Le Labyrinthe : Newt

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@Wendy45651
Bonne lecture :)

Pliée en deux pour ramasser les légumes du potager, je ne pouvais m'empêcher de m'inquiéter pour Thomas et Minho. Ils étaient partis ce matin dans le labyrinthe, comme tous les matins d'ailleurs mais aujourd'hui c'était différent. Ils allaient peut être trouver une sortie. Je me redressais, le dos courbaturé, et essuyais la sueur sur mon front. Je n'avais pas pris de pause depuis le déjeuner et je n'avais pas envie d'en prendre. Je devais m'occuper sinon mon esprit n'arrêtait pas de me faire penser à des choses auxquelles je n'ai aucune envie de penser. Je m'inquiétais pour eux, surtout pour Thomas. Depuis que je suis arrivée ici, c'est quasiment le seul qui me fait confiance et m'aide à supporter cet endroit. Être mise à l'écart par les autres alors que je n'ai rien fait, était compliqué à gérer. Je ne comprenais pas pourquoi certains voulaient me bannir et m'envoyer dans le labyrinthe à la tombé de la nuit. Il fallut deux semaines pour qu'ils se calment et encore, certains continuaient à se méfier de moi. Je regardais les portes du labyrinthe qui n'allaient pas tarder à se fermer. Ils n'étaient toujours pas rentrés et ça m'inquiétais.
- Kimberley !
Je reportais mon attention sur la personne qui venait de m'appeler. Je trouvais Newt à quelques mètres de moi en train de me regarder.
Newt faisait parti des rares garçons qui m'aidaient. D'ailleurs il était tout le temps à mes côtés, peut être qu'il avait peur que je fasse une bêtise s'il me laissait toute seule.
- Arrêtes de t'inquiéter, dit-il. Ils ne vont pas tarder à rentrer.
Je hochais la tête doucement tout en le regardant. Ses cheveux blonds faisaient ressortir ses yeux bleus. Ses pommettes saillantes, son nez droit, sa bouche pleine le rendaient beau. Il était plus qu'agréable à regarder. Je me remis au travail, en n'arrêtant pas de penser à un certain blond.

Quand je vis Thomas passer les portes du labyrinthe et se diriger à toute vitesse dans le bâtiment dédié aux coureurs, je sus qu'ils avaient trouvés quelque chose.
Il a fallut que j'attende jusqu'au dîner pour savoir de quoi il s'agissait. Thomas s'installa à côté de moi alors que Newt, Minho et Chuck se plaçaient devant nous.
- Alors ? Demanda Chuck. Qu'est-ce qu'il se passe ? Alby n'a pas voulu nous en parler.
Thomas et Minho échangèrent un regard. Ils se mirent d'accord d'un hochement de tête puis Thomas prit la parole.
- On va peut être pouvoir sortir, dit-il.
Il y a eut un blanc.
- Mais c'est génial ! S'exclama Chuck.
Il était bien le seul à s'enthousiasmer autant et je me demandais pourquoi. Après tout c'était une bonne nouvelle. Je voyais bien queThomas était un peu mal-à-l'aise et je sus que se ne sera pas aussi simple de sortir d'ici.
Quand tout le monde eut fini de manger, Alby nous convoqua tous à la ferme. Il prit une bonne demie-heure à parler avec tous les matons dans une pièce isolée. Une fois qu'ils ont fini, ils revinrent avec nous. À ce moment Thomas et Minho expliquèrent tous ce qu'ils savaient.
La sortie se trouvaient tout simplement là où les griffeurs sortent et entrent à leur guise dans le labyrinthe. La sortie était l'antre des griffeurs. Un vote eut lieu, la majorité fut pour tenter de sortir d'ici. Les autres préfèrent ne pas prendre de risque mal gré l'insistance des autres.
Il fut décidé qu'on sortirait le lendemain.

J'étais allongée par terre, emmitouflée dans mon duvet. Je n'arrivais pas à dormir et pour cause je ne pouvais pas m'empêcher de me dire qu'on n'arrivera jamais à sortir d'ici. Je me retournais pour la millième fois en soufflant. Impossible de trouver une positon confortable alors je décidais de me lever. Pas la peine que je reste une minute de plus à penser au pire. Marcher me détendis un peu. Je me dirigeais vers les cuisines pour me servir un verre d'eau quand une main se posa sur mon épaule. Je me retournais en sursautant. Je me retrouvais nez à nez avec Newt.
- Tu m'as fait peur, dis-je en essayant de calmer les battements de mon cœur.
- Désolé, je voulais juste savoir si tu allais bien.
Je le regardais fixement.
- Tout va bien, finis-je par dire.
Il sourit.
- Tu sais que tu peux me le dire si quelque chose ne va pas.
Je ne lui répondis pas. Dans tous les cas il se doutait déjà de quelque chose. J'expirais longuement. Et moi qui voulais que personne ne soit au courant de mon angoisse pour demain. Comme si Newt lisait dans mes pensées, il essaya de me rassurer. Mais toutes les paroles qu'il me disait ne m'aidaient en rien. Ce fut quand il me prit dans ses bras que je commençais à penser qu'on avait peut être une petite chance de s'en sortir.

Le matin se leva trop vite à mon goût. Tout le monde était déjà prêt quand je finis de prendre mon petit-déjeuner. Newt me donna un couteau que je calais dans ma ceinture. Thomas se trouva à mes côtés et ne me lâcha plus d'une semelle jusqu'à ce qu'on s'engage dans le labyrinthe. Il partit devant avec Minho me demandant de rester à l'arrière avec Newt. Je me doutais qu'il ne voulait pas que je risque quoi que se soit si des griffeurs venaient à attaquer de front mais ça ne faisait que me stresser encore plus. Juste avant que je me mette à les suivre en courant je sentis une main se faufiler dans la mienne et entrelacer nos doigts ensembles pendant quelques secondes. Quand je voulus me tourner vers la personne, que je doutais être Newt, il n'y avait plus personne.
On arriva rapidement devant le trou des griffeurs. D'ailleurs il y en avait cinq qui nous attendaient devant notre porte de sortie. Sans que je ne puisse comprendre quoi que se soit, tous les blocards s'élancèrent sur eux. J'allais me joindre à eux, couteau sorti, quand on me retient par le bras. Je n'eus pas le temps de réagir que des lèvres se posèrent sur les miennes. Je savais à qui elles appartenaient et je n'hésitais pas à approfondir le baiser. Mes mains se faufilaient dans ses cheveux blonds alors que les siennes m'agrippaient possessivement les hanches. Ce baiser ressemblait trop à un baiser d'adieu. C'est ce qui me donna la force nécessaire de sortir d'ici. L'envie d'en avoir d'autres, l'envie de le serrer dans mes bras mais surtout pouvoir regarder le tout mon soûl. Cette envie là m'aida à sortir vivante de ce maudit labyrinthe. Au côté de Newt.

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