Jennifer

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Après les révélations de la dernière fois, je me suis rendue compte d'à quel point je me suis trompée, j'ai été stupide. Finalement, si il ne m'a pas rappelé, c'est parce qu'il ne le pouvait pas et non parce-que je ne l'intéresse pas. Je crois que l'hypothèse que je l'intéresse commence à me plaire.

J'ai réfléchi longtemps, et j'ai trouvé comment lui rendre la pareille. Parce-que j'avoue qu'il m'a été d'un grand soutien lors de ma chute vendredi, et dimanche à l'hôpital alors que j'étais au plus mal. La moindre des choses est que je lui fasse plaisir. Et je pense avoir trouvé comment.

Pour ne pas changer, c'est un cauchemar comme je sais en faire qui m'a réveillé il y a une heure environ. Je prends ma douche et m'assieds sur mon lit pendant un quart d'heure au moins avant de trouver la tenue adéquate. Je choisis finalement un Jean slim blanc, un top presque de la même couleur et un blazer indigo tout comme mes chaussures à semelles rouges. Je fais un chignon stylé pas trop stricte, et là, en me regardant dans la glace, je me surprends à sourire tant l'image de la femme que je vois me plait.

J'arrive dans les locaux de Field Energy dans les temps et surtout dans la joie et la bonne humeur. Oui, aujourd'hui je me sens heureuse rien qu'à l'idée que ce que je lui dirai le rendra heureux à son tour. Je vais chercher vite fait un mug de café comme il aime. Je frappe un coup à sa porte, puis entre. Je le salue et pose le café sur le bureau. Il me regarde longuement, une lueur moqueuse dans les yeux.

"Et bien, vous avez l'air d'être très heureuse aujourd'hui"

Il parle que je suis heureuse. Quand il saura!

"Oui, Très. J'ai une bonne nouvelle"
Je n'arrive pas à cacher mon sourire.

"Et bin... Vous avez gagné au loto? Vous allez enfin quitter votre appartement ?"

Cet homme a le don de parfois me taper sur le système. Combien de fois vais-je devoir lui dire que l'argent n'a pas autant d'importance? Je ne suis pas de celles qui ont un énorme sourire à la vue de quelques milliers de dollars. Le regard que je lui lance lui fait comprendre que je n'ai pas du tout apprécié. Il s'excuse et me demande de lui expliquer ce qui m'arrive.

" J'ai rattrapé le coup avec Mr Miller" mon sourire ne fait que s'agrandir.

"Je vous demande pardon?" il n'a plus l'air de rigoler là. Non, je dirais même que ce que je vois dans ses yeux, c'est de la colère.

"Bah puisque vous avez dû annuler la réunion pour vous occuper de moi, je l'ai rappelé et il est d'accord pour que vous vous voyez dans trois jours..."

"Vous avez fait quoi ?" il a hurlé tellement fort que j'ai sursauté. J'ai les yeux tellement ouverts, qu'on dirait qu'ils vont sortir de leurs orbites. Je ne comprends pas pourquoi il s'énerve comme ça.

" Je sais que cette réunion est très importante et vous aussi"

Toujours debout, je le regarde assis derrière son bureau. Il se tient la tête entre les mains comme pour se calmer. Mais se calmer de quoi ? Je lui offre la possibilité de se rattraper et lui, me crie dessus comme si j'étais sa gamine. Il relève doucement la tête et le regard qu'il me lance, je ne le reconnais pas.

"Je ne vous ai rien demandé si? Vous venez et fourrez votre nez là où il ne faut pas. Importante ou pas, vous n'aviez pas à intervenir sans mon accord. Merde!"

Calme. Du calme. On se calme. Je souffle un bon coup pour me calmer de peur de me mettre à hurler aussi.

"Mais...mais...mais...je..." j'ai la gorge tellement nouée que je n'arrive même plus à parler. J'ai envie de pleurer, j'ai fait ça pour lui faire plaisir moi. Voilà qui m'apprendra.

"Jennifer s'il-vous-plaît, arrêtez avec vos « mais », on croirait entendre une chèvre."

"Je...Désolée" j'ai dit cette phrase la tête baissée, alors que depuis le début je le regardais bien dans les yeux.

Je sors de son bureau pour regagner le mien. Debout devant ma table, je vois l'écran de mon téléphone s'allumer. Je l'avais oublié celui-là : je l'ai posé sur ma table avec un journal que Clara, la pipelette du service m'a expressément demander de lire. Mais je n'avais pas encore de temps.

Je regarde mon téléphone et vois que j'ai des appels en absence et un message de l'inspecteur Queen:

J'essaye de vous joindre depuis une heure. Jack Lawson a été libéré ce matin.
Rappelez moi.

Jack ? Il a été libéré ? Mais comment ? Pourquoi ?
On m'a assuré qu'il ne sortirait pas d'aussitôt et là ça ne fait que cinq ans. Juste cinq ans et le voilà déjà dehors. Je sens tous mes membres me lâcher, je tremble comme une feuille. J'ai peur. Peur du passé, du présent et même du futur, tout ceci à cause d'un.... Je ne trouve même pas les mots.

Je sens quelqu'un s'approcher, ses bras entourent ma taille. Je reconnais tout de suite l'odeur de cannelle de Sébastien. J'ai envie de m'adosser à lui, qu'il me prenne dans ses bras. Mais je ne peux pas. Il n'y a aucune raison que je le mêle à tout ça, que je lui en parle. Il enfouit sa tête dans le creux de mon cou et son souffle me donne des frissons.

"Je suis désol..." je ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase et me retourne pour lui faire face. Je sens les larmes me remplir les yeux. Je ne peux pas flancher comme ça. Pas ici, pas devant lui.

"Je... Je prends ma journée"

Je suis partie. Sans savoir où. Les larmes pleins les yeux et mon téléphone que je sers entre les doigts comme si ma vie en dépendait.

Jack, l'auteur de mes cauchemars incessants a été libéré ce matin.



Oh! On dirait que le passé vient de s'incruster dans le présent.

Environ 640 vues pour cette petite histoire. Que de la joie!! Que du bonheur !!!
Sébastien, Jennifer et moi même vous remercions infiniment.
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PS: suite à un petit bug de wattpad certaines erreurs ce sont incrustées. Pardon !
Si vous savez comment réparer ça faites moi signe.
Merci !

Like A Star: quand le passé se conjugue au présentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant