élançais vers lui mais une force invisible m'en empêcha. Je remarquais très vite que quand j'essayais de faire un pas Derek se tordait de douleur. Je me stoppais et un sentiment d'impuissance m'envahit. Je ne pouvais rien faire sans que Derek ne souffre. Je tombais à genou en larme. J'ai envie de le prendre dans mes bras et de ne plus le lâcher. Je sais qu'il voulait me protéger quand il m'a interdit de les aider et j'aurai mieux fait de l'écouter. Je fronçais les sourcils. Ce n'est pas possible qu'une force invisible m'empêche d'avancer sans que se soit quelque chose qui est lié au surnaturel. Je comprend vite la situation. Ce n'est pas le vrai Derek qui se trouve en face de moi mais l'une de mes plus grandes peurs. De le perdre et de le voir souffrir sans que je puisse faire quoi que se soit. Mais j'ai beau savoir que tout ça est faux je ne supporte pas de le voir comme ça. J'essaye de me relever pour partir très loin d'ici mais impossible de bouger. Je ferme les yeux et me bouche les oreilles. Hors de question que j'en supporte d'avantage. Mais mal grès tous mes efforts j'entends très clairement ses cris de douleur.
"C'est faux, c'est faux, c'est faux", me répétais-je.
Je n'arrive même plus à savoir combien de temps je suis là. Peut être que quelques minutes mais j'ai l'impression que cette torture dure depuis des heures. Je sursaute quand une main se pose sur mon épaule. Je me redresse vivement et me retrouve nez à nez avec Derek. Je me jète à son cou et le serre le plus fort possible. J'en profitais pour passer mes mains sur son corps et m'assurais qu'il n'était pas blessé. Quand il me rend mon étreinte je ne peux retenir un sanglot. Je l'entend me parler mais je ne comprend pas un seul mot. Tout ce que je sais c'est que ce Derek est bien réel et que je ne compte pas le lâcher de sitôt. Je sens qu'il m'emmène quelque part et c'est seulement quand il m'allonge sur quelque chose de mou et confortable que je reprend mes esprits. Je me retrouve dans son lit collée complètement à lui. Cette nuit j'ai vu l'importance qu'il avait pour moi et il est hors de question que je le perde à cause d'une ridicule dispute.
- Je suis désolée, dis-je, je te promet de rester à l'écart mais ne m'abandonne pas.
- Tu n'as plus rien à craindre, on a réussi à s'en débarrasser.
Je fus soulagée d'entendre ça. Je n'aurai plus à supporter de voir Derek souffrir. Mon visage était enfouit dans son cou et je respirais son odeur. Ça me calmais et je me sentais en sécurité. J'étais sur le point de m'endormir quand il m'embrassa sur la tempe. Je levais ma tête et ses lèvres se posèrent sur les miennes. Qu'est-ce que ce contact m'avait manqué ! J'approfondis le baiser en passant mes mains derrière son cou et en enroulant mes jambes autour de ses hanches. Il me serra plus fort contre lui tout en continuant de m'embrasser. Quand nous nous séparons nous étions à bout de souffle tous les deux.
- Je ne savais pas que l'une de tes peurs était de me perdre, chuchota-t-il.
Je me mordillais l'intérieur des joues, légèrement mal-à-l'aise.
- Moi aussi je ne veux pas te perdre, murmura-t-il à mon oreille.
Il m'embrassa une dernière fois avant que je m'endorme dans ses bras.