N°1

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- Je n'ai pas envie d'aller en cours. Râle ma meilleure amie en buvant son café frappé.

- Les vacances me manquent.

Nous sommes lundi 7 mai, les cours commencent dans dix minutes et je suis fatigué. Fatigué de voir mes journées se répéter, partir à sept heure trente de chez-moi, boire une tasse de café pendant dix minutes avec Alice, partir en direction du lycée en courant et arriver en cours à sept heures cinquante-neuf pour sortir de cet enfer seulement le soir à cinq heures. Le seul moment où je suis totalement moi-même c'est sur la glace, mes patins aux pieds. Ma passion est une partie de moi-même, je ne pourrais pas vivre si on me l'enlevait. Et pourtant, c'est ce que mes parents essayent de faire depuis ma plus tendre enfance. Avec leurs arguments à deux balles, ils ne comprennent rien au patinage. Ils ne comprennent pas que c'est toute ma vie, me priver du plaisir de patiner et comme priver un peintre de sa peinture. Je ne sais pas et je ne me vois pas faire autre chose que patiner. 

- Oh Liv', on est en retard !

On se lève en même temps et nous courrons jusqu'à la porte de l'enfer pour la première fois depuis deux semaines. Les deux premières heures de cours sont passées à la vitesse d'un escargot. J'ai l'impression d'être restée assis pendant une décennie. Je déteste les lundis matin, nous avons deux heures de maths. Imaginez un homme de Neandertal devant une télévision, il ne comprendrait rien à ce qu'il a devant les yeux, il aura beau retourner la machine dans tous les sens et l'examiné, il ne comprendra jamais à quoi sert cette machine étrange dans laquelle des personnes parlent. Et bien ça, c'est exactement moi devant une formule mathématique. J'ai beau la refaire exactement comme l'a montrer le prof, jamais je ne résoudrais cette équation et pour qu'elle raison ? Et bien, je n'y comprends absolument rien. J'ai arrêté de comprendre les maths depuis que j'ai fait la connaissance de x et n'.
J'ouvre mon casier et des cafards s'en échappent. Je lâche un cri de terreur en essayant de les enlever de sur moi. Mon dieu qu'est ce que ces choses hideuses font dans mon casier ? 

- Olivia tu fait un élevage de cafard ?

Cette voix arrogante, je la reconnaîtrais entre mille. Harry. Alice s'approche d'Harry en pointant sur son torse un doigt accusateur. 

- Espèce de salopard ! Pourquoi tu as fait ça ? Hurle t-elle rouge de colère.
- Oh calme-toi Aubépine..
- Alice !
- Je n'est rien fait de méchant, j'ai juste souhaité un bienvenue à Olivia en bonne et du forme.
- C'était pour rire, Dallas. Interviens le frère à Olivia.

 - On ne peut pas rigoler de tout et là ce n'ai franchement pas drôle Cameron. Vous êtes à sept sur elle, mais vous n'avez pas honte ?

- On ne peut pas rigoler de tout et là ce n'ai franchement pas drôle Cameron. Vous êtes à sept sur elle, mais vous n'avez pas honte ?

Harry se met à rire plié en deux.

- Tu trouves ça drôle ? Elle à des cafards partout sur elle ! C'est dégueulasse Harry. Vous êtes vraiment des gamins toi et ta bande.

Je m'approche d'Alice pour la séparer de mon frère une fois que les cafards ont décidé que mon corps n'était plus leur domicile.

- Vient Alice, il n'en vaut pas la peine.

Je l'attrape par le poignet pour la tirer jusqu'aux toilettes. Elle m'aide à me nettoyer à coup de désinfectant. Elle se mord l'intérieur de ses joues comme à chaque fois qu'elle est en colère.

- Je les déteste. Siffle t-elle entre ses dents.

- Alice ne fait pas attention à eux. Plus tu vas leur montrer de l'attention plus ils vont faire de conneries.

Le roi de la glace NHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant